De plus en plus de petits commerçants indépendants ont recours au commerce en ligne, encore plus en période de confinement total (Photo Adobe Stock)
Depuis des années les commerces indépendants de centre-ville sont en souffrance et les rideaux tombent les uns après les autres, au grand dam des élus locaux qui voient leur ville se vider de l’intérieur. Malgré les plans de revitalisation des centres-villes, dont le programme « Action cœur de ville », lancé en décembre 2017 par le ministère de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités, les indépendants ne peuvent pas lutter à armes égales contre les franchises low-cost, les grandes surfaces installées en périphérie et les géants de la vente en ligne tels Amazon, Alibaba ou Wish. Encore plus quand une pandémie les oblige à fermer leurs boutiques pendant un temps indéterminé.
Concurrencées elles-mêmes par les mastodontes de la vente en ligne, les grandes surfaces ont senti le vent venir et se sont lancées, depuis une dizaine années dans la vente en ligne depuis leurs sites web. Les produits sont livrés à domicile, ou le plus souvent via un « drive », service de retrait qui permet de retirer ses achats sans descendre de sa voiture, ou presque... Ces drives sont, comme les grandes surfaces auxquels ils sont rattachés, installés en périphérie pour en faciliter l’accès. Mais de plus en plus de villes, une vingtaine, dont Paris, Lille, Lyon, Le Mans ou encore Nantes, accueillent des « drives piétons » en centre-ville, pour les achats en petit volume.
Les drives de centre-ville se présentent donc comme une alternative pour les commerces indépendants, à l’exemple des commerçants du Puy-en-Velay et les villes voisines, qui ont lancé dès 2012, un site baptisé « Achetezaupuy ». Les commerçants peuvent disposer d’une vitrine en ligne ou animer une e-boutique. « Grâce à cette plateforme, les artisans et commerçants de la ville ont des moyens plus importants pour récupérer le chiffre d'affaires grignoté progressivement par les drives des grandes surfaces et les sites d'e-commerce », expliquait Ginette Vincent, présidente de l'Office de commerce et de l'artisanat du Puy-en-Velay lors du lancement. Les consommateurs peuvent commander et payer en ligne, retirer en magasin ou se faire livrer à domicile. Aujourd’hui, 202 enseignes sont inscrites, mais seulement 54 proposent une sélection de produits en ligne.
Ham, ville de l'est de 5 000 habitants, s’est lancé dans une démarche similaire en lançant il y a un peu plus de trois ans, avec l’aide de la Communauté de Communes de l’Est de la Somme et l’Etat, un projet de plateforme de e-commerce intitulé « Les commerçants de l’Est ».« Il est important que les habitants reprennent l’habitude de venir en centre-ville pour y effectuer leurs achats. S’ils ne viennent pas à nous, nous irons à eux » se réjouissait à l’époque le maire de Ham, Grégory Labille (battu aux dernières élections). Ce dernier souhaitait même appeler ce nouveau site « hamazone.fr ». Original, mais certainement pas du goût du géant américain du commerce en ligne, puisque cette dénomination n’a pas vu le jour. Tout comme au Puy-en-Velay, l’utilisateur paye en ligne et récupère sa marchandise en boutique ou en livraison à domicile.
Bien avant la crise sanitaire d’autres villes ont emboité le pas de ces précurseurs. C’est le cas de Forbach, mais aussi Bordeaux, Oloron-Sainte-Marie, Marmande, Pau, Belfort, Nantes…, qui ont décidé de répondre à l’urgence économique, en juin 2019, en lançant leur plateforme de vente depuis le site de commerce local et participatif « ma ville, mon shopping », créé en 2015 par la startup éponyme, avec l’aide du groupe La Poste. Après avoir commandé en ligne, les consommateurs peuvent effectuer « un retrait en boutique sous 2h ou se faire livrer partout en France », annonce la plateforme.
Dernière en date, la ville Angers vient également de lancer sa « Marketplace », via la startup parisienne Wishibam, une structure spécialisée dans la digitalisation des points de vente. Baptisée « AngersShopping, cette plateforme qui s’affiche « d’utilité publique », selon sa fondatrice Charlotte Journo-Baurn, s’est fixée pour objectif d’aider les commerçants à se maintenir dans le centre-ville, et en cette période de confinement liée à la crise sanitaire, de pouvoir continuer à vendre, écouler les stocks et moins perdre d’argent.
L’originalité de la plateforme Wishibam, par rapport aux autres plateformes, c’est d’anticiper l’envie des clients, grâce à un CRM (outil de gestion de la relation client) spécifique, sans pour autant concurrencer l’achat en boutique. Pas de drive, mais un point de collecte unique, lequel expédie les colis une fois par jour, par un opérateur local, en triporteur, pour les angevins et par la Poste pour les autres. Sur ce point Wishibam entend bien concurrencer les ténors de la vente en ligne. « Notre objectif c’est de permettre aux commerçants d’utiliser le digital pour augmenter leur chiffre d’affaires dans leurs boutiques et en ligne », confiait la jeune cheffe d’entreprise à Ouest France, le jour de l’ouverture.
Lancée le 20 avril, cette nouvelle plateforme, première du genre pour Wishibam, accueille une soixantaine de commerçants, 150 commerçants supplémentaires vont rejoindre prochainement la plateforme. Gratuit pendant les trois prochaines semaines de confinement, l’intégration à la plateforme coutera à terme un petit abonnement pour le commerçant (environ 50 € pour 100 m2), plus 5% sur le chiffre d’affaire.
Concurrencées elles-mêmes par les mastodontes de la vente en ligne, les grandes surfaces ont senti le vent venir et se sont lancées, depuis une dizaine années dans la vente en ligne depuis leurs sites web. Les produits sont livrés à domicile, ou le plus souvent via un « drive », service de retrait qui permet de retirer ses achats sans descendre de sa voiture, ou presque... Ces drives sont, comme les grandes surfaces auxquels ils sont rattachés, installés en périphérie pour en faciliter l’accès. Mais de plus en plus de villes, une vingtaine, dont Paris, Lille, Lyon, Le Mans ou encore Nantes, accueillent des « drives piétons » en centre-ville, pour les achats en petit volume.
Les drives de centre-ville se présentent donc comme une alternative pour les commerces indépendants, à l’exemple des commerçants du Puy-en-Velay et les villes voisines, qui ont lancé dès 2012, un site baptisé « Achetezaupuy ». Les commerçants peuvent disposer d’une vitrine en ligne ou animer une e-boutique. « Grâce à cette plateforme, les artisans et commerçants de la ville ont des moyens plus importants pour récupérer le chiffre d'affaires grignoté progressivement par les drives des grandes surfaces et les sites d'e-commerce », expliquait Ginette Vincent, présidente de l'Office de commerce et de l'artisanat du Puy-en-Velay lors du lancement. Les consommateurs peuvent commander et payer en ligne, retirer en magasin ou se faire livrer à domicile. Aujourd’hui, 202 enseignes sont inscrites, mais seulement 54 proposent une sélection de produits en ligne.
Ham, ville de l'est de 5 000 habitants, s’est lancé dans une démarche similaire en lançant il y a un peu plus de trois ans, avec l’aide de la Communauté de Communes de l’Est de la Somme et l’Etat, un projet de plateforme de e-commerce intitulé « Les commerçants de l’Est ».« Il est important que les habitants reprennent l’habitude de venir en centre-ville pour y effectuer leurs achats. S’ils ne viennent pas à nous, nous irons à eux » se réjouissait à l’époque le maire de Ham, Grégory Labille (battu aux dernières élections). Ce dernier souhaitait même appeler ce nouveau site « hamazone.fr ». Original, mais certainement pas du goût du géant américain du commerce en ligne, puisque cette dénomination n’a pas vu le jour. Tout comme au Puy-en-Velay, l’utilisateur paye en ligne et récupère sa marchandise en boutique ou en livraison à domicile.
« Notre objectif c’est de permettre aux commerçants d’utiliser le digital pour augmenter leur chiffre d’affaires dans leurs boutiques et en ligne ».
Bien avant la crise sanitaire d’autres villes ont emboité le pas de ces précurseurs. C’est le cas de Forbach, mais aussi Bordeaux, Oloron-Sainte-Marie, Marmande, Pau, Belfort, Nantes…, qui ont décidé de répondre à l’urgence économique, en juin 2019, en lançant leur plateforme de vente depuis le site de commerce local et participatif « ma ville, mon shopping », créé en 2015 par la startup éponyme, avec l’aide du groupe La Poste. Après avoir commandé en ligne, les consommateurs peuvent effectuer « un retrait en boutique sous 2h ou se faire livrer partout en France », annonce la plateforme.
Dernière en date, la ville Angers vient également de lancer sa « Marketplace », via la startup parisienne Wishibam, une structure spécialisée dans la digitalisation des points de vente. Baptisée « AngersShopping, cette plateforme qui s’affiche « d’utilité publique », selon sa fondatrice Charlotte Journo-Baurn, s’est fixée pour objectif d’aider les commerçants à se maintenir dans le centre-ville, et en cette période de confinement liée à la crise sanitaire, de pouvoir continuer à vendre, écouler les stocks et moins perdre d’argent.
L’originalité de la plateforme Wishibam, par rapport aux autres plateformes, c’est d’anticiper l’envie des clients, grâce à un CRM (outil de gestion de la relation client) spécifique, sans pour autant concurrencer l’achat en boutique. Pas de drive, mais un point de collecte unique, lequel expédie les colis une fois par jour, par un opérateur local, en triporteur, pour les angevins et par la Poste pour les autres. Sur ce point Wishibam entend bien concurrencer les ténors de la vente en ligne. « Notre objectif c’est de permettre aux commerçants d’utiliser le digital pour augmenter leur chiffre d’affaires dans leurs boutiques et en ligne », confiait la jeune cheffe d’entreprise à Ouest France, le jour de l’ouverture.
Lancée le 20 avril, cette nouvelle plateforme, première du genre pour Wishibam, accueille une soixantaine de commerçants, 150 commerçants supplémentaires vont rejoindre prochainement la plateforme. Gratuit pendant les trois prochaines semaines de confinement, l’intégration à la plateforme coutera à terme un petit abonnement pour le commerçant (environ 50 € pour 100 m2), plus 5% sur le chiffre d’affaire.