Les wearables, ces objets connectés qui vont permettre de mieux connaitre l'étendue de notre patrimoine santé (photo archive Adobe Stock)
Le Big Data, ce sont des montagnes de données stockées sur des serveurs, dans d’immenses entrepôts. Et parmi toutes ces données, certaines concernent l’histoire médicale de chaque personne, accessible au médecin via un futur dossier médical informatisé. Ce "double virtuel" suivra le patient dans le temps et l’espace et deviendra un vrai outil de coordination des soins », explique le docteur Jean-Pierre Thierry, président du conseil de gouvernance du Health Information and Management Systems Society, lors d’une interview accordée au groupe d’assurances AXA
La mise en place du Big Data va révolutionner la médecine. Trois changements majeurs vont s’ouvrir aux praticiens. Pour commencer, l’analyse à grande échelle, à partir des données de milliers de patients, va permettre de parvenir à une nouvelle classification des pathologies. « En affinant les maladies, aux caractéristiques plus spécifiques, on pourra mettre en place des thérapies plus ciblées », précise le docteur Thierry.
Le second changement concerne la prescription de médicaments. « On saura mieux comment les médicaments fonctionnent avec l’analyse de grandes données et à l’avenir on pourra prendre en compte avec plus d’efficacité la "susceptibilité individuelle" du patient, à travers son patrimoine génétique ».
Le troisième rejoint le mouvement d’Open Data, ou de libération des données. « Cela consiste à anonymiser des informations issues du dossier du patient et les croiser avec toutes sortes de données, médico-économiques, sociales, environnementales », ajoute le docteur Thierry. « Par exemple, on va croiser des données médicales rendues anonymes avec le taux de pollution par quartier ». Les résultats des études vont intéresser de très nombreuses personnes, des décideurs politiques, des travailleurs sociaux, des chercheurs…
La mise en place du Big Data va révolutionner la médecine. Trois changements majeurs vont s’ouvrir aux praticiens. Pour commencer, l’analyse à grande échelle, à partir des données de milliers de patients, va permettre de parvenir à une nouvelle classification des pathologies. « En affinant les maladies, aux caractéristiques plus spécifiques, on pourra mettre en place des thérapies plus ciblées », précise le docteur Thierry.
Le second changement concerne la prescription de médicaments. « On saura mieux comment les médicaments fonctionnent avec l’analyse de grandes données et à l’avenir on pourra prendre en compte avec plus d’efficacité la "susceptibilité individuelle" du patient, à travers son patrimoine génétique ».
Le troisième rejoint le mouvement d’Open Data, ou de libération des données. « Cela consiste à anonymiser des informations issues du dossier du patient et les croiser avec toutes sortes de données, médico-économiques, sociales, environnementales », ajoute le docteur Thierry. « Par exemple, on va croiser des données médicales rendues anonymes avec le taux de pollution par quartier ». Les résultats des études vont intéresser de très nombreuses personnes, des décideurs politiques, des travailleurs sociaux, des chercheurs…
Prévenir, plutôt que guérir, c’est tout l’enjeu du Big Data
Grâce au Big Data, tous les médecins du monde pourront disposer de données rendues plus fiables grâce à un échantillonnage plus important. Si cette méthode existe déjà depuis des décennies elle devient plus précise grâce à l’informatique. Les données ainsi enregistrées devraient également contribuer à la réduction du gaspillage des médicaments et optimiser les traitements en milieu hospitalier. Enfin le croisement avec les données sociétales et environnementales devrait permettre de prévenir les grandes maladies. Prévenir, plutôt que guérir, c’est tout l’enjeu du Big Data.
Mais comment collecter ces données. Avec les « wearables », ces objets connectés de type bracelets ou montre, que l’on porte au poignet et qui transmettent en permanence des informations sur notre état de santé. Véritables gadgets au début, ces appareils deviennent de plus en plus fiable, certains étant désormais capable d’effectuer une analyse biochimique de la peau, à l’exemple de la montre de la startup PKP , présentée au dernier CES à l'attention des diabétiques.
Ces appareils ne remplaceront pas les analyses de laboratoire, mais elles permettront de les compléter, de les affiner et d'y ajouter d'autres éléments pouvant influencer les résultats, tels que le rythme cardiaque ou la qualité du sommeil.
J’ajoute à cela les possibilités offertes en télémédecine, où le malade n’a plus besoin de se déplacer ou d’aller voir un spécialiste. Désormais, grâce à de super calculateurs tels que Watson d’IBM, chaque intervenant peut même se faire assister dans son diagnostic, à distance et sans forcément se connaître.
Si le Big Data reste porteur d’avenir autant pour le corps médical, que les systèmes de protection sociale que pour les malades, les données restent sensibles et ne doivent pas être mises entre des mains de structure qui pourrait y trouver un profit non négligeable et notamment des laboratoires peu scrupuleux. La question de la sécurité s’impose, sans compter que la patte du législateur sera nécessaire, pour que le profit ne l’emporte pas sur l’éthique et qu’au bout du compte le patient en fasse les frais. Soit l’inverse de l’effet escompté.
Mais comment collecter ces données. Avec les « wearables », ces objets connectés de type bracelets ou montre, que l’on porte au poignet et qui transmettent en permanence des informations sur notre état de santé. Véritables gadgets au début, ces appareils deviennent de plus en plus fiable, certains étant désormais capable d’effectuer une analyse biochimique de la peau, à l’exemple de la montre de la startup PKP , présentée au dernier CES à l'attention des diabétiques.
Ces appareils ne remplaceront pas les analyses de laboratoire, mais elles permettront de les compléter, de les affiner et d'y ajouter d'autres éléments pouvant influencer les résultats, tels que le rythme cardiaque ou la qualité du sommeil.
J’ajoute à cela les possibilités offertes en télémédecine, où le malade n’a plus besoin de se déplacer ou d’aller voir un spécialiste. Désormais, grâce à de super calculateurs tels que Watson d’IBM, chaque intervenant peut même se faire assister dans son diagnostic, à distance et sans forcément se connaître.
Si le Big Data reste porteur d’avenir autant pour le corps médical, que les systèmes de protection sociale que pour les malades, les données restent sensibles et ne doivent pas être mises entre des mains de structure qui pourrait y trouver un profit non négligeable et notamment des laboratoires peu scrupuleux. La question de la sécurité s’impose, sans compter que la patte du législateur sera nécessaire, pour que le profit ne l’emporte pas sur l’éthique et qu’au bout du compte le patient en fasse les frais. Soit l’inverse de l’effet escompté.