Hikari, le premier îlot urbain à énergie positive du quartier de la Confluence et le vaporetto qui permet d'acheminer des voyageurs vers le centre historique de Lyon, via la Saône.
C'était au 19 siècle, le quartiers industriel, ferroviaire et portuaire de la métropole Lyonnaise, avec la gare de Perrache comme frontière et derrière des usines de production électrique, des logements ouvriers, deux prisons, des bars louches et des prostituées aux coins de la rue. Bref, un quartier dont les villes ne s'honorent pas vraiment, mais qui correspond à une époque : celle de l'industrialisation de la France. Un quartier que les riches bourgeois de la place Bellecour ne fréquentaient pas, ou peut-être de manière discrète, la nuit. 150 ans plus tard, la Confluence comme l'appelle désormais les Lyonnais, est devenue l'un des points d'attraction de la ville.
En 1766 un ingénieur français, Antoine Michel Perrache, présente un projet de redirection du confluent du Rhône et de la Saône vers le sud, reprenant les plans de l'architecte Jules Hardouin-Mansart de Sagonne. Mais les autorités de l'époque s'opposent à ce projet qui permet de prolonger la presqu'île située entre les deux fleuves. Après avoir créé une société indépendante, la « Compagnie Perrache », il lance les travaux en 1772, lesquels auront peu avancé à sa mort, sept ans plus tard. C'est sa sœur Marie-Anne Perrache qui prendra la suite et revendra la société. Le nouveau quartier, gagné sur l'eau, sera achevé en 1839. Il prendra le nom de quartier Perrache. La gare de Lyon qui sera construire en 1850 sur l'axe Paris-Marseille, prendra le même nom.
Situé non loin du cœur historique de Lyon, ce quartier sera celui des activités industrielles mais aussi portuaire avec l'installation d'un terminal ferroviaire pour le transport des marchandises par le fleuve et un marché de gros. Les voûtes de la gare séparent le quartier du reste de la ville. Les lyonnais l'appellent alors le quartier de « l'au-delà des voutes ». Après la Seconde Guerre mondiale, Louis Pradel, maire de Lyon de 1957 à 1976, envisage d'y installer un quartier d'affaires. C'est finalement le quartier de la Part-Dieu, un peu plus loin, qui sera choisi. Il faudra attendre l'arrivée de Raymond Barre à la mairie, en 1995, pour que soit lancé le projet de reconquête du quartier Perrache, lequel prendra le nom de Confluence.
A peine élu, Raymond Barre, qui ambitionne de doubler la surface du centre-ville de Lyon en urbanisant ce quartier gagné sur les fleuves qui traversent la ville, crée la mission Lyon-Confluence et lance un concours international d'études de la zone. Ce concours remporté par le groupement d'architectes Thierry Melot, Oriol Bohigas et Catherine Mosbach, lequel établi le premier schéma directeur, avec une vision à trente ans, de la Confluence.
Le projet change de cap en 2001 avec l'élection de l'actuel Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Ce dernier évince l'équipe d'architectes du départ au profit de l’urbaniste François Grether et du paysagiste Michel Desvigne, lesquels sont chargés de reprendre le projet initial. C'est la Communauté urbaine de Lyon qui est chargée de l'aménagement. Pour promouvoir et réaliser les différentes phases du projet, la collectivité créée la « Société d’Économie Mixte Confluence ». En 2007, la SEM est transformée en SPLA (Société publique locale d'aménagement) puis en SPL (Société Publique Locale), en 2012. C'est désormais la « SPL Lyon Confluence » qui est chargée de la réalisation du projet dont les premiers travaux ont commencé en 2003.
L'histoire singulière de ce quartier qui commence par la démolition des bâtiments industriels et leur dépollution, en gardant quelques vestiges, à l'exemple des silos de la Sucrière, devenus un lieu de culture, tout en prenant en compte les dernières normes en matière d'économie d'énergie et d'environnement, sans oublier l'inévitable processus de gentrification qui l'accompagne, est proposé aux Lyonnais et pas seulement du quartier, dans le cadre de l'exposition « La Confluence, … déjà 15 ans », dans le bâtiment des archives municipales de Lyon, ex-centre de tri postal, du 18 Avril au 30 octobre.
« On a souhaité avec cette exposition, revenir sur l'histoire de la métamorphose de la Confluence », explique Nathalie Gendre, Chef de projets Information et Communication à la SPL Lyon Confluence, devant la maquette du quartier. « La Confluence c'est 150 hectares au sud de la Gare de Perrache qui a commencé sa mue en 2003 dans le cadre de la Zone d'Aménagement Concerté. Depuis 15 ans la zone s'est littéralement transformée ».
En images, en sons et témoignages des occupants, avant et depuis sa réhabilitation, ce véritable travail de mémoire réalisé par les équipes de Lyon-Confluence permet de se replonger dans 150 ans d'histoire de ce quartier dans lequel le passé industriel est délibérément assumé avec la conservation et l'intégration dans l'architecture contemporaine, des bâtiments emblématiques de l'histoire Lyonnaise.
Les architectes et urbanistes qui ont travaillé sur ce projet, devenu depuis un véritable concentré de ville intelligente et citoyenne, « on su tirer parti de atouts de ce territoire, et notamment son fleuve et sa rivière, pour créer un cadre généreux qui réconcilie les Lyonnais avec leur histoire », souligne Nathalie Gendre. « L'ambition de cette reconquête urbaine c'est d'inventer un nouveau cœur de ville, vibrant, respectueux de son environnement et bienveillant avec ses habitants ». Un nouvel art de vivre à la Lyonnaise qui fait désormais école, pour les autres quartiers de la ville, mais aussi pour d'autres villes qui trouvent, en ce lieu, une source d'inspiration pour leurs projets d'aménagements urbain.
En 1766 un ingénieur français, Antoine Michel Perrache, présente un projet de redirection du confluent du Rhône et de la Saône vers le sud, reprenant les plans de l'architecte Jules Hardouin-Mansart de Sagonne. Mais les autorités de l'époque s'opposent à ce projet qui permet de prolonger la presqu'île située entre les deux fleuves. Après avoir créé une société indépendante, la « Compagnie Perrache », il lance les travaux en 1772, lesquels auront peu avancé à sa mort, sept ans plus tard. C'est sa sœur Marie-Anne Perrache qui prendra la suite et revendra la société. Le nouveau quartier, gagné sur l'eau, sera achevé en 1839. Il prendra le nom de quartier Perrache. La gare de Lyon qui sera construire en 1850 sur l'axe Paris-Marseille, prendra le même nom.
Situé non loin du cœur historique de Lyon, ce quartier sera celui des activités industrielles mais aussi portuaire avec l'installation d'un terminal ferroviaire pour le transport des marchandises par le fleuve et un marché de gros. Les voûtes de la gare séparent le quartier du reste de la ville. Les lyonnais l'appellent alors le quartier de « l'au-delà des voutes ». Après la Seconde Guerre mondiale, Louis Pradel, maire de Lyon de 1957 à 1976, envisage d'y installer un quartier d'affaires. C'est finalement le quartier de la Part-Dieu, un peu plus loin, qui sera choisi. Il faudra attendre l'arrivée de Raymond Barre à la mairie, en 1995, pour que soit lancé le projet de reconquête du quartier Perrache, lequel prendra le nom de Confluence.
A peine élu, Raymond Barre, qui ambitionne de doubler la surface du centre-ville de Lyon en urbanisant ce quartier gagné sur les fleuves qui traversent la ville, crée la mission Lyon-Confluence et lance un concours international d'études de la zone. Ce concours remporté par le groupement d'architectes Thierry Melot, Oriol Bohigas et Catherine Mosbach, lequel établi le premier schéma directeur, avec une vision à trente ans, de la Confluence.
« L'ambition de cette reconquête urbaine c'est d'inventer un nouveau cœur de ville, vibrant, respectueux de son environnement et bienveillant avec ses habitants ».
Le projet change de cap en 2001 avec l'élection de l'actuel Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Ce dernier évince l'équipe d'architectes du départ au profit de l’urbaniste François Grether et du paysagiste Michel Desvigne, lesquels sont chargés de reprendre le projet initial. C'est la Communauté urbaine de Lyon qui est chargée de l'aménagement. Pour promouvoir et réaliser les différentes phases du projet, la collectivité créée la « Société d’Économie Mixte Confluence ». En 2007, la SEM est transformée en SPLA (Société publique locale d'aménagement) puis en SPL (Société Publique Locale), en 2012. C'est désormais la « SPL Lyon Confluence » qui est chargée de la réalisation du projet dont les premiers travaux ont commencé en 2003.
L'histoire singulière de ce quartier qui commence par la démolition des bâtiments industriels et leur dépollution, en gardant quelques vestiges, à l'exemple des silos de la Sucrière, devenus un lieu de culture, tout en prenant en compte les dernières normes en matière d'économie d'énergie et d'environnement, sans oublier l'inévitable processus de gentrification qui l'accompagne, est proposé aux Lyonnais et pas seulement du quartier, dans le cadre de l'exposition « La Confluence, … déjà 15 ans », dans le bâtiment des archives municipales de Lyon, ex-centre de tri postal, du 18 Avril au 30 octobre.
« On a souhaité avec cette exposition, revenir sur l'histoire de la métamorphose de la Confluence », explique Nathalie Gendre, Chef de projets Information et Communication à la SPL Lyon Confluence, devant la maquette du quartier. « La Confluence c'est 150 hectares au sud de la Gare de Perrache qui a commencé sa mue en 2003 dans le cadre de la Zone d'Aménagement Concerté. Depuis 15 ans la zone s'est littéralement transformée ».
En images, en sons et témoignages des occupants, avant et depuis sa réhabilitation, ce véritable travail de mémoire réalisé par les équipes de Lyon-Confluence permet de se replonger dans 150 ans d'histoire de ce quartier dans lequel le passé industriel est délibérément assumé avec la conservation et l'intégration dans l'architecture contemporaine, des bâtiments emblématiques de l'histoire Lyonnaise.
Les architectes et urbanistes qui ont travaillé sur ce projet, devenu depuis un véritable concentré de ville intelligente et citoyenne, « on su tirer parti de atouts de ce territoire, et notamment son fleuve et sa rivière, pour créer un cadre généreux qui réconcilie les Lyonnais avec leur histoire », souligne Nathalie Gendre. « L'ambition de cette reconquête urbaine c'est d'inventer un nouveau cœur de ville, vibrant, respectueux de son environnement et bienveillant avec ses habitants ». Un nouvel art de vivre à la Lyonnaise qui fait désormais école, pour les autres quartiers de la ville, mais aussi pour d'autres villes qui trouvent, en ce lieu, une source d'inspiration pour leurs projets d'aménagements urbain.