Responsabilité des Maires - La surveillance de la qualité de l'air des écoles


Rédigé par le Vendredi 27 Décembre 2024 à 09:33

Des rapports indiquent que seulement 8 % des écoles ont appliqué la réglementation, principalement en raison de contraintes budgétaires et logistiques.


La qualité de l'air intérieur dans les établissements scolaires est une préoccupation croissante, en particulier après la pandémie de COVID-19.

En France, la réglementation a évolué pour renforcer la surveillance de cette qualité, notamment avec le décret n°2022-1690 du 27 décembre 2022, modifiant le Code de l'environnement.

Ce décret impose aux établissements recevant du public (ERP), et en particulier aux écoles, de mettre en place des mesures régulières pour évaluer et améliorer la qualité de l'air intérieur.

Parmi les obligations figurent une évaluation annuelle des systèmes de ventilation, un autodiagnostic tous les quatre ans, et la mise en œuvre d'un plan d'action pour réduire les sources de pollution intérieure.
Une composante essentielle de cette surveillance est la mesure des concentrations de dioxyde de carbone (CO₂), indicateur clé du renouvellement de l'air dans les locaux occupés.

Des niveaux élevés de CO₂ peuvent entraîner une diminution de la concentration et des performances cognitives chez les élèves.

Ainsi, une concentration inférieure à 800 ppm est considérée comme satisfaisante, tandis qu'une concentration supérieure à 1 500 ppm indique un renouvellement d'air insuffisant nécessitant des actions correctives.

Pour faciliter cette surveillance, l'utilisation de capteurs de CO₂ basés sur des technologies IoT (Internet des objets) s'est répandue.
Ces dispositifs permettent une mesure en temps réel des concentrations de CO₂, offrant une visibilité immédiate sur la qualité de l'air et permettant des interventions rapides, comme l'aération des locaux ou l'ajustement des systèmes de ventilation.

Le gouvernement a d'ailleurs prolongé une aide exceptionnelle pour l'acquisition de ces capteurs, soulignant leur importance dans la lutte contre la transmission des infections et l'amélioration des conditions d'apprentissage.
Cependant, malgré ces avancées réglementaires et technologiques, la mise en conformité reste un défi pour de nombreuses collectivités.

Des rapports indiquent que seulement 8 % des écoles ont appliqué la réglementation, principalement en raison de contraintes budgétaires et logistiques.

Cette situation est préoccupante, car une mauvaise qualité de l'air intérieur peut affecter la santé des enfants, augmentant les risques d'allergies, d'asthme et d'autres maladies respiratoires, tout en réduisant leur capacité d'apprentissage.
En conclusion, la réglementation française impose désormais une surveillance stricte de la qualité de l'air dans les écoles, avec des obligations précises à respecter d'ici fin 2024.

L'utilisation de capteurs de CO₂ connectés constitue une solution efficace pour répondre à ces exigences, mais leur déploiement généralisé nécessite un soutien accru aux collectivités pour assurer un environnement sain et propice à l'apprentissage pour tous les élèves.



Reynald WERQUIN
Consultant Sénior Smart-City Fondateur et Directeur de la Publication VilleIntelligente-MAG En savoir plus sur cet auteur


              

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