Une transition économique, sociale et écologique des plateformes de livraisons de repas forme une réflexion essentielle à mener. Au cours de ces 12 derniers mois, 57% des livraisons de repas ont été effectuées sur la plateforme Uber Eats, suivie de près par Just Eat et Deliveroo. Ces géants numériques monopolisent le secteur avec des moyens douteux.
En effet, les coursiers possèdent un statut sous-protégé et sous-payé. Ces derniers ont à leur frais chacune des dépenses nécessaires pour travailler (téléphone, transport de livraison, équipements) et aucune indemnisation en cas d’arrêt. Quant aux restaurants-fournisseurs, la rémunération est moindre avec un prélèvement à 30% sur la commande et la visibilité est inégale sur les grandes plateformes où les chaînes de restaurations rapides et internationales sont mises en avant. De plus, l’impact négatif sur l’environnement n’est pas négligeable suite à l’accumulation de déplacements et d’emballages à usages uniques dans les commandes.
Toutefois, 30% des livraisons de repas sont commandées sur des plateformes classées « Autres ». Parmi elles, un faible pourcentage révèle des alternatives plus soutenables et justes. En effet, des coopératives et des associations de coursiers indépendants ont vu le jour dans les grandes villes les plus concernées par la livraison de repas en France. C’est le cas notamment de Kooglof à Strasbourg, de Naofood située à Nantes, des Frères Toques angevins ou encore des Coursiers montpelliérains.
Ces quatre plateformes de livraisons locales, opposées géographiquement, se réunissent par une ambition commune : elles proviennent de l’initiative de groupes de livreurs, initialement employés par des plateformes de livraison célèbres, qui ont souhaités s’en affranchir et s’en émanciper afin de respecter une éthique plus humaine et sociale.
Pour suivre cette éthique, ces alternatives suivent des objectifs similaires : ils sélectionnent eux-mêmes les restaurants afin de favoriser la restauration locale ; ils adaptent la livraison pour qu’elle soit responsable et respectueuse de l’environnement, notamment au niveau des trajets effectués en vélo cargo entre autres.
D’autres part, pour les employés et partenaires qui ne peuvent se passer des grandes plateformes, des pistes de réponses sont aussi envisageables. Par exemple, la fédération de coopératives de livraison à vélo intitulé Coopcycle prends en charge tous les acteurs de la livraison à vélo. A titre bénévole, elle accompagne et soutient les coursiers dans une construction de leur activité correspondant à un modèle économique plus responsable et égalitaire. D’ailleurs, leurs revendications ont motivé certaines des alternatives citées précédemment. Ensuite, l’émergence du secteur formera en conséquence l’émergence de dialogues entres les différents acteurs : plateformes classiques ou alternatives, restaurants-fournisseurs, coursiers…
Ainsi, des alternatives éthiques semblables aux Frères Toques d'Angers voient le jour dans les grandes villes françaises, mais elles peinent à gagner en clientèle puisque les grandes plateformes ont fidélisé leurs clients par le biais de la communication, d’offres promotionnelles et de publicités.
Alors, voilà les objectifs à venir pour des coopératives : gagner en visibilité, convaincre de nouveaux clients, miser sur leurs consciences en les sensibilisant. Mais les actions collectives des coopératives, des syndicats et des associations comme CoopCycle dépendra principalement des décisions des pouvoirs publics pour sécuriser le secteur des plateformes de livraison.
En effet, les coursiers possèdent un statut sous-protégé et sous-payé. Ces derniers ont à leur frais chacune des dépenses nécessaires pour travailler (téléphone, transport de livraison, équipements) et aucune indemnisation en cas d’arrêt. Quant aux restaurants-fournisseurs, la rémunération est moindre avec un prélèvement à 30% sur la commande et la visibilité est inégale sur les grandes plateformes où les chaînes de restaurations rapides et internationales sont mises en avant. De plus, l’impact négatif sur l’environnement n’est pas négligeable suite à l’accumulation de déplacements et d’emballages à usages uniques dans les commandes.
Toutefois, 30% des livraisons de repas sont commandées sur des plateformes classées « Autres ». Parmi elles, un faible pourcentage révèle des alternatives plus soutenables et justes. En effet, des coopératives et des associations de coursiers indépendants ont vu le jour dans les grandes villes les plus concernées par la livraison de repas en France. C’est le cas notamment de Kooglof à Strasbourg, de Naofood située à Nantes, des Frères Toques angevins ou encore des Coursiers montpelliérains.
Ces quatre plateformes de livraisons locales, opposées géographiquement, se réunissent par une ambition commune : elles proviennent de l’initiative de groupes de livreurs, initialement employés par des plateformes de livraison célèbres, qui ont souhaités s’en affranchir et s’en émanciper afin de respecter une éthique plus humaine et sociale.
Pour suivre cette éthique, ces alternatives suivent des objectifs similaires : ils sélectionnent eux-mêmes les restaurants afin de favoriser la restauration locale ; ils adaptent la livraison pour qu’elle soit responsable et respectueuse de l’environnement, notamment au niveau des trajets effectués en vélo cargo entre autres.
D’autres part, pour les employés et partenaires qui ne peuvent se passer des grandes plateformes, des pistes de réponses sont aussi envisageables. Par exemple, la fédération de coopératives de livraison à vélo intitulé Coopcycle prends en charge tous les acteurs de la livraison à vélo. A titre bénévole, elle accompagne et soutient les coursiers dans une construction de leur activité correspondant à un modèle économique plus responsable et égalitaire. D’ailleurs, leurs revendications ont motivé certaines des alternatives citées précédemment. Ensuite, l’émergence du secteur formera en conséquence l’émergence de dialogues entres les différents acteurs : plateformes classiques ou alternatives, restaurants-fournisseurs, coursiers…
Ainsi, des alternatives éthiques semblables aux Frères Toques d'Angers voient le jour dans les grandes villes françaises, mais elles peinent à gagner en clientèle puisque les grandes plateformes ont fidélisé leurs clients par le biais de la communication, d’offres promotionnelles et de publicités.
Alors, voilà les objectifs à venir pour des coopératives : gagner en visibilité, convaincre de nouveaux clients, miser sur leurs consciences en les sensibilisant. Mais les actions collectives des coopératives, des syndicats et des associations comme CoopCycle dépendra principalement des décisions des pouvoirs publics pour sécuriser le secteur des plateformes de livraison.