Une végétalisation entreprise avec les habitants du quartier, ici les enfants des écoles (Photo SPL Lyon Confluence)
Situé au cœur de la capitale des Gaules, juste derrière la gare de Perrache, le site de la Confluence qui fut pendant des années un site industriel et de perdition a été réhabilité, après dépollution, par la Métropole Lyonnaise, pour en faire un site vitrine de la ville de demain. Tout ou presque est expérimenté sur ce grand laboratoire de 150 hectares bordé par le Rhône et la Saône, deux fleuves d’importance qui offrent plusieurs kilomètres de promenade aux habitants du quartier.
Après avoir réhabilité certains bâtiments du quartier, comme la Sucrière, une ancienne usine de sucre des quais de Saône, utilisée comme entrepôt jusqu'en 1931, devenu espace culturel, accueilli plusieurs bâtiments à l’architecture futuriste et un grand centre commercial, la SPL Lyon Confluence, créée pour la circonstance poursuit l’aménagement de ce quartier qui a désormais valeur de référence en matière de « smart city ».
Outre le fait d’y construire des bâtiments à « fort parti pris architectural », voire audacieux en matière d’éco-construction, les aménageurs se sont fixés pour objectif d’en faire « un quartier vert, respectueux de l’environnement et de la biodiversité », mais aussi « un lieu de nouvelles mobilités ». Avec les dernières réalisations et notamment la co-conception des espaces communs, la mise en œuvre d’une grande première en autoconsommation collective et la mise en œuvre du Champ, un espace vert de proximité, l’objectif est atteint, pour la plus grande satisfaction des habitants du quartier, comme des aménageurs.
Après avoir réhabilité certains bâtiments du quartier, comme la Sucrière, une ancienne usine de sucre des quais de Saône, utilisée comme entrepôt jusqu'en 1931, devenu espace culturel, accueilli plusieurs bâtiments à l’architecture futuriste et un grand centre commercial, la SPL Lyon Confluence, créée pour la circonstance poursuit l’aménagement de ce quartier qui a désormais valeur de référence en matière de « smart city ».
Outre le fait d’y construire des bâtiments à « fort parti pris architectural », voire audacieux en matière d’éco-construction, les aménageurs se sont fixés pour objectif d’en faire « un quartier vert, respectueux de l’environnement et de la biodiversité », mais aussi « un lieu de nouvelles mobilités ». Avec les dernières réalisations et notamment la co-conception des espaces communs, la mise en œuvre d’une grande première en autoconsommation collective et la mise en œuvre du Champ, un espace vert de proximité, l’objectif est atteint, pour la plus grande satisfaction des habitants du quartier, comme des aménageurs.
S’adapter intelligemment au changement climatique
Plutôt que subir, sans agir, la Métropole de Lyon Métropole au travers de Lyon Confluence a décidé de concevoir le quartier de la Confluence comme une centralité durable adaptée au changement climatique. « Dans une métropole au climat semi-continental à influences méditerranéennes comme Lyon, des îlots de chaleur se font particulièrement sentir du fait de la concentration urbaine et d’un couvert végétal », soulignent les aménageurs. Il est vrai que malgré la présence de l’eau des fleuves voisins, le béton est omniprésent, comme dans beaucoup de ville, renforçant les effets du soleil, surtout en des périodes où la température dépasse les 40° comme c’est le cas cette année, par deux fois depuis le début de l’été.
Le travail de la métropole lyonnaise s’est donc porté sur trois axes qui doivent permettre à la population du quartier de mieux vivre en site urbain. Le premier défi relevé par la collectivité a été faire travailler les architectes sur des bâtiments économes en énergie (forte isolation des bâtiments, chauffage par réseau de chaleur urbain et électricité produite par des panneaux photovoltaïques en toiture). Le tout en responsabilisant les habitants en matière de consommation. Et ça marche…
Le second défi porte sur les modes de déplacements dans le quartier afin de limiter au maximum les émissions de CO2. Des parkings mutualisés à l’entrée permettent aux automobilistes d’abandonner leur voiture au profit de la marche à pied ou à vélo sur de larges avenues piétonnes en bord de rivière, ce qui n’est pas désagréable, a bord d’une navette autonome, de navettes fluviales ou encore du tramway lyonnais.
Dernier défi et non des moindre : « la désimperméabilisation massive des sols et la création des d’espaces verts et aquatiques à grande échelle ». Un pari osé quand on connait la qualité médiocre du sol de ces anciennes friches industrielles fortement bétonnées et polluées par des rejets divers. « A ce jour plus de 3000 arbres ont été plantés sur territoire de la Confluence. Ils contribuent au « plan Canopée » de la métropole », soulignent les aménageurs.
Reverdir la ville, et pas seulement la Confluence, pour lutter contre les îlots de chaleur c’est bien là tout l’enjeu que s’est fixée cette grande métropole française. Et ce n’est pas une mince affaire puisque trois 300 000 arbres seront plantés d’ici 2030, dans le cadre du plan Canopée de la Métropole de Lyon. Ce reboisement urbain devrait permettre d’abaisser la température d’une dizaine de degré en période de fortes chaleurs dans le chaudron lyonnais.
Le travail de la métropole lyonnaise s’est donc porté sur trois axes qui doivent permettre à la population du quartier de mieux vivre en site urbain. Le premier défi relevé par la collectivité a été faire travailler les architectes sur des bâtiments économes en énergie (forte isolation des bâtiments, chauffage par réseau de chaleur urbain et électricité produite par des panneaux photovoltaïques en toiture). Le tout en responsabilisant les habitants en matière de consommation. Et ça marche…
Le second défi porte sur les modes de déplacements dans le quartier afin de limiter au maximum les émissions de CO2. Des parkings mutualisés à l’entrée permettent aux automobilistes d’abandonner leur voiture au profit de la marche à pied ou à vélo sur de larges avenues piétonnes en bord de rivière, ce qui n’est pas désagréable, a bord d’une navette autonome, de navettes fluviales ou encore du tramway lyonnais.
Dernier défi et non des moindre : « la désimperméabilisation massive des sols et la création des d’espaces verts et aquatiques à grande échelle ». Un pari osé quand on connait la qualité médiocre du sol de ces anciennes friches industrielles fortement bétonnées et polluées par des rejets divers. « A ce jour plus de 3000 arbres ont été plantés sur territoire de la Confluence. Ils contribuent au « plan Canopée » de la métropole », soulignent les aménageurs.
Reverdir la ville, et pas seulement la Confluence, pour lutter contre les îlots de chaleur c’est bien là tout l’enjeu que s’est fixée cette grande métropole française. Et ce n’est pas une mince affaire puisque trois 300 000 arbres seront plantés d’ici 2030, dans le cadre du plan Canopée de la Métropole de Lyon. Ce reboisement urbain devrait permettre d’abaisser la température d’une dizaine de degré en période de fortes chaleurs dans le chaudron lyonnais.
« Le Champ » : une végétalisation collaborative
La station MUE connait déjà un très grand succès. Depuis mai 2019 elle a accueilli plus de 9000 visiteurs (Photo SPL Lyon Confluence)
Situé à la pointe sud de la péninsule entre Rhône et Saône, sur une surface de 6 hectares cet espace vert appelé « le Champ » est une prolongation de la ville de Lyon gagnée sur les deux fleuves. Le projet des paysagistes de l’agence BASE en groupement avec EODD, Arcadis, l’agence Bruit On et Bruit du Frigo, est d’y recréer une véritable forêt urbaine, « apaisante pour les riverains et les visiteurs, un lieu où pourront s’épanouir la flore et la faune locale ». Il s’agit pour les élus locaux et les aménageurs de proposer « une respiration végétale, rafraichissante en réponse aux îlots de chaleur que sont les espaces fortement minéralisés ». Pour les initiateurs du projet, il s’agit d’abord de rééquilibrer le rapport entre le minéral et l’organique, les futures surfaces bâties ne devant pas excéder 30% de la surface totale. La nature va donc reprendre ses droits et réoccuper une grande majorité du Champ, le bâti devant se fondre dans le végétal, selon le cahier des charges.
Si le projet est une réponse concrète au changement climatiques, il faut en passer par la création d’un nouveau sol fertile, ce qui n’est pas le cas de cet ancien site industriel. Une fabrique de terre a donc été mise en place dans laquelle les limons issus des chantiers lyonnais sont mélangés à du compost d’origine locale afin de reconstituer un sol fertile qui favorisera la biodiversité. Les essences choisies, la création d’un « entomoparc », un lieu où les insectes pourront se nourrir, et la participation des habitants dans le cadre d’actions pédagogiques, feront le reste. Sur ce dernier point, les paysagistes ont mis au point la « station MUE », un lieu d’expérimentation, « un laboratoire à ciel ouvert, une oasis », qui permet aux habitants de comprendre le projet et de s’approprier cet espace imaginé en co-aménagement. Imaginé comme une agora, ce lieu particulièrement vivant, permet aux habitants du quartier « d’échanger sur les questions environnementales, de stimuler l’imagination collective et fédèrer les initiatives populaires ». Ce lieu qui favorise la mixité et le bien vivre ensemble préfigure, sans aucun doute la ville de demain.
Si le projet est une réponse concrète au changement climatiques, il faut en passer par la création d’un nouveau sol fertile, ce qui n’est pas le cas de cet ancien site industriel. Une fabrique de terre a donc été mise en place dans laquelle les limons issus des chantiers lyonnais sont mélangés à du compost d’origine locale afin de reconstituer un sol fertile qui favorisera la biodiversité. Les essences choisies, la création d’un « entomoparc », un lieu où les insectes pourront se nourrir, et la participation des habitants dans le cadre d’actions pédagogiques, feront le reste. Sur ce dernier point, les paysagistes ont mis au point la « station MUE », un lieu d’expérimentation, « un laboratoire à ciel ouvert, une oasis », qui permet aux habitants de comprendre le projet et de s’approprier cet espace imaginé en co-aménagement. Imaginé comme une agora, ce lieu particulièrement vivant, permet aux habitants du quartier « d’échanger sur les questions environnementales, de stimuler l’imagination collective et fédèrer les initiatives populaires ». Ce lieu qui favorise la mixité et le bien vivre ensemble préfigure, sans aucun doute la ville de demain.