Le très court communiqué d’Orange, en date du 28 janvier dernier, a fait l’effet d’une bombe dans le milieu des télécommunications. L’opérateur Orange (ex-opérateur historique France Télécom), sorti premier des enchères de l'Arcep pour l'attribution des blocs de fréquences 5G avec l'acquisition de quatre blocs, a annoncé qu’il mettait fin aux discussions avec son concurrent Free (filiale du groupe Iliad) sur un éventuel partage du réseau mobile 5G.
Si le Gouvernement avait émis le souhait que les opérateurs puissent mutualiser leur réseau, afin que tous les abonnés puissent avoir la même qualité de service, notamment dans les zones grises, l’opérateur historique évoque « une divergence de stratégie de déploiement » avec son concurrent.
Mais l’affaire semble plus profonde que la simple stratégie de déploiement. « À l’issue des enchères 5G qui se sont déroulées en octobre 2020, Orange et Free ont engagé des discussions dans la perspective de trouver un accord de partage de réseau mobile », rappelle Orange dans son communiqué. Une collaboration justifiée par le patron du groupe, Stéphane Richard, au micro de BFM Business, en novembre dernier : « Si vous partagez un certain nombre d’antennes, notamment dans les zones peu denses, vous pouvez avoir plus d’antennes, et une meilleure couverture, que si vous essayez d’y aller en ordre dispersé. ». Un partage de réseau qui permet aux opérateurs de réduire leurs coûts de déploiement et de maintenance, à l'image de l'accord dit « Crozon » conclu entre SFR (Altice Europe) et Bouygues Telecom (Bouygues) en 2014 pour les réseaux de générations précédentes (3G / 4G) et qui en toute logique devait permettre aux usagers de profiter d’une meilleure qualité de service.
Une qualité de service que le patron d’Orange posait déjà comme condition avant l’attribution même des fréquences : « nous voulons garder un avantage sur la compétition en matière de qualité de réseau pour nos clients ». Dans son derniers communiqué l'opérateur évoque de nouveau la question de la qualité, devenue depuis la pierre d’achoppement : « Orange fait de la qualité de ses réseaux une priorité » affirme l’opérateur, en précisant que « son réseau mobile est classé meilleur réseau mobile de France, pour la 10e année consécutive par l’Acerp », le gendarme français des postes et télécommunications.
Si le Gouvernement avait émis le souhait que les opérateurs puissent mutualiser leur réseau, afin que tous les abonnés puissent avoir la même qualité de service, notamment dans les zones grises, l’opérateur historique évoque « une divergence de stratégie de déploiement » avec son concurrent.
Mais l’affaire semble plus profonde que la simple stratégie de déploiement. « À l’issue des enchères 5G qui se sont déroulées en octobre 2020, Orange et Free ont engagé des discussions dans la perspective de trouver un accord de partage de réseau mobile », rappelle Orange dans son communiqué. Une collaboration justifiée par le patron du groupe, Stéphane Richard, au micro de BFM Business, en novembre dernier : « Si vous partagez un certain nombre d’antennes, notamment dans les zones peu denses, vous pouvez avoir plus d’antennes, et une meilleure couverture, que si vous essayez d’y aller en ordre dispersé. ». Un partage de réseau qui permet aux opérateurs de réduire leurs coûts de déploiement et de maintenance, à l'image de l'accord dit « Crozon » conclu entre SFR (Altice Europe) et Bouygues Telecom (Bouygues) en 2014 pour les réseaux de générations précédentes (3G / 4G) et qui en toute logique devait permettre aux usagers de profiter d’une meilleure qualité de service.
Une qualité de service que le patron d’Orange posait déjà comme condition avant l’attribution même des fréquences : « nous voulons garder un avantage sur la compétition en matière de qualité de réseau pour nos clients ». Dans son derniers communiqué l'opérateur évoque de nouveau la question de la qualité, devenue depuis la pierre d’achoppement : « Orange fait de la qualité de ses réseaux une priorité » affirme l’opérateur, en précisant que « son réseau mobile est classé meilleur réseau mobile de France, pour la 10e année consécutive par l’Acerp », le gendarme français des postes et télécommunications.
Free est accusé de pratiques commerciales déloyales sur la 5G
Un peu plus tôt dans la même journée, le fondateur et principal actionnaire d'Iliad Xavier Niel avait déjà évoqué cet arrêt de discussions mais avec d'autres explications. « On a découvert que le rythme d’une entreprise entrepreneuriale comme peut l’être Iliad, ce n’est pas celui d’une administration comme est Orange », a déclaré Xavier Niel, lors d'une conférence en ligne organisée par l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). « En face de nous, on avait une société qui ne tranchait pas, qui n’avançait pas », a poursuivi l’entrepreneur, considérant de fait que les discussions ne pourraient pas aboutir.
Parallèlement, Free est accusé de pratiques commerciales déloyales sur la 5G, par l’association Familles Rurales. Cette dernière a même assigné l’opérateur en justice. Selon l’association l’opérateur ferait espérer « un gain de fréquence que toutes les fréquences 5G ne sont pas en mesure d’offrir à l’heure actuelle ». Sous-entendu celles attribuées à ses concurrents.
Le message « ne permet pas aux consommateurs de comprendre que toutes les 5G ne se valent pas, que chacune dispose de spécificités propres ayant une incidence sur les débits, la latence ou la pénétrabilité au sein des bâtiments », poursuit Familles Rurales. Si l’opérateur Free a massivement déployé la 5G sur la fréquence des 700 Mhz, ce qui lui permet d'afficher le plus fort taux de couverture national, cela ne lui permet pas de dire qu’il « va multiplier la vitesse du débit vue la couverture pour laquelle il a opté», estime Famille Rurale.
L’association en appelle au gouvernement pour que ce dernier puisse prendre des arrêtés permettant de mieux encadrer la publicité sur la 5G.
Compte tenu des performances et des enjeux financiers de ces réseaux nouvelle génération, la guerre est donc déclarée entre ces deux opérateurs. Ce n’est sans doute que le début.
Parallèlement, Free est accusé de pratiques commerciales déloyales sur la 5G, par l’association Familles Rurales. Cette dernière a même assigné l’opérateur en justice. Selon l’association l’opérateur ferait espérer « un gain de fréquence que toutes les fréquences 5G ne sont pas en mesure d’offrir à l’heure actuelle ». Sous-entendu celles attribuées à ses concurrents.
Le message « ne permet pas aux consommateurs de comprendre que toutes les 5G ne se valent pas, que chacune dispose de spécificités propres ayant une incidence sur les débits, la latence ou la pénétrabilité au sein des bâtiments », poursuit Familles Rurales. Si l’opérateur Free a massivement déployé la 5G sur la fréquence des 700 Mhz, ce qui lui permet d'afficher le plus fort taux de couverture national, cela ne lui permet pas de dire qu’il « va multiplier la vitesse du débit vue la couverture pour laquelle il a opté», estime Famille Rurale.
L’association en appelle au gouvernement pour que ce dernier puisse prendre des arrêtés permettant de mieux encadrer la publicité sur la 5G.
Compte tenu des performances et des enjeux financiers de ces réseaux nouvelle génération, la guerre est donc déclarée entre ces deux opérateurs. Ce n’est sans doute que le début.