Déjà Secrétaire d’Etat dans le premier gouvernement d’Edouard Philippe, Mounir Majhoubi a été reconduit dans ses fonctions. Il pourra donc poursuivre la démarche engagée, à savoir permettre l’accès de tout à chacun à un réseau internet fixe et mobile suffisamment performant. Tony Canadas, Président de l’association « La Ville Intelligente et Citoyenne » (LVIC) et correspondant parisien de Ville Intelligente Mag, l’a rencontré.
Tony Canadas : Monsieur le Ministre, peut-on considérer un territoire comme intelligent sans l’apport de la technologie ?
Mounir Majhoubi : Un territoire est intelligent quant il y a des hommes, des élus, des associations qui s’en occupent, des citoyens s’occupent de leur territoire et d’eux-mêmes. La technologie va permettre d’aller plus loin en apportant des outils. Mais faut-il se poser la question : pourquoi on le fait, qu’est ce que ça nous apporte et comment on va s’organiser entre-nous. La technologie apporte une aide, mais elle ne fait pas tout.
TC : Maintenant que vous êtes conforté dans votre poste, quel objectif comptez-vous atteindre ?
MB : J’ai un objectif majeur, celui de l’inclusion numérique. Je souhaite que nous ayons un accès très haut débit et une couverture numérique mobile de très bonne qualité sur l’ensemble du territoire. Les français le méritent. Je m’intéresse aussi aux usages. A quoi ça sert de lancer des territoire dits intelligents si nous avons encore 20% des personnes, les plus âgés, ceux qui sont en situation de handicap, ceux qui ne maitrisent pas le français, n’arrivent pas à utiliser les plateformes numériques que nous mettons à leur disposition. Il est donc très important de créer et financer un réseau de médiation numérique qui va les accompagner. Chaque fois que l’on va innover sur les territoires, il faudra être sûr de ne jamais laisser quelqu’un de coté, ceux qui n’ont pas de réseau et ceux qui ne savent pas l’utiliser.
TC : Pour vous, est que c’est le numérique qui doit être au service du citoyen ou l’inverse ?
MB : Le numérique est utile. Il doit créer de la performance et de la valeur, sans exclure. En même temps que l’on crée de la valeur ont doit créer de l’inclusion.
TC : Alors, la notion de numérique est-elle un argument commercial, politique, citoyen ou les trois à la fois ?
C’est tout à la fois. Le numérique apporte de la valeur financière par la création d’entreprises qui vont en même temps créer des emplois et payer des impôts. Le numérique va également apporter de valeur environnementale, et s’il en réduit l’impact on pourra dire qu’il a été utile. A mon avis il faut toujours se poser la question de l’utile et du sensible. Qu’est ce qu’il apporte dans la vie quotidienne des citoyens que nous sommes.
TC : Et pour finir, quelle place donnez-vous au citoyen dans le processus de mise en œuvre du numérique sur le territoire ?
MB : Je ne rêve que d’une chose, celle d’impliquer tous les citoyens. Je n’aime pas le numérique qu’on impose, mais celui qui est suggéré par les personnes, en fonction des usages et des besoins. Quand il répond à un besoin, le numérique joue pleinement son rôle. En entrant dans ce gouvernement, je me dis que j’ai la chance de pouvoir être utile et si le numérique est perçu comme utile je pourrais me dire qu’on a fait notre travail.
Le citoyen ne doit pas être un simple consommateur, mais un acteur engagé de son territoire. Pour cela il doit utiliser tout ce qu’il a à disposition en matière de numérique, en prenant en compte la solidarité et la rencontre avec l’autre.
Entretien réalisé dans le cadre d’un reportage vidéo pour le média participatif Localinfo.fr
Tony Canadas : Monsieur le Ministre, peut-on considérer un territoire comme intelligent sans l’apport de la technologie ?
Mounir Majhoubi : Un territoire est intelligent quant il y a des hommes, des élus, des associations qui s’en occupent, des citoyens s’occupent de leur territoire et d’eux-mêmes. La technologie va permettre d’aller plus loin en apportant des outils. Mais faut-il se poser la question : pourquoi on le fait, qu’est ce que ça nous apporte et comment on va s’organiser entre-nous. La technologie apporte une aide, mais elle ne fait pas tout.
TC : Maintenant que vous êtes conforté dans votre poste, quel objectif comptez-vous atteindre ?
MB : J’ai un objectif majeur, celui de l’inclusion numérique. Je souhaite que nous ayons un accès très haut débit et une couverture numérique mobile de très bonne qualité sur l’ensemble du territoire. Les français le méritent. Je m’intéresse aussi aux usages. A quoi ça sert de lancer des territoire dits intelligents si nous avons encore 20% des personnes, les plus âgés, ceux qui sont en situation de handicap, ceux qui ne maitrisent pas le français, n’arrivent pas à utiliser les plateformes numériques que nous mettons à leur disposition. Il est donc très important de créer et financer un réseau de médiation numérique qui va les accompagner. Chaque fois que l’on va innover sur les territoires, il faudra être sûr de ne jamais laisser quelqu’un de coté, ceux qui n’ont pas de réseau et ceux qui ne savent pas l’utiliser.
TC : Pour vous, est que c’est le numérique qui doit être au service du citoyen ou l’inverse ?
MB : Le numérique est utile. Il doit créer de la performance et de la valeur, sans exclure. En même temps que l’on crée de la valeur ont doit créer de l’inclusion.
TC : Alors, la notion de numérique est-elle un argument commercial, politique, citoyen ou les trois à la fois ?
C’est tout à la fois. Le numérique apporte de la valeur financière par la création d’entreprises qui vont en même temps créer des emplois et payer des impôts. Le numérique va également apporter de valeur environnementale, et s’il en réduit l’impact on pourra dire qu’il a été utile. A mon avis il faut toujours se poser la question de l’utile et du sensible. Qu’est ce qu’il apporte dans la vie quotidienne des citoyens que nous sommes.
TC : Et pour finir, quelle place donnez-vous au citoyen dans le processus de mise en œuvre du numérique sur le territoire ?
MB : Je ne rêve que d’une chose, celle d’impliquer tous les citoyens. Je n’aime pas le numérique qu’on impose, mais celui qui est suggéré par les personnes, en fonction des usages et des besoins. Quand il répond à un besoin, le numérique joue pleinement son rôle. En entrant dans ce gouvernement, je me dis que j’ai la chance de pouvoir être utile et si le numérique est perçu comme utile je pourrais me dire qu’on a fait notre travail.
Le citoyen ne doit pas être un simple consommateur, mais un acteur engagé de son territoire. Pour cela il doit utiliser tout ce qu’il a à disposition en matière de numérique, en prenant en compte la solidarité et la rencontre avec l’autre.
Entretien réalisé dans le cadre d’un reportage vidéo pour le média participatif Localinfo.fr