La gare de Saint-Omer et le pavillon de présentation du projet installé sur le parvis (Photo La Voix du Nord)
Située dans le département du Pas-de-Calais, dont elle est l’une des sous-préfectures, la ville de Saint-Omer (14 000 habitants) possède une gare monumentale construite au début de XXe siècle. D’architecture néo-classique, cette « gare cathédrale » à cause de ses imposants volumes, est un bâtiment de pierre et de verre inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1984. Située dans un quartier industriel en cours de rénovation urbaine, cette gare a été fermée au public en 2011 : des blocs de pierre et de verre menaçants de tomber. La fermeture de cette gare est un coup dur pour l’agglomération qui se voit privée de sa porte d’entrée ferroviaire.
C’était sans compter sur la pugnacité des élus locaux, lesquels ont souhaiter réhabiliter la gare et lui donner un coup de jeune par la même occasion. Le quartier de la gare faisant l’objet d’une importante rénovation urbaine et la SNCF n’étant pas vraiment intéressée pour entreprendre de couteux travaux pour cette gare, la Communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer (CAPSO) et son Conseil Communautaire présidé par François Decoster, décident de racheter la gare pour la rénover et en faire un lieu attractif. Une première en France qui devrait permettre à l’édifice de retrouver sa fonction première, en termes de mobilité, et plus, puisque les élus ont des idées dans la tête pour lui redonner vie.
La réhabilitation qui comprend la rénovation de la gare, la construction d’une passerelle piétonne au-dessus du canal qui traverse la ville et d’un parking couvert, entre dans le cadre d’un projet de territoire élaboré par la communauté d’agglomération. « Ce projet de territoire identifie le projet de transformation de la gare en « la Station » et de son quartier comme levier de développement futur », soulignent les élus. « La transformation digitale est donc clairement identifiée comme un défi à relever, autant pour les habitants, les administrations que pour les entreprises et ce sur les 53 communes de l’agglomération ».
Les travaux ont commencé en janvier 2017 et ouvrira ses portes le 15 novembre 2019. Après avoir vidé l’intérieur et démoli tout ce qui menaçait de tomber, deux niveaux supplémentaires ont été reconstruit dans cet immense espace. « Nous avons construit une boite, dans la boite principale », explique Nathalie T’Kint, architecte. Quand elle ouvrira, La Station proposera quatre niveaux dans chacun de ses pavillons latéraux et trois dans le pavillon principal, pour une surface totale de 3000 m2.
La Station qui va ainsi redonner au bâtiment ses fonctions originelles, c’est-à-dire une gare de voyageur connectée au réseau régional TER, notamment vers la métropole Lilloise, mais aussi et surtout une halle de l’innovation de 800 m2, une galerie marchande, une salle des pas perdus pour les voyageurs et visiteurs, un Fab Lab de 700 m2, un espace d’incubation de jeunes pousses de 700 m2, et entre les deux un espace de Coworking, alimenté en fibre optique, de 450 m2. Nul doute qu’un fois terminée, cette gare devrait avoir un aspect résolument moderne, tout en gardant son architecture caractéristique du début du siècle dernier.
Pour les élus locaux, ce nouvel espace qui se situera au cœur d’un quartier entièrement rénové, à deux pas du cœur de ville, « agira comme un catalyseur de la transformation digitale du territoire », à destination des habitants mais aussi et surtout des entreprises. D’autant que le pays a connu, au début des années 2000, un choc industriel important, comme plusieurs villes des Hauts-de-France.
« L’agglomération de Saint-Omer est une illustration des agglomérations moyennes qui maillent notre pays : les métropoles le font rayonner, mais ces agglomérations ont aussi des talents à éveiller, à accompagner et des messages d’espoir à construire », explique François Decoster, président de la Capso. « La métamorphose de la gare de Saint-Omer en la Station et la rénovation du quartier de la gare c’est la rénovation d’un lieu de patrimoine, témoin de l’histoire ferroviaire de notre pays. Nous lui donnons un nouvel usage en le transformant en pôle éco-numérique ».
Pour David Lacombled, président de La Station, « l’ambition c’est que le projet soit à la hauteur du bâtiment ». Pour ce dernier, « La station est un lieu de passage et d’arrêt, un lieu de transition où l’on peut s’arrêter et repartir, définition même d’une station ».
Au cœur de la ville, mais à proximité de la campagne, eu égard de la taille de cette ville, entre industrie et agriculture, entre un passé riche et un avenir prometteur, « La Station sera un lieu d’accueil des talents qui permettra de les faire germer et émerger grâce à des outils de pointe mais aussi avec une réflexion commune et partagée », conclut le directeur. Rendez-vous est donc pris pour le 15 novembre prochain. En attendant un pavillon installé devant la gare préfigure la Station à l'échelle 1/20e.
C’était sans compter sur la pugnacité des élus locaux, lesquels ont souhaiter réhabiliter la gare et lui donner un coup de jeune par la même occasion. Le quartier de la gare faisant l’objet d’une importante rénovation urbaine et la SNCF n’étant pas vraiment intéressée pour entreprendre de couteux travaux pour cette gare, la Communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer (CAPSO) et son Conseil Communautaire présidé par François Decoster, décident de racheter la gare pour la rénover et en faire un lieu attractif. Une première en France qui devrait permettre à l’édifice de retrouver sa fonction première, en termes de mobilité, et plus, puisque les élus ont des idées dans la tête pour lui redonner vie.
La réhabilitation qui comprend la rénovation de la gare, la construction d’une passerelle piétonne au-dessus du canal qui traverse la ville et d’un parking couvert, entre dans le cadre d’un projet de territoire élaboré par la communauté d’agglomération. « Ce projet de territoire identifie le projet de transformation de la gare en « la Station » et de son quartier comme levier de développement futur », soulignent les élus. « La transformation digitale est donc clairement identifiée comme un défi à relever, autant pour les habitants, les administrations que pour les entreprises et ce sur les 53 communes de l’agglomération ».
Les travaux ont commencé en janvier 2017 et ouvrira ses portes le 15 novembre 2019. Après avoir vidé l’intérieur et démoli tout ce qui menaçait de tomber, deux niveaux supplémentaires ont été reconstruit dans cet immense espace. « Nous avons construit une boite, dans la boite principale », explique Nathalie T’Kint, architecte. Quand elle ouvrira, La Station proposera quatre niveaux dans chacun de ses pavillons latéraux et trois dans le pavillon principal, pour une surface totale de 3000 m2.
« L’ambition c’est que le projet soit à la hauteur du bâtiment »
La Station qui va ainsi redonner au bâtiment ses fonctions originelles, c’est-à-dire une gare de voyageur connectée au réseau régional TER, notamment vers la métropole Lilloise, mais aussi et surtout une halle de l’innovation de 800 m2, une galerie marchande, une salle des pas perdus pour les voyageurs et visiteurs, un Fab Lab de 700 m2, un espace d’incubation de jeunes pousses de 700 m2, et entre les deux un espace de Coworking, alimenté en fibre optique, de 450 m2. Nul doute qu’un fois terminée, cette gare devrait avoir un aspect résolument moderne, tout en gardant son architecture caractéristique du début du siècle dernier.
Pour les élus locaux, ce nouvel espace qui se situera au cœur d’un quartier entièrement rénové, à deux pas du cœur de ville, « agira comme un catalyseur de la transformation digitale du territoire », à destination des habitants mais aussi et surtout des entreprises. D’autant que le pays a connu, au début des années 2000, un choc industriel important, comme plusieurs villes des Hauts-de-France.
« L’agglomération de Saint-Omer est une illustration des agglomérations moyennes qui maillent notre pays : les métropoles le font rayonner, mais ces agglomérations ont aussi des talents à éveiller, à accompagner et des messages d’espoir à construire », explique François Decoster, président de la Capso. « La métamorphose de la gare de Saint-Omer en la Station et la rénovation du quartier de la gare c’est la rénovation d’un lieu de patrimoine, témoin de l’histoire ferroviaire de notre pays. Nous lui donnons un nouvel usage en le transformant en pôle éco-numérique ».
Pour David Lacombled, président de La Station, « l’ambition c’est que le projet soit à la hauteur du bâtiment ». Pour ce dernier, « La station est un lieu de passage et d’arrêt, un lieu de transition où l’on peut s’arrêter et repartir, définition même d’une station ».
Au cœur de la ville, mais à proximité de la campagne, eu égard de la taille de cette ville, entre industrie et agriculture, entre un passé riche et un avenir prometteur, « La Station sera un lieu d’accueil des talents qui permettra de les faire germer et émerger grâce à des outils de pointe mais aussi avec une réflexion commune et partagée », conclut le directeur. Rendez-vous est donc pris pour le 15 novembre prochain. En attendant un pavillon installé devant la gare préfigure la Station à l'échelle 1/20e.