Derrière la volonté de construire un BIM français (Building Information Modeling ou Modélisation des Informations (ou données) du Bâtiment) avec d'autres acteurs du secteur, il n’y a pas de chauvinisme mais l’intention de prendre ses responsabilités vis-à-vis de l’emploi en France. Et au-delà, d’éclairer tous ceux qui, élus nationaux et locaux, doivent garantir l’intérêt général ainsi que la sécurité de leurs concitoyens. Des décisions précipitées, faute d’une information suffisante, pourraient en effet avoir des conséquences imprévisibles, voire calamiteuses : imaginez seulement, si par mégarde, la réalisation de plans et de maquettes numériques BIM de bâtiments publics français, à commencer par des écoles, des collèges et des lycées, venaient à être sous-traitées à bas prix dans des pays peu regardants sur la protection de ces données.
N’importe qui pourraient y avoir accès, les dupliquer et les utiliser pour de bien sinistres desseins. Ça laisse perplexe n'est-ce pas ? C'est pourtant ce qui se passe déjà depuis que des marchés publics ont été attribués, sans y prendre garde, à des entreprises qui délocalisent la réalisation de maquettes numériques à l'étranger : du low cost qui apparaît comme une bonne affaire ponctuelle pour les dépenses publiques. Mais aux coûts finaux qui pourraient devenir inestimables sur le long terme.
Fermer les yeux sur ce phénomène de délocalisation de la fabrication des maquettes 3D des bâtiments existants à l’étranger, c'est prendre un triple risque : détruire des emplois en France, rater la digitalisation du BTP qui est pourtant bien engagée et ainsi pénaliser une filière d’excellence française, jouer avec la sécurité de tous ceux qui fréquentent tous les jours les très nombreux bâtiments publics et scolaires de nos territoires.
L’enjeu est de taille alors que le BIM apparaît comme le nouveau paradigme de la gestion-maintenance d’un patrimoine immobilier public vétuste, souvent dégradé, dont les coûts d’exploitation flambent, parce que ces bâtiments sont énergivores et/ou imposent parfois des travaux de dépollution et de désamiantage avant toute réhabilitation. Ceux qui ont à gérer le patrimoine scolaire ou des bâtiments administratifs savent de quoi je parle...
N’importe qui pourraient y avoir accès, les dupliquer et les utiliser pour de bien sinistres desseins. Ça laisse perplexe n'est-ce pas ? C'est pourtant ce qui se passe déjà depuis que des marchés publics ont été attribués, sans y prendre garde, à des entreprises qui délocalisent la réalisation de maquettes numériques à l'étranger : du low cost qui apparaît comme une bonne affaire ponctuelle pour les dépenses publiques. Mais aux coûts finaux qui pourraient devenir inestimables sur le long terme.
Fermer les yeux sur ce phénomène de délocalisation de la fabrication des maquettes 3D des bâtiments existants à l’étranger, c'est prendre un triple risque : détruire des emplois en France, rater la digitalisation du BTP qui est pourtant bien engagée et ainsi pénaliser une filière d’excellence française, jouer avec la sécurité de tous ceux qui fréquentent tous les jours les très nombreux bâtiments publics et scolaires de nos territoires.
L’enjeu est de taille alors que le BIM apparaît comme le nouveau paradigme de la gestion-maintenance d’un patrimoine immobilier public vétuste, souvent dégradé, dont les coûts d’exploitation flambent, parce que ces bâtiments sont énergivores et/ou imposent parfois des travaux de dépollution et de désamiantage avant toute réhabilitation. Ceux qui ont à gérer le patrimoine scolaire ou des bâtiments administratifs savent de quoi je parle...
Le BIM français, de quoi s'agit-il ?
Le BIM français, c’est la volonté de développer un savoir-faire 100% français et de co-construire avec l'État et les collectivités locales une filière BIM d'excellence intégrant formation initiale et formation professionnelle, afin de disposer d'experts BIM nationaux. Notre conviction est en effet que les prestations BIM (numérisation, modélisation et hébergement des datas sur le bâti) doivent intégralement être assurées en France, sans sous-traitance à l'étranger. ...
Faire travailler ainsi des professionnels français (techniciens de diagnostic immobilier, techniciens BIM, dessinateurs-projeteurs et BIM managers, intégrateurs de data, data analysts, hébergeurs...), stocker ensuite cette donnée en France dans des data centers très protégés, bien entendu, cela coûte sensiblement plus cher que le low cost off shore. Mais n’est-ce pas le prix à payer et une décision responsable dans une période de grande instabilité́ internationale ?
Raphaël Eulry
AC Environnement
Faire travailler ainsi des professionnels français (techniciens de diagnostic immobilier, techniciens BIM, dessinateurs-projeteurs et BIM managers, intégrateurs de data, data analysts, hébergeurs...), stocker ensuite cette donnée en France dans des data centers très protégés, bien entendu, cela coûte sensiblement plus cher que le low cost off shore. Mais n’est-ce pas le prix à payer et une décision responsable dans une période de grande instabilité́ internationale ?
Raphaël Eulry
AC Environnement