Les jeunes volontaires, rencontrés au point J d'Angers : de gauche à droite, Mélanie, Mathis, Alexia et Valentine
Citoyens actifs et parfois très impliqués dans la vie de la cité, les jeunes de la Digital Native, ceux qui ont entre 18 et 25 ans, ne connaissent pas vraiment la ville telle que leurs parents l’imaginent et sur laquelle certains planchent pour la rendre plus agréable à vivre. Et pourtant ce sont eux qui, dans quelques décennies seront les habitants de cette ville que nous souhaitons tous économe, écologique et durable, une ville qui gérera ses problèmes de sécurité, de pollution et de bien vivre ensemble.
Pour en savoir plus nous avons discuté pendant deux heures à bâtons rompus avec Mathis (16 ans), lycéen en filière scientifique au Lycée Chevrollier, Alexia (23 ans) qui reprend ses études à Sciences Po, Mélanie (21 ans), licenciée en Anglais et Valentina (18 ans), en BTS de notariat, tous volontaires pour une rencontre au J Angers Connectée Jeunesse.
Si deux d’entre-eux avaient entendu parler de la Smart City, sans vraiment savoir ce qui se cachait derrière cet anglicisme, tous avaient une idée assez précise de ce que pourrait-être la ville de demain. Pour Alexia, la plus âgée du quatuor, laquelle a déjà travaillé avant de reprendre ses études, la ville de demain doit être « anarchique » dans sa gouvernance, c'est-à-dire « qu’elle ne doit obéir à aucun pouvoir ». Il leur apparaît nécessaire de faire en sorte « que les habitants apprennent à gérer eux même leur ville et à faire preuve de plus de citoyenneté ».
Pour Mélanie qui est membre d’un Conseil Citoyen dans un quartier prioritaire, « les citoyens doivent être acteurs pour plus de proximité, pour mieux vivre ensemble ». Pour elle une ville intelligente, « c’est une cité qui n’est pas raciste ou homophobe ».
Tous observent avec défiance la fracture sociale qui s’opère. « Nous vivons dans un monde où tout est classé, ordonné. Pourquoi vouloir séparer les meilleurs des moins bons. Même dans le milieu scolaire ». Pour cette dernière, le fait de ne plus avoir de vrai choix de vie entraîne une forme de frustration qu’elle trouve insupportable. « Vouloir rassembler par catégorie sociale n’est pas une solution ».
Tous sont favorable au décloisonnement de la ville et au développement de la mixité sociale et notamment dans la ville. « Personne ne peut considérer qu’il est supérieur ou inférieur. Nous devons apprendre à vivre ensemble », poursuit Mathis.
Pour ces jeunes citoyens la ville intelligente repose sur des changements économiques, des changements dans le monde éducatif, mais aussi dans les relations.
Plus enclin à partager que leurs aînés, ils pratiquent l’économie du partage de manière naturelle. Covoiturage, colocation, gardiennage d’animaux, tout est basé sur la relation avec l’autre et les avantages et les compétences que chacun peut apporter, plus que la catégorie sociale dont il est issu.
Pour Mathis, seul garçon du groupe, « la ville doit être plus écologique, plus économe en énergie et surtout plus centrée sur l’humain, avec des parcs et jardins et des constructions plutôt horizontales que verticales ». Ils n’oublient pas la culture, « regroupée par centres d’intérêts », pour Valentina.
S’ils sont la plupart sont nés avec le digital, ils ne sombrent pour autant dans l'hyper technologie. Certains d’entre-eux avouent encore lire des journaux papiers ou des livres, même s’ils trouvent un intérêt certain dans les informations numériques.
Enfin, la sécurité, point fort de certaines villes contemporaines, ça les amuse beaucoup. « Mettre des caméras dans les rues c’est stupide », appuie Mathis. « Il vaut mieux apprendre à vivre ensemble », renchérit Mélanie, « la sécurité n’est qu’une illusion dont on mesure les résultats aujourd’hui ».
Pour en savoir plus nous avons discuté pendant deux heures à bâtons rompus avec Mathis (16 ans), lycéen en filière scientifique au Lycée Chevrollier, Alexia (23 ans) qui reprend ses études à Sciences Po, Mélanie (21 ans), licenciée en Anglais et Valentina (18 ans), en BTS de notariat, tous volontaires pour une rencontre au J Angers Connectée Jeunesse.
Si deux d’entre-eux avaient entendu parler de la Smart City, sans vraiment savoir ce qui se cachait derrière cet anglicisme, tous avaient une idée assez précise de ce que pourrait-être la ville de demain. Pour Alexia, la plus âgée du quatuor, laquelle a déjà travaillé avant de reprendre ses études, la ville de demain doit être « anarchique » dans sa gouvernance, c'est-à-dire « qu’elle ne doit obéir à aucun pouvoir ». Il leur apparaît nécessaire de faire en sorte « que les habitants apprennent à gérer eux même leur ville et à faire preuve de plus de citoyenneté ».
Pour Mélanie qui est membre d’un Conseil Citoyen dans un quartier prioritaire, « les citoyens doivent être acteurs pour plus de proximité, pour mieux vivre ensemble ». Pour elle une ville intelligente, « c’est une cité qui n’est pas raciste ou homophobe ».
« Personne ne peut considérer qu’il est supérieur ou inférieur. Nous devons apprendre à vivre ensemble ».
Tous observent avec défiance la fracture sociale qui s’opère. « Nous vivons dans un monde où tout est classé, ordonné. Pourquoi vouloir séparer les meilleurs des moins bons. Même dans le milieu scolaire ». Pour cette dernière, le fait de ne plus avoir de vrai choix de vie entraîne une forme de frustration qu’elle trouve insupportable. « Vouloir rassembler par catégorie sociale n’est pas une solution ».
Tous sont favorable au décloisonnement de la ville et au développement de la mixité sociale et notamment dans la ville. « Personne ne peut considérer qu’il est supérieur ou inférieur. Nous devons apprendre à vivre ensemble », poursuit Mathis.
Pour ces jeunes citoyens la ville intelligente repose sur des changements économiques, des changements dans le monde éducatif, mais aussi dans les relations.
Plus enclin à partager que leurs aînés, ils pratiquent l’économie du partage de manière naturelle. Covoiturage, colocation, gardiennage d’animaux, tout est basé sur la relation avec l’autre et les avantages et les compétences que chacun peut apporter, plus que la catégorie sociale dont il est issu.
« Mettre des caméras dans les rues c’est stupide »
Pour Mathis, seul garçon du groupe, « la ville doit être plus écologique, plus économe en énergie et surtout plus centrée sur l’humain, avec des parcs et jardins et des constructions plutôt horizontales que verticales ». Ils n’oublient pas la culture, « regroupée par centres d’intérêts », pour Valentina.
S’ils sont la plupart sont nés avec le digital, ils ne sombrent pour autant dans l'hyper technologie. Certains d’entre-eux avouent encore lire des journaux papiers ou des livres, même s’ils trouvent un intérêt certain dans les informations numériques.
Enfin, la sécurité, point fort de certaines villes contemporaines, ça les amuse beaucoup. « Mettre des caméras dans les rues c’est stupide », appuie Mathis. « Il vaut mieux apprendre à vivre ensemble », renchérit Mélanie, « la sécurité n’est qu’une illusion dont on mesure les résultats aujourd’hui ».
Un Hyblab pour faire découvrir l'histoire de la Smart City aux plus jeunes...
En préalable à cette rencontre « Ville Intelligente Mag » avait travaillé avec une équipe d’étudiants en communication, web design et développement informatique, dans le cadre d’un projet Hyblab (laboratoire hybride) initié par l’association nantaise Ouest Medialab. Nous leur avions demandé de raconté la Smart City pour les jeunes de leur génération. Ils ont choisi de le faire sous l’angle historique, considérant que les Romains furent les premiers à implanter des villes intelligentes. Ils invitent donc à la promenade historique et technologique, en cliquant sur les points lumineux pour en savoir plus.