Cet ensemble en verre qui coiffe le bâtiment va permettre de produire des légumes et aromates, tout en fournissant de l'eau chaude aux occupants de l'immeuble (photo Valéry Joncheray pour Nantes Métropole Habitat)
Depuis le sol ça ressemble à une grande verrière installée sur la toiture terrasse d’un immeuble des années 70, tout juste rénové par Nantes Métropole Habitat, un bailleur social nantais. Répondant au nom de Symbiose, cet ensemble en verre de 400 m2 n’est pas prévu pour abriter les habitants recherchant un peu de chaleur en hiver. Il s’agit d’une serre maraichère qui permettra de cultiver des légumes en plein cœur de la ville, tout en fournissant de l'eau chaude au bâtiment sur lequel est installée cette ferme urbaine.
« Le projet permet à la fois de cultiver des légumes et de préchauffer l’eau des 24 logements pour réduire les consommations d’énergie », explique Boris NEAULEAU du cabinet Nantais Claas Architectes, concepteur de cet ensemble qui ne passe pas inaperçu dans le quartier. « Notre ambition est de développer une activité agricole en milieu urbain, tout en exploitant le potentiel solaire de nos toitures », ajoute Luc STEPHAN directeur innovation chez Nantes Métropole Habitat, lors de l’inauguration des lieux, le 6 septembre dernier en présence des partenaires de cette initiative : Nantes Métropole, l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) et la Caisse des Dépôts.
Si l’idée d’installer des fermes urbaines sur les toitures terrasses des immeubles n’est pas nouvelle, le concept de « Symbiose est une première » selon Thomas QUÉRO, président de Nantes Métropole Habitat et adjoint au maire de Nantes chargé de l’urbanisme durable. « Cette expérimentation nous permet à la fois de répondre aux enjeux de la transition énergétique, de développer une activité nourricière sur le quartier et de contribuer à la maîtrise des charges pour nos locataires », détaille le président. « C’est aussi l’occasion de tester des constructions sur les toits des immeubles, qui seront utiles pour nos villes demain, par exemple pour créer des espaces verts, des logements… »
Nantes Métropole Habitat, le bailleur social qui gère le bâtiment sur lequel est installé la serre s’est rapproché de la startup nantaise Ecotropy, une entreprise engagée dans la transition énergétique. En effet outre le fait de pouvoir cultiver des légumes en milieu urbain, le dispositif mis en œuvre, piloté par intelligence artificielle, est plutôt complexe. Il était donc nécessaire de travaillée avec des experts en la matière.
« Symbiose est un capteur solaire géant. En un an, le rayonnement solaire apporte cinq fois plus d’énergie qu’il ne faut pour produire l’eau chaude pour l’ensemble des locataires. Nous récupérons donc la chaleur excédentaire et redistribuons ces calories dans le ballon d’eau chaude grâce à une pompe à chaleur inversée », détaille Alexandre NASSIOPOULOS, fondateur d’Ecotropy. Selon les calculs prévisionnels de la jeune entreprise, la serre devrait permettre de couvrir 70 à 90 % des besoins énergétiques liés à la production d’eau chaude sur l’année.
La culture des légumes a été confiée pendant un an à Simon PRÉVOST, maraicher bio de la ferme de l’Alouette Rit à Doulon (44). Ce dernier sera chargé de tester le fonctionnement de l’ensemble et surtout la compatibilité entre la production d’énergie et l’activité agricole. « Il faut trouver le bon équilibre entre la chaleur nécessaire pour chauffer l’eau et le maintien d’une température adaptée aux cultures », explique le maraicher. « L’enjeu est de permettre une activité maraîchère autonome ». Et si l’expérience n’est pas concluante, « la serre servira de pépinière pour fournir en plants nos jardins partagés », conclut le directeur innovation de Nantes Métropole Habitat
En attendant les premières productions, l’initiative alimente les discussions dans les couloirs du bâtiment. « Ce projet a vraiment du sens ici, où certains habitants souffrent de précarité alimentaire », ajoute Simon PRÉVOST. « On aimerait que les locataires puissent participer aux plantations et aux récoltes ». Si ce projet est apprécié par certains, il faut que les locataires se l’approprient et y trouvent leur compte. « C’est un très beau projet, dont on est fier dans le quartier. Il faudrait pouvoir en faire d’autres. Les habitants apprécient de se retrouver autour du jardinage, de pouvoir déguster des légumes frais. Ça créé du lien social », souligne Fari SALIMY, déléguée de l’association de locataires.
Si ce projet n'est pas du goût de tous les locataires, nul doute que l’idée fera son chemin et que d’autres projets de ce type verront le jour, à Nantes, comme ailleurs.
« Le projet permet à la fois de cultiver des légumes et de préchauffer l’eau des 24 logements pour réduire les consommations d’énergie », explique Boris NEAULEAU du cabinet Nantais Claas Architectes, concepteur de cet ensemble qui ne passe pas inaperçu dans le quartier. « Notre ambition est de développer une activité agricole en milieu urbain, tout en exploitant le potentiel solaire de nos toitures », ajoute Luc STEPHAN directeur innovation chez Nantes Métropole Habitat, lors de l’inauguration des lieux, le 6 septembre dernier en présence des partenaires de cette initiative : Nantes Métropole, l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) et la Caisse des Dépôts.
Si l’idée d’installer des fermes urbaines sur les toitures terrasses des immeubles n’est pas nouvelle, le concept de « Symbiose est une première » selon Thomas QUÉRO, président de Nantes Métropole Habitat et adjoint au maire de Nantes chargé de l’urbanisme durable. « Cette expérimentation nous permet à la fois de répondre aux enjeux de la transition énergétique, de développer une activité nourricière sur le quartier et de contribuer à la maîtrise des charges pour nos locataires », détaille le président. « C’est aussi l’occasion de tester des constructions sur les toits des immeubles, qui seront utiles pour nos villes demain, par exemple pour créer des espaces verts, des logements… »
« Ce projet a vraiment du sens ici, où certains habitants souffrent de précarité alimentaire »
Nantes Métropole Habitat, le bailleur social qui gère le bâtiment sur lequel est installé la serre s’est rapproché de la startup nantaise Ecotropy, une entreprise engagée dans la transition énergétique. En effet outre le fait de pouvoir cultiver des légumes en milieu urbain, le dispositif mis en œuvre, piloté par intelligence artificielle, est plutôt complexe. Il était donc nécessaire de travaillée avec des experts en la matière.
« Symbiose est un capteur solaire géant. En un an, le rayonnement solaire apporte cinq fois plus d’énergie qu’il ne faut pour produire l’eau chaude pour l’ensemble des locataires. Nous récupérons donc la chaleur excédentaire et redistribuons ces calories dans le ballon d’eau chaude grâce à une pompe à chaleur inversée », détaille Alexandre NASSIOPOULOS, fondateur d’Ecotropy. Selon les calculs prévisionnels de la jeune entreprise, la serre devrait permettre de couvrir 70 à 90 % des besoins énergétiques liés à la production d’eau chaude sur l’année.
La culture des légumes a été confiée pendant un an à Simon PRÉVOST, maraicher bio de la ferme de l’Alouette Rit à Doulon (44). Ce dernier sera chargé de tester le fonctionnement de l’ensemble et surtout la compatibilité entre la production d’énergie et l’activité agricole. « Il faut trouver le bon équilibre entre la chaleur nécessaire pour chauffer l’eau et le maintien d’une température adaptée aux cultures », explique le maraicher. « L’enjeu est de permettre une activité maraîchère autonome ». Et si l’expérience n’est pas concluante, « la serre servira de pépinière pour fournir en plants nos jardins partagés », conclut le directeur innovation de Nantes Métropole Habitat
En attendant les premières productions, l’initiative alimente les discussions dans les couloirs du bâtiment. « Ce projet a vraiment du sens ici, où certains habitants souffrent de précarité alimentaire », ajoute Simon PRÉVOST. « On aimerait que les locataires puissent participer aux plantations et aux récoltes ». Si ce projet est apprécié par certains, il faut que les locataires se l’approprient et y trouvent leur compte. « C’est un très beau projet, dont on est fier dans le quartier. Il faudrait pouvoir en faire d’autres. Les habitants apprécient de se retrouver autour du jardinage, de pouvoir déguster des légumes frais. Ça créé du lien social », souligne Fari SALIMY, déléguée de l’association de locataires.
Si ce projet n'est pas du goût de tous les locataires, nul doute que l’idée fera son chemin et que d’autres projets de ce type verront le jour, à Nantes, comme ailleurs.