Béton peint et drainant, avec des couleurs qui reflètent la chaleur, terre et végétaux, seront bientôt le quotidien des cours de récréation de nos villes
De Rennes en passant par Angers, Dijon ou encore Agen, mais pas seulement, les élus locaux ont pris conscience que le « tout minéral », chaud en été et imperméable à la pluie, avait vécu. Les chaleurs caniculaires à répétition de l’été leur ont donné raison : ces grands espaces bitumés et étanches qui constituent autant d’ilot de chaleur en plein été, c’était toute époque, aujourd’hui révolue.
Partout les pelleteuses se sont affairées pendant l’été pour casser ce bitume dont personne ne veut plus ou alors avec parcimonie, selon les usages. Et notamment dans les cours de récréation des écoles, largement bitumées au siècle dernier pour des questions pratiques. Désormais, réchauffement climatique oblige, il devient impératif pour les élus locaux, désormais très impliqués, de se pencher sur la question.
A Rennes, les engins étaient à l’œuvre dans deux écoles de la ville, pour transformer permettre aux écoliers d’effectuer une « rentrée plus verte ». Certainement plus agréable à vivre au printemps et pendant la période estivale. Entièrement détruit, le bitume va laisser place à des revêtements plus clairs, de végétaux et des espaces en terre. A défaut d’une page blanche, comme on le fait souvent, les techniciens de Rennes sont partis « d’une page noire », souligne Marie-Cécile ARCHIMBAUD, du service de maîtrise d’œuvre, dans le quotidien Ouest France.
Plus qu’un simple remodelage des cours de récréation, « L’idée générale est de remettre la nature au cœur de l’aménagement », précise Gaëlle ROUGIER, adjointe à l’éducation. « L’objectif est de casser le bitume, pour revenir à la pleine terre ». Et si les travaux n'ont concerné que deux écoles cet été, ils vont se poursuivre dans les années à venir au rythme de 6000 m2 par an et un budget compris entre 150 000 € et 200 000 € pour chaque végétalisation d’école. Des travaux réalisés en régie, c’est-à-dire en interne, qui coutent moins cher que le bitume ou le béton, selon les élus locaux.
Rondins en bois, pierre concassée, copeaux de bois, arbres et arbustes, vont désormais remplacer le bitume, en lien avec les équipes pédagogiques, afin de constituer un lieu d’épanouissement et d’apprentissage. « Les dénivelés, la terre, les rondins, ne sont pas plus accidentogènes. Au contraire, les enfants apprennent à gérer leur environnement, au lieu de courir sur une grande zone de bitume », précise l’ajointe à l’éducation.
A Angers, autre ville de la région Ouest, même combat. Et encore plus depuis que le Maire, Christophe BÉCHU, est devenu ministre de l’Écologie. Il veut que sa ville dont il a confié la gestion à son premier adjoint, soit exemplaire en la matière. C’est donc au printemps que la municipalité Angevine a validé un vaste programme dont l’objectif est de ramener la nature dans les espaces de détente des élèves en créant des ilots de fraicheur.
Après un diagnostic réalisé en 2021 dans les 72 écoles de la ville, la municipalité s’est engagée à doubler le nombre d’arbres présents dans les cours d’école. Pas moins de 600 arbres seront plantés au cours de la mandature actuelle (2020-2026) en réduisant drastiquement la part de sol imperméable. Une enveloppe de près de 3 millions d’euros est prévue sur les cinq prochaines années, pour aménager les écoles en tenant compte du changement climatique et de la nécessaire transition écologique. Pour les élus il s’agit en premier lieu de créer « des espaces plus agréables à vivre, concourir à l’amélioration de la qualité de l’air et à la baisse des températures en ville ».
Dijon à la pointe de l'écologie ? C'est en tout cas qu'affirme François REBSAMEN, son Maire et président de l’agglo, qui défend l'idée d'une ville de Dijon la plus écolo de France, selon France Bleu Bourgogne. Pour conserver ce titre, le conseil municipal a voté pour « Ambition éducative 2030 » , un programme d'investissement de 75 millions d'euros sur les dix prochaines années avec un objectif : celui de de réaliser notamment la transition écologique et énergétique de ses bâtiments publics, dont les écoles. Dans ces dernières le béton et le bitume seront remplacés par des espaces d'herbes ou encore des plantations. Les travaux ont commencé dès cet été.
Ces travaux sont d’ailleurs pensés par les écoliers. « On leur a demandé d'imaginer la cour de leur rêve », précise Hélène CHATELET-DUPUY, la directrice de l'établissement scolaire du Nord, à Dijon. Dans cette cour, on retrouvera à la rentrée, des petits parcours de motricité, une fontaine. « Cela correspond aux souhaits des élèves qui ont vraiment voulu que l'on reste dans des matériaux très naturels comme du bois ». Des copeaux de bois seront ajoutés dans certains endroits pour permettre une meilleure pénétration de l’eau et éviter les ruissèlements importants et flaques d’eau dans lesquelles les bambins prennent souvent plaisir de sauter.
« Aujourd’hui, dans les cours d’école, le bitume, c’est terminé », assure Emmanuelle CUGURNO, adjointe au maire d’Agen en charge des affaires scolaires. Si les 19 écoles de la ville n’ont pas été traitées pendant les vacances, les travaux de destruction du bitume ont commencé dès cet été.
« C’est un véritable projet du Conseil d’école. Ce sont les parents, les enseignants qui ont choisi les couleurs des peintures, par exemple », souligne l’élue. Le bitume a été remplacé dans certaines écoles par du béton peint drainant, pour assurer un meilleur écoulement des eaux. La végétalisation des cours de récréation est également une préoccupation des élus locaux qui veillent à ce que les petits puissent bénéficier de véritables îlots de fraicheur, le moment voulu.
Partout les pelleteuses se sont affairées pendant l’été pour casser ce bitume dont personne ne veut plus ou alors avec parcimonie, selon les usages. Et notamment dans les cours de récréation des écoles, largement bitumées au siècle dernier pour des questions pratiques. Désormais, réchauffement climatique oblige, il devient impératif pour les élus locaux, désormais très impliqués, de se pencher sur la question.
A Rennes, les engins étaient à l’œuvre dans deux écoles de la ville, pour transformer permettre aux écoliers d’effectuer une « rentrée plus verte ». Certainement plus agréable à vivre au printemps et pendant la période estivale. Entièrement détruit, le bitume va laisser place à des revêtements plus clairs, de végétaux et des espaces en terre. A défaut d’une page blanche, comme on le fait souvent, les techniciens de Rennes sont partis « d’une page noire », souligne Marie-Cécile ARCHIMBAUD, du service de maîtrise d’œuvre, dans le quotidien Ouest France.
Plus qu’un simple remodelage des cours de récréation, « L’idée générale est de remettre la nature au cœur de l’aménagement », précise Gaëlle ROUGIER, adjointe à l’éducation. « L’objectif est de casser le bitume, pour revenir à la pleine terre ». Et si les travaux n'ont concerné que deux écoles cet été, ils vont se poursuivre dans les années à venir au rythme de 6000 m2 par an et un budget compris entre 150 000 € et 200 000 € pour chaque végétalisation d’école. Des travaux réalisés en régie, c’est-à-dire en interne, qui coutent moins cher que le bitume ou le béton, selon les élus locaux.
Rondins en bois, pierre concassée, copeaux de bois, arbres et arbustes, vont désormais remplacer le bitume, en lien avec les équipes pédagogiques, afin de constituer un lieu d’épanouissement et d’apprentissage. « Les dénivelés, la terre, les rondins, ne sont pas plus accidentogènes. Au contraire, les enfants apprennent à gérer leur environnement, au lieu de courir sur une grande zone de bitume », précise l’ajointe à l’éducation.
« On leur a demandé d'imaginer la cour de leur rêve »
A Angers, autre ville de la région Ouest, même combat. Et encore plus depuis que le Maire, Christophe BÉCHU, est devenu ministre de l’Écologie. Il veut que sa ville dont il a confié la gestion à son premier adjoint, soit exemplaire en la matière. C’est donc au printemps que la municipalité Angevine a validé un vaste programme dont l’objectif est de ramener la nature dans les espaces de détente des élèves en créant des ilots de fraicheur.
Après un diagnostic réalisé en 2021 dans les 72 écoles de la ville, la municipalité s’est engagée à doubler le nombre d’arbres présents dans les cours d’école. Pas moins de 600 arbres seront plantés au cours de la mandature actuelle (2020-2026) en réduisant drastiquement la part de sol imperméable. Une enveloppe de près de 3 millions d’euros est prévue sur les cinq prochaines années, pour aménager les écoles en tenant compte du changement climatique et de la nécessaire transition écologique. Pour les élus il s’agit en premier lieu de créer « des espaces plus agréables à vivre, concourir à l’amélioration de la qualité de l’air et à la baisse des températures en ville ».
Dijon à la pointe de l'écologie ? C'est en tout cas qu'affirme François REBSAMEN, son Maire et président de l’agglo, qui défend l'idée d'une ville de Dijon la plus écolo de France, selon France Bleu Bourgogne. Pour conserver ce titre, le conseil municipal a voté pour « Ambition éducative 2030 » , un programme d'investissement de 75 millions d'euros sur les dix prochaines années avec un objectif : celui de de réaliser notamment la transition écologique et énergétique de ses bâtiments publics, dont les écoles. Dans ces dernières le béton et le bitume seront remplacés par des espaces d'herbes ou encore des plantations. Les travaux ont commencé dès cet été.
Ces travaux sont d’ailleurs pensés par les écoliers. « On leur a demandé d'imaginer la cour de leur rêve », précise Hélène CHATELET-DUPUY, la directrice de l'établissement scolaire du Nord, à Dijon. Dans cette cour, on retrouvera à la rentrée, des petits parcours de motricité, une fontaine. « Cela correspond aux souhaits des élèves qui ont vraiment voulu que l'on reste dans des matériaux très naturels comme du bois ». Des copeaux de bois seront ajoutés dans certains endroits pour permettre une meilleure pénétration de l’eau et éviter les ruissèlements importants et flaques d’eau dans lesquelles les bambins prennent souvent plaisir de sauter.
« Aujourd’hui, dans les cours d’école, le bitume, c’est terminé », assure Emmanuelle CUGURNO, adjointe au maire d’Agen en charge des affaires scolaires. Si les 19 écoles de la ville n’ont pas été traitées pendant les vacances, les travaux de destruction du bitume ont commencé dès cet été.
« C’est un véritable projet du Conseil d’école. Ce sont les parents, les enseignants qui ont choisi les couleurs des peintures, par exemple », souligne l’élue. Le bitume a été remplacé dans certaines écoles par du béton peint drainant, pour assurer un meilleur écoulement des eaux. La végétalisation des cours de récréation est également une préoccupation des élus locaux qui veillent à ce que les petits puissent bénéficier de véritables îlots de fraicheur, le moment voulu.