la télémédecine fonctionne et a déjà démontré toute son efficacité et tous ses potentiels (photo Adobe Stock)
Auditionnée le 2 mai dernier par la commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable du Sénat sur les réponses apportées par la Télémédecine aux déserts médicaux dans le cadre du plan « Ma Santé 2022 », Ghislaine Alajouanine, Présidente du Haut Conseil Français de la Télésanté et de l’Académie Francophone de Télémédecine et d’e-Santé tire la sonnette d’alarme et appelle à une mobilisation immédiate et générale pour déployer sans plus attendre la télémédecine sur les territoires.
Les chiffres sont là. Avec plus de 8 millions de personnes touchées, 11 300 communes concernées et 192 zones en danger, les français ne sont plus égaux en matière de santé. Et pour Ghislaine Alajouanine il est même innaceptable qu’un pays considéré comme la sixième puissance du monde, ne soit pas capable de faire en sorte que des personnes malades ne puissent pas avoir une réponse à leur problème en moins de 20 minutes. Pour cette dernière il a même non assistance à territoires en danger, et notamment les zones rurales dont certaines sont éloignées de grands centres urbains.
« Pionnière de la télémédecine, je suis en colère et réitère une nouvelle fois mon cri d’alarme qui n’a jamais été autant d’actualité : la maison brûle … Laisserions-nous un empoisonné mourir à petits feux quand on détient l’antipoison. Et la réponse n’est pas dans un énième rapport : on en dénombre déjà 38 », s’enflamme Ghislaine Alajouanine.
Pour cette dernière, la télémédecine fonctionne et a déjà démontré toute son efficacité et tous ses potentiels, permettant même de réaliser de subtensielles économies. « Je l’ai expérimenté et mise en pratique depuis près de 20 ans avec bien d’autres pionniers de la première heure que nous retrouvons aujourd’hui comme membres Fondateurs de l’Académie Francophone de Télémédecine et e-santé », poursuit la présidente, laquelle considère qu’il n’y a même plus de barrière technologique, mais plutôt de volonté politique, de méthodes, de mise en œuvre et d’organisation.
10 ans ont passé, depuis la loi Hôpital Patients Santé et Territoires, avant que la téléconsultation fasse son entrée dans le droit commun et soit remboursée. « C’est un grand pas », appuie la président. « L’avenant 6 à la convention médicale pose les premières bases au bénéfice du parcours de soin coordonné mais sa mise en œuvre est aujourd’hui lourde et complexe ». En six mois, 8000 téléconsultations ont été réalisées dans le cdre du parcours de soin coordonné remboursées par l’Assurance Maladie. « On est très loin du cap 500 000 téléconsultations prévues en 2019 », s’insurge Ghislaine Alajouanine . De leur côté, les plateformes téléconsultation mises en place par les mutuelles ou par des structures privées totalisent plus de 100.000 téléconsultations.
Pour la président du Haut Conseil, « il faut rendre la téléconsultation plus simple et plus accessible en la généralisant en complémentarité avec le socle de la consultation présentielle indispensable au suivi des patients, tout en tenant compte du contexte de désertification médicale ». En effet, comment respecter le parcours de soin coordonné quand il n’y plus de médecin traitant ? « Le recours aux cas d’exception est long et laborieux à mettre en œuvre pour les solutions de téléconsultation et les autres professionnels de santé qui veulent prendre le relai de l’offre médicale locale insuffisante comme les pharmaciens par exemple, véritables tiers de confiance de proximité ».
Et de poursuvire : « Il faut alléger les procédures, assouplir les organisations en remettant le patient au centre de l’organisation territoriale de notre système de santé ». C’était d’ailleurs l’une des orientations du plan « Ma Santé 2022 » comme tient à le rappeler Ghislaine Alajouanine : « Elle est indispensable pour simplifier et améliorer les parcours de santé encore trop empêtrés dans un système cloisonné et peu lisible pour le patient. C’est une urgence. Il faut le faire sans attendre ».
Pour cette dernière, le politiques doivent s’impliquer et les élus terroriaux doivent en être les premiers acteurs. « Qui mieux qu’eux, acteurs de l’attractivité de leur territoire, en responsabilité face aux « citoyens patients », peuvent agir en catalyseur auprès des professionnels de santé et des autorités sanitaires régionales pour trouver les solutions les plus adaptées aux besoins du terrain ».
Plus que jamais la télésurveillance doit et peut aujourd’hui prendre toute sa place dans les nouvelles organisations santé. « Ayons enfin l’audace de « cette révolution du soigner » au-dessus des clivages politiques, une révolution qui fait consensus, réconcilie le social et l’économique et qui nous concerne tous », lance la présidente qui considère qu’il faut lancer un véritable plans Marshall, une mobilisation générale, pour une prise en charge médicale digne d’un pays comme la France.
« Avec le déploiement de la Télémédecine, en conjuguant notre excellence médicale, notre incomparable capacité d’innovation et une volonté politique forte, c’est une ambition de cause à portée notre pays », conclut Ghislaine Alajouanine. « L’enjeu d’un accès équitable aux soins est alors atteignable. Il est temps de transformer l’action en réalisations pour le plus grand bien de tous, car aujourd’hui et pour les générations futures de demain, nous le pouvons et nous leur devons ! »
Source : The Connected Mag
Les chiffres sont là. Avec plus de 8 millions de personnes touchées, 11 300 communes concernées et 192 zones en danger, les français ne sont plus égaux en matière de santé. Et pour Ghislaine Alajouanine il est même innaceptable qu’un pays considéré comme la sixième puissance du monde, ne soit pas capable de faire en sorte que des personnes malades ne puissent pas avoir une réponse à leur problème en moins de 20 minutes. Pour cette dernière il a même non assistance à territoires en danger, et notamment les zones rurales dont certaines sont éloignées de grands centres urbains.
« Pionnière de la télémédecine, je suis en colère et réitère une nouvelle fois mon cri d’alarme qui n’a jamais été autant d’actualité : la maison brûle … Laisserions-nous un empoisonné mourir à petits feux quand on détient l’antipoison. Et la réponse n’est pas dans un énième rapport : on en dénombre déjà 38 », s’enflamme Ghislaine Alajouanine.
Pour cette dernière, la télémédecine fonctionne et a déjà démontré toute son efficacité et tous ses potentiels, permettant même de réaliser de subtensielles économies. « Je l’ai expérimenté et mise en pratique depuis près de 20 ans avec bien d’autres pionniers de la première heure que nous retrouvons aujourd’hui comme membres Fondateurs de l’Académie Francophone de Télémédecine et e-santé », poursuit la présidente, laquelle considère qu’il n’y a même plus de barrière technologique, mais plutôt de volonté politique, de méthodes, de mise en œuvre et d’organisation.
Ayons enfin l’audace de « cette révolution du soigner »
10 ans ont passé, depuis la loi Hôpital Patients Santé et Territoires, avant que la téléconsultation fasse son entrée dans le droit commun et soit remboursée. « C’est un grand pas », appuie la président. « L’avenant 6 à la convention médicale pose les premières bases au bénéfice du parcours de soin coordonné mais sa mise en œuvre est aujourd’hui lourde et complexe ». En six mois, 8000 téléconsultations ont été réalisées dans le cdre du parcours de soin coordonné remboursées par l’Assurance Maladie. « On est très loin du cap 500 000 téléconsultations prévues en 2019 », s’insurge Ghislaine Alajouanine . De leur côté, les plateformes téléconsultation mises en place par les mutuelles ou par des structures privées totalisent plus de 100.000 téléconsultations.
Pour la président du Haut Conseil, « il faut rendre la téléconsultation plus simple et plus accessible en la généralisant en complémentarité avec le socle de la consultation présentielle indispensable au suivi des patients, tout en tenant compte du contexte de désertification médicale ». En effet, comment respecter le parcours de soin coordonné quand il n’y plus de médecin traitant ? « Le recours aux cas d’exception est long et laborieux à mettre en œuvre pour les solutions de téléconsultation et les autres professionnels de santé qui veulent prendre le relai de l’offre médicale locale insuffisante comme les pharmaciens par exemple, véritables tiers de confiance de proximité ».
Et de poursuvire : « Il faut alléger les procédures, assouplir les organisations en remettant le patient au centre de l’organisation territoriale de notre système de santé ». C’était d’ailleurs l’une des orientations du plan « Ma Santé 2022 » comme tient à le rappeler Ghislaine Alajouanine : « Elle est indispensable pour simplifier et améliorer les parcours de santé encore trop empêtrés dans un système cloisonné et peu lisible pour le patient. C’est une urgence. Il faut le faire sans attendre ».
Pour cette dernière, le politiques doivent s’impliquer et les élus terroriaux doivent en être les premiers acteurs. « Qui mieux qu’eux, acteurs de l’attractivité de leur territoire, en responsabilité face aux « citoyens patients », peuvent agir en catalyseur auprès des professionnels de santé et des autorités sanitaires régionales pour trouver les solutions les plus adaptées aux besoins du terrain ».
Plus que jamais la télésurveillance doit et peut aujourd’hui prendre toute sa place dans les nouvelles organisations santé. « Ayons enfin l’audace de « cette révolution du soigner » au-dessus des clivages politiques, une révolution qui fait consensus, réconcilie le social et l’économique et qui nous concerne tous », lance la présidente qui considère qu’il faut lancer un véritable plans Marshall, une mobilisation générale, pour une prise en charge médicale digne d’un pays comme la France.
« Avec le déploiement de la Télémédecine, en conjuguant notre excellence médicale, notre incomparable capacité d’innovation et une volonté politique forte, c’est une ambition de cause à portée notre pays », conclut Ghislaine Alajouanine. « L’enjeu d’un accès équitable aux soins est alors atteignable. Il est temps de transformer l’action en réalisations pour le plus grand bien de tous, car aujourd’hui et pour les générations futures de demain, nous le pouvons et nous leur devons ! »
Source : The Connected Mag