Maddy Keynote 2020 : Deux jours pour comprendre les mutations de notre société


le Vendredi 7 Février 2020 à 15:29

Sommet de l’innovation tricolore, la Maddy Keynote 2020, organisée les 30 et 31 janvier au CentQuatre à Paris, a accueilli une trentaine de startups, plus de 10 000 visiteurs et 150 000 personnes intéressées, sur le streaming vidéo qui permettait de suivre à distances les conférences. De bons chiffres pour un événement qui a su trouver sa place dans l’écosystème numérique national et international.


Plus de 100 speakers sur le plateau de la Maddy Keynote, tous plus intéressants les uns que les autres (photo Maddy Keynote)
Plus de 100 speakers sur le plateau de la Maddy Keynote, tous plus intéressants les uns que les autres (photo Maddy Keynote)
Cette année encore votre magazine était présent à la Maddy Keynote, pour encourager cet événement, désormais incontournable et « très intéressant », selon le fondateur de PAVIC Angers, Reynald Werquin et s’informer sur les mouvements de l’écosystème numérique. « J’ai été agréablement surpris par la qualité des speakers et j’y ai fait de très belles rencontres », note ce dernier.  
 
Créée en 2015, par la société qui gère le média en ligne français Maddyness, la « Maddy Keynote » avait choisi d’organisé cette cinquième édition autour d’un thème riche de sens : « Les mutations des territoires et du vivant ». Cet événement qui accueille chaque année depuis sa création, les penseurs et acteurs du monde de demain, a une fois de plus réussi a mobilisé tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de notre société, puisque plus de 10 000 personnes, soit 3 000 de plus que l’année précédente, ont participé aux interventions de speakers mondialement connus, aux ateliers et rencontre avec ceux qui regardent vers l’avenir. 
 
Pendant ces deux jours, plus d’une centaine d’intervenants, français et étrangers, se sont relayés sur la scène aménagée spécialement dans l’enceinte du CentQuatre, pour donner leur vision du monde qui nous entoure et les grands changements qui sont en train de s’opérer. Des changements dans les secteurs de la mobilité́, du travail, de la consommation, de la santé, ou encore de l’énergie, auxquels nous ne prêtons pas toujours attention et qui bouleversent pourtant notre quotidien. A l’exemple de l’Intelligence Artificielle, « qui fascine autant qu’elle inquiète », précisait Luc Julia, co-créateur de Siri et auteur du livre « L’intelligence artificielle n’existe pas ». « Mais doit-elle pour autant nous faire peur ou au contraire nous enthousiasmer et devra-t-on vraiment affronter, un jour, une Intelligence supérieure à celle de l’Homme ? » Pas si sûr, car derrière, il reste encore des humains pour la mettre au point et la contrôler. 

Autre temps fort, l’intervention du réalisateur français, Luc Jacquet, Oscar du meilleur film documentaire en 2006 avec la marche de l’Empereur. Ce dernier a évoqué la manière dont nous pourrions, face aux dégradations de notre planète, tenter de (re)vivre en symbiose avec notre environnement. Un moment émouvant, qui a peut-être permis de faire prendre conscience de l’urgence à s’intéresser de près au devenir de l’humanité. 

Alors que Barbara Belvisi, Fondatrice et CEO de Interstellar Lab, parlait de s’inspirer de la planète Mars, pour tenter de mieux vivre sur terre, plutôt que rêver s’y installer avant que cette dernière devienne invivable, Sajida Zouarhi, Blockchain Architect, Chief Technology Strategist de NomadicLabs et cofondatrice de KidnerProject, est revenu sur Internet, « longtemps vu comme un espace public épris de liberté, Internet est aujourd’hui associé à un Far West immense, dévolu aux GAFA ». Pour cette dernière, la blockchain pourrait redonner une place de choix sur la toile. 
 
Pendant toutes ces interventions il fut également question de la protection des données et du respect des citoyens, mais aussi de la société de surconsommation qui laisse peu de place à une société en quête de respectabilité. On y a donc parlé de la lutte contre le gaspillage et de la consommation responsable. 
 
Une des nouveautés de cette cinquième édition, la proposition d’une « Hacking Room », un espace de 100 m2, dédié́ au piratage informatique installé par Hiscox, l’assureur spécialisé le domaine des opérations couteuses, a accueilli plusieurs démonstrations de « hacking » des étudiants d’EPITECH, l’école de la transformation digitale, durant l’évènement.

Les lauréats du prix « Mutations »

Outre la trentaine de startups venues présenter leurs dernières innovations, la Maddy Keynote a également proposé, pour la première fois un concours de startups, appelé « Mutations », pour lequel les organisateurs se sont associés à 4 de ses partenaires – ENGIE, Mazars, Zagatub et GRDF, pour récompenser 4 startups dans quatre catégories différentes. 
 
Catégorie 1 : « la place du village » by Zagatub, le laboratoire d’innovation du groupe Butagaz. Parmi les 6 startups finalistes, le prix Mutations « La Place du Village » a été remis à Comptoir de Campagne : un nouveau modèle de commerce multiservices regroupant sous un même toit des produits locaux en circuit-court, des services de proximité́, un espace petite restauration, et l’accueil de professionnels pour répondre à l’ensemble des besoins des habitants. 
 
Catégorie 2 : « Futures of work », by Mazars, société spécialisée dans l'audit, l'expertise comptable, la fiscalité et le conseil aux entreprises. Parmi les 5 startups finalistes, le prix Mutations « Futur of Work » a été remis à Bluedigo : une plateforme e-commerce proposant aux entreprises des fournitures de bureau écoresponsables et du mobilier d’occasion. 
 
Catégorie 3 : « l’énergie en communauté », by ENGIE & Wefound. Parmi les 6 startups finalistes, le prix Mutations « l’énergie en communauté » a été remis à Enogrid, une jeune pousse qui travaille au développement de communautés d’autoconsommation collective : des projets menés par des parties prenantes ayant la capacité́ à rassembler et à organiser le collectif. 
 
Catégorie 4 : « la chaine biométhane », by GRDF. Parmi les 6 startups finalistes, le prix Mutations « La chaîne Biométhane » a été remis à Axibio, une entreprise qui conçoit des équipements connectés et des solutions digitales pour la collecte, le traitement et la valorisation des biodéchets, sous forme notamment de biométhane





              


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