le béguinage est un lieu d’accueil, qui facilite les réunions amicales et l’organisation de rencontres (photo ShutterStock / Association Vivre en béguinage)
Avec 8 siècles d’histoire, le béguinage n’est pas vraiment nouveau, rappelle l’association perpignanaise « Vivre en béguinage », initiatrice de plusieurs projets en France. « Né au début du XIIIe siècle, le béguinage résulte d’un concours de circonstances économiques, sociales, politiques et religieuses sans doute unique dans notre Histoire » explique l’association sur son site web. C’est, selon cette dernière, la réouverture des routes commerciales avec l’extrême Orient et la relance du commerce, de l’artisanat et des services sur une partie de l’Europe, mais aussi le développement des universités, le déclin de l’emprise féodale et la création de nouveaux ordres religieux qui favorisent la création de béguines : des lieux de vie qui permettent aux femmes seules de continuer à exister, sans être ni épouses, ni moniales, tout en s’affranchissant de toute domination masculine selon Régine Pernoud, « La vierge et les Saints du Moyen-âge ». D’autant que les croisades ont laisser de nombreuses veuves qui ne retrouvent pas forcément un conjoint.
« Les béguinages vont offrir à la population féminine en surnombre une structure communautaire souple », poursuit l’association. « Ces femmes vont ainsi mener une vie pieuse et contemplative, tout en conservant leur autonomie et en restant économiquement actives ». Mais au fil du temps, ces femmes qui échappent aux grands principes religieux, vont susciter de la méfiance, voire de la suspicion d’hérésie de la part d’une Église qui finira par interdire toute vie béguinale. Seuls quatre évêques de Flandres maintiendront les Béguinages sur leurs diocèses. Ces derniers vont s’éteindre au fil des siècles pour renaitre à la fin du XXe siècles, toujours à l’attention de personnes vulnérables, laissés pour compte par une société de plus en plus individualiste : les seniors, femmes et hommes, et plus particulièrement ceux qui ont cessé leur activité.
« L’allongement de l’espérance de vie, l’amélioration des conditions de vie, ainsi que l’avis des médecins expliquent la multiplication de ce type d’habitat » explique Christophe Baiocco, cofondateur de l’association « Vivre en béguinage », à La Nouvelle République, lors de l’inauguration de la Tourangelle, un béguinage installé à Tours (Indre-et-Loire). « Le fait d’être seul est un risque moral. Et puis, certains retraités ne veulent pas aller en maison de retraite, car ils perdent le contrôle de leur vie ».
Le béguinage qui favorise le « vivre ensemble » et l’ouverture de seniors encore en bonne santé, ou presque et qui veulent le rester le plus longtemps possible, se présente donc comme l’alternative du maintien à domicile, souvent difficile pour les personnes seules et la maison de retraite ou le foyer logement. Car le principe du béguinage c’est de favoriser le rapprochement entre les habitants d’une même structure immobilière, mais aussi avec les autres habitants d’un quartier. Une notion intelligente qui permet de maintenir les seniors dans la société plutôt que les en éloigner.
« Aujourd’hui le béguinage tel que nous le proposons est une solution concrète et réaliste pour envisager autrement sa vie de retraité, en faisant place à la joie, place à l’amitié – jusque et surtout dans la maladie – place à la décision et à l’autogestion. Tous les ingrédients indispensables au « bien vieillir » auquel nous aspirons tous », précise l’association qui comptabilise des béguinages actifs aux quatre coins de l’hexagone.
« La vie en béguinage doit nous conduire à un comportement humble, simple, joyeux. Dans la vie quotidienne, chacun vit d’une façon indépendante chez lui. Mais c’est à travers la solidarité, en particulier l’attention portée au vieillissement et à la santé de chacun que s’exprimera une des facettes principales de notre vie ensemble », précise la charte du béguinage, en développant 5 objectifs :
Pour « Vivre en béguinage », « le béguinage est un lieu d’accueil, qui facilite les réunions amicales et l’organisation de rencontres ». Indispensable dans une société qui veut favoriser les relations intergénérationnelles.
« Les béguinages vont offrir à la population féminine en surnombre une structure communautaire souple », poursuit l’association. « Ces femmes vont ainsi mener une vie pieuse et contemplative, tout en conservant leur autonomie et en restant économiquement actives ». Mais au fil du temps, ces femmes qui échappent aux grands principes religieux, vont susciter de la méfiance, voire de la suspicion d’hérésie de la part d’une Église qui finira par interdire toute vie béguinale. Seuls quatre évêques de Flandres maintiendront les Béguinages sur leurs diocèses. Ces derniers vont s’éteindre au fil des siècles pour renaitre à la fin du XXe siècles, toujours à l’attention de personnes vulnérables, laissés pour compte par une société de plus en plus individualiste : les seniors, femmes et hommes, et plus particulièrement ceux qui ont cessé leur activité.
« L’allongement de l’espérance de vie, l’amélioration des conditions de vie, ainsi que l’avis des médecins expliquent la multiplication de ce type d’habitat » explique Christophe Baiocco, cofondateur de l’association « Vivre en béguinage », à La Nouvelle République, lors de l’inauguration de la Tourangelle, un béguinage installé à Tours (Indre-et-Loire). « Le fait d’être seul est un risque moral. Et puis, certains retraités ne veulent pas aller en maison de retraite, car ils perdent le contrôle de leur vie ».
.« Aujourd’hui le béguinage tel que nous le proposons est une solution concrète et réaliste pour envisager autrement sa vie de retraité »
Le béguinage qui favorise le « vivre ensemble » et l’ouverture de seniors encore en bonne santé, ou presque et qui veulent le rester le plus longtemps possible, se présente donc comme l’alternative du maintien à domicile, souvent difficile pour les personnes seules et la maison de retraite ou le foyer logement. Car le principe du béguinage c’est de favoriser le rapprochement entre les habitants d’une même structure immobilière, mais aussi avec les autres habitants d’un quartier. Une notion intelligente qui permet de maintenir les seniors dans la société plutôt que les en éloigner.
« Aujourd’hui le béguinage tel que nous le proposons est une solution concrète et réaliste pour envisager autrement sa vie de retraité, en faisant place à la joie, place à l’amitié – jusque et surtout dans la maladie – place à la décision et à l’autogestion. Tous les ingrédients indispensables au « bien vieillir » auquel nous aspirons tous », précise l’association qui comptabilise des béguinages actifs aux quatre coins de l’hexagone.
« La vie en béguinage doit nous conduire à un comportement humble, simple, joyeux. Dans la vie quotidienne, chacun vit d’une façon indépendante chez lui. Mais c’est à travers la solidarité, en particulier l’attention portée au vieillissement et à la santé de chacun que s’exprimera une des facettes principales de notre vie ensemble », précise la charte du béguinage, en développant 5 objectifs :
- Proposer une alternative aux maisons de retraites, compte tenu du fait que désormais, une majorité de personnes âgées, souhaitent rester à leur domicile chez elles le plus longtemps possible. Le béguinage va leur permettre de prolonger cette période en veillant les uns sur les autres et en s’entraidant, même lors de maladies.
- Sortir de l’isolement auquel sont confrontés les ainés, surtout à cette époque ou l’individualisme est la règle.
- Se forger un esprit solidaire et bienveillant. C’est même l’engagement des « béguin.es », assistés en cela par des professionnels du vivre ensemble.
- Apporter une réponse aux difficultés pécuniaires de nombreux retraités grâce à la mutualisation des biens, des espaces et des services mais aussi à la participation au fonctionnement et à l’entretien du béguinage. Des points qui permettent de faire des économies substantielles sur les loyers.
- Enfin, dernier point et non des moindres : rester disponible à l'environnement et aux autres. Pour cela les béguinages, ne doivent pas être isolées mais au contraire insérées dans un quartier, un village avec une participation de ceux qui le souhaite au fonctionnement des associations et même des écoles.
Pour « Vivre en béguinage », « le béguinage est un lieu d’accueil, qui facilite les réunions amicales et l’organisation de rencontres ». Indispensable dans une société qui veut favoriser les relations intergénérationnelles.