Mobilité : Google va nous aider à économiser le carburant


le Mardi 13 Septembre 2022 à 10:54

Même s’il a baissé du fait du coût de pouce de l’État et de certains distributeurs, le carburant occupe toujours une part importante dans le budget des automobilistes. Le géant du web, Google, va proposer via son système de cartographie Google Maps, de calculer l’itinéraire le plus économe ou les solutions pour réduire votre consommation. Cette fonctionnalité doit entrer prochainement en application sur le territoire français.


Choisir un itinéraire plus écoresponsable dans Google Maps, bientôt possible (Photo illustration Adobe Stock)
Choisir un itinéraire plus écoresponsable dans Google Maps, bientôt possible (Photo illustration Adobe Stock)
Que l’on roule en véhicule hybride, essence ou diésel, notre principale préoccupation avant de prendre la route, c’est le prix à la pompe. Il n’y a pas si longtemps l’essence E95, dépassait allègrement les 2 euros. Idem pour les autres carburants. Le coup de pouce de l’Etat et de certains distributeurs, dont le pétrolier Total a permis de réduire le prix du litre en dessous de 1,5 euros. Mais pour combien de temps. Ces aides ont une durée limitée, ensuite le carburant pourrait repartir à la hausse.

Il devient donc impératif, si l’on ne veut voir notre budget essence s’envoler, d’adopter une conduite dite « écoresponsable », en réduisant ses trajets en voiture au profit de moyens de transports alternatifs, notamment en cycle urbain, mais aussi de lever le pied de l’accélérateur quand cela n’est pas vraiment nécessaire.

D’ailleurs un poète français, Jean de la Fontaine, qui vivait bien avant l’apparition de l’automobile, n’avait-il pas écrit, dans sa célèbre fable « Le lièvre et la tortue » : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». C’est toujours d'actualité

Une morale qui a peut-être inspiré la société américaine Google, dont le siège est installé à Mountain View, au sud de la baie de San Francisco (Californie). Le géant du net vient en effet d’ajouter une fonctionnalité supplémentaire à son application Google Maps et celle-ci concerne les économies énergétiques que chacun peut réaliser. 

photo Google
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Une réduction de 500 000 tonnes de rejets de C02 sur le continent nord-américain

« Que l’on soit détenteur d’une voiture essence, diésel, hybride ou électrique, la solution la plus rapide, n’est pas forcément la meilleure sur le plan écologique », confirme la firme de Mountain View. 

Pour cette dernière, l’idée est d’inciter à une conduite plus écoresponsable. Pour cela, Google Maps signalera le trajet le plus économe en énergie, en fonction du type de motorisation de chacun (essence, Diesel, hybride ou électrique), dans le cas où il ne s’agit pas du plus rapide. Dans ce cas, l’application indique la différence de temps et de carburant consommé entre les deux itinéraires, permettant à l’utilisateur de choisir le trajet le plus adapté.

Pour ses algorithmes dont il s’est fait une spécialité, Google s’aide notamment des données de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). Les calculs combinent alors ces informations avec les tendances de circulation observées par Google Maps dans chaque région et en fonction des types de moteurs les plus répandus. 

Selon Google, ce service, est déjà actif aux États-Unis, au Canada et en Allemagne. Il serait maintenant étendu à l’ensemble de l’Europe, dont la France, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse. Il est possible de préciser dans l’application le type de carburant dont se sert le véhicule (diesel, essence, électrique…), afin de proposer une estimation plus fine des gains en matière de pollution.
 
Le géant du net fait depuis des années l’objet de nombreuses critiques. Greenpeace aurait, en 2017, déjà épinglé la firme pour sa politique en matière climatique, jugée insuffisante. Google entend ainsi répondre aux attaques de ses détracteurs qui estiment que ses efforts en matière de compensation carbone, dont elle se vante, sont plutôt flous. Tout comme le nombre d’utilisateur de Google Maps pour suivre un itinéraire.
 
Selon la firme, cette fonctionnalité aurait entrainé une réduction de 500 000 tonnes de rejets de C02, soit l’équivalemment de 100 000 voitures thermiques retirées de la circulation, aux USA et au Canada. 





              

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