Les soins à domicile pour des personnes âgées qui préfèrent leur univers quotidien à celui d'une maison de retraite (Photo Adobe Stock)
C’est en 2015 que le gouvernement néerlandais a décidé couper les vivres aux maisons de retraite du pays, dans le but d'enrayer leurs coûts toujours plus importants pour des personnes qui n’avaient pas toujours les moyens de payer l’addition. D’autant plus facile que qu’un nombre de plus en plus important de personnes âgées souhaitaient continuer à vivre à leur domicile, dans un cadre de vie qu’elles connaissent et qui génère moins de stress. Les Pays-Bas se sont alors engagés dans le maintien à domicile, une politique qui, selon le gouvernement néerlandais, génère moins de dépenses, tant pour les familles concernées que pour l’Etat. Seules des maisons de soins subsistent pour les personnes en situation extrême de fin de vie.
En France, la plupart des personnes ayant atteint l’âge de la retraite, n’envisagent pas de terminer leur vie dans un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Et pourtant que cette dépendance pointe le bout de son nez, les enfants souvent occupés par ailleurs préfèrent « placer » leurs parents dans un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Une solution de facilité qui n’est pas sans poser de problèmes sur la santé même des personnes concernées. Ces dernières, quoique dépendantes, ressentent une forme d’abandon du reste de la famille, sans compter que ce changement qui les coupe de leur univers quotidien ne répond pas à l’idée que l’on peut sans faire en termes d’accueil, de soins et de prise en compte des spécifiés de chaque vieillard.
Le scandale ORPEA, ces établissements médico-sociaux haut de gamme, dénoncé par notre confrère Victor Castanet dans son livre « Les Fossoyeurs », est là pour nous rappeler que les dérives existent et qu’elles ne concernent pas seulement ces établissements où le profit passe avant la bonne prise en charge des résidents. Nombreux sont les enfants qui dénoncent la maltraitance ou l’abandon dont leurs parents font l’objet, y compris dans établissements publics ou associatifs. Pour ces derniers ce sont souvent les manques de moyens en personnel qui engendrent des difficultés pour les résidents et leurs familles.
En France, la plupart des personnes ayant atteint l’âge de la retraite, n’envisagent pas de terminer leur vie dans un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Et pourtant que cette dépendance pointe le bout de son nez, les enfants souvent occupés par ailleurs préfèrent « placer » leurs parents dans un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Une solution de facilité qui n’est pas sans poser de problèmes sur la santé même des personnes concernées. Ces dernières, quoique dépendantes, ressentent une forme d’abandon du reste de la famille, sans compter que ce changement qui les coupe de leur univers quotidien ne répond pas à l’idée que l’on peut sans faire en termes d’accueil, de soins et de prise en compte des spécifiés de chaque vieillard.
Le scandale ORPEA, ces établissements médico-sociaux haut de gamme, dénoncé par notre confrère Victor Castanet dans son livre « Les Fossoyeurs », est là pour nous rappeler que les dérives existent et qu’elles ne concernent pas seulement ces établissements où le profit passe avant la bonne prise en charge des résidents. Nombreux sont les enfants qui dénoncent la maltraitance ou l’abandon dont leurs parents font l’objet, y compris dans établissements publics ou associatifs. Pour ces derniers ce sont souvent les manques de moyens en personnel qui engendrent des difficultés pour les résidents et leurs familles.
La Hollande, l’autre pays des seniors dépendants.
Dans ce pays européen, connu pour ses fromages, ses tulipes, ses vélos et surtout une certaine idée de la vie, les seniors ne vivent pas tout à fait comme chez-nous, au point que les maisons de retraites sont devenues inutiles. Et pourtant les établissements de ce pays tenaient plus de l’hôtel haut de gamme, tant sur le plan de l’hébergement, de la nourriture et des animations, que des bâtiments sordides, sentant l’urine, comme nous les connaissons malheureusement en France. Mais dans notre pays bon nombre de vieillards sont abandonnés par des enfants qui se trouvent toutes les bonnes raisons pour s’en délester, la mentalité néerlandaise est aux antipodes de la nôtre. Les personnes âgées sont plutôt choyées comme le montrait un reportage de France 2, diffusé en juin 2015. « Dans ce pays, tout est fait pour que les aînés restent actifs. Et dans les maisons de retraite, les conditions de vie sont optimales », titrait le reportage.
Et ça n’a pas changé, l’État néerlandais trouvant plus judicieux en termes de qualité de vie et d’équilibre des finances publiques, de maintenir les personnes âgées à leur domicile le plus longtemps possible, même lorsqu’elles sont dépendantes. L’État et ses services de santé, misant plutôt sur l’autonomie que sur la dépendance.
Dans ce beau pays, véritable eldorado pour, les personnes âgées ne vont donc pas en maison de retraite, mais restent à domicile, les soins étant intégralement pris en charge. « Dans chaque geste que nous faisons, on essaie d'abord de voir ce que le patient peut faire lui-même et ensuite on regarde comment on peut l'aider », indique Marc VENTERINK, un infirmier de quartier, au micro de France 2. Ce dernier assure les soins de Jan KEULAM un retraité qui dois rester alité à cause d’une maladie qui touche ses organes vitaux. Durant sa visite, l’infirmier s’occupe de la partie médicale, mais aussi de la toilette du patient.
« Ici c’est beaucoup plus calme et je suis bien traité », confie Jan KEULAM. « On se connaît bien, en maison de retraite ce ne serait pas pareil ». Sa compagne apprécie le fait que Jan Puisse être soigné chez eux. « Il y a toujours quelqu’un de disponible pour nous et en plus il prend toujours son temps ». Malgré son handicap, le patient va rester à son domicile le plus longtemps possible. Tous ses soins sont pris en charge, comme le veut la politique de santé néerlandaise. Ensuite, si sa santé se dégrade et nécessite des équipements lourds, il ira en maison de soins ou dans un hôpital.
L’autre point fort des Pays-Bas, c’est que l’État consacre deux fois plus d'argent que la France dans le budget de perte d'autonomie. Plutôt que de participer au financement des EPHAD et celui des personnes à faibles ressources, les services de santé néerlandais préfèrent attribuer cet argent à des soignants. L’infirmier voit une dizaine de patients par jour dans son quartier, des patients qu’il connait bien et pour lesquels il consacre 15 minutes à une heure s’il le faut. « C’est un énorme soutien qui m’aide vraiment beaucoup. Si je n'avais pas ça, ce serait impossible de rester chez moi. Et moi je veux absolument rester à la maison », déclare une retraitée soignée à domicile depuis 5 ans.
Et pour faire en sorte que les personnes âgées vivent mieux leur vie à domicile, l’État finance aussi des activités de groupe, des sorties dans les lieux où chacun pourra se sentir mieux. Parier sur l’accompagnement des personnes afin de favoriser le bien vivre ensemble et les contacts entre les générations, c’est le choix assumé des Pays-Bas.
Et ça n’a pas changé, l’État néerlandais trouvant plus judicieux en termes de qualité de vie et d’équilibre des finances publiques, de maintenir les personnes âgées à leur domicile le plus longtemps possible, même lorsqu’elles sont dépendantes. L’État et ses services de santé, misant plutôt sur l’autonomie que sur la dépendance.
Dans ce beau pays, véritable eldorado pour, les personnes âgées ne vont donc pas en maison de retraite, mais restent à domicile, les soins étant intégralement pris en charge. « Dans chaque geste que nous faisons, on essaie d'abord de voir ce que le patient peut faire lui-même et ensuite on regarde comment on peut l'aider », indique Marc VENTERINK, un infirmier de quartier, au micro de France 2. Ce dernier assure les soins de Jan KEULAM un retraité qui dois rester alité à cause d’une maladie qui touche ses organes vitaux. Durant sa visite, l’infirmier s’occupe de la partie médicale, mais aussi de la toilette du patient.
« Ici c’est beaucoup plus calme et je suis bien traité », confie Jan KEULAM. « On se connaît bien, en maison de retraite ce ne serait pas pareil ». Sa compagne apprécie le fait que Jan Puisse être soigné chez eux. « Il y a toujours quelqu’un de disponible pour nous et en plus il prend toujours son temps ». Malgré son handicap, le patient va rester à son domicile le plus longtemps possible. Tous ses soins sont pris en charge, comme le veut la politique de santé néerlandaise. Ensuite, si sa santé se dégrade et nécessite des équipements lourds, il ira en maison de soins ou dans un hôpital.
L’autre point fort des Pays-Bas, c’est que l’État consacre deux fois plus d'argent que la France dans le budget de perte d'autonomie. Plutôt que de participer au financement des EPHAD et celui des personnes à faibles ressources, les services de santé néerlandais préfèrent attribuer cet argent à des soignants. L’infirmier voit une dizaine de patients par jour dans son quartier, des patients qu’il connait bien et pour lesquels il consacre 15 minutes à une heure s’il le faut. « C’est un énorme soutien qui m’aide vraiment beaucoup. Si je n'avais pas ça, ce serait impossible de rester chez moi. Et moi je veux absolument rester à la maison », déclare une retraitée soignée à domicile depuis 5 ans.
Et pour faire en sorte que les personnes âgées vivent mieux leur vie à domicile, l’État finance aussi des activités de groupe, des sorties dans les lieux où chacun pourra se sentir mieux. Parier sur l’accompagnement des personnes afin de favoriser le bien vivre ensemble et les contacts entre les générations, c’est le choix assumé des Pays-Bas.