Selon l’Agence européenne de l’environnement, les transports sont responsables d’environ ⅕ des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Une pollution qui est la cause première du réchauffement climatique et qui tue chaque année plus de 500 000 Européens ». Tout est dit dans cette phrase, qu’aucun édile, responsable d’un grand territoire urbain ne pourrait ignorer. Et pour beaucoup, c’est la voiture qui est pointée du doigt, responsable, au grand dam des automobilistes, de tous les maux qui s’abattent sur les grandes métropoles.
« Pourquoi toujours se focaliser sur la voiture », lance Christian Dupessey, Maire d’Annemasse et Président d’Annemasse Agglo, organisateur du Forum international de la mobilité durable en novembre dernier et qui entend bien intégrer l’automobile, plutôt que l’évincer. Avec l’ambition de se positionner comme un laboratoire de la mobilité durable, l’agglomération d’Annemasse a visiblement compris comment conjuguer la mobilité au pluriel, en facilitant un accès combiné à l’ensemble des modes de déplacement. Le concept est plutôt atypique et devrait, n’en doutons pas, intéresser les métropoles françaises de taille moyenne qui se battent contre l’automobile.
« Avec 40 % de croissance par an, la région Auvergne-Rhône-Alpes est l’une des régions les plus prospères d’Europe », avance le président d’Annemasse Agglo. « C’est un territoire qui hautement attractif comme le prouve le département de la Haute-Savoie qui recense plus de 12 000 habitants supplémentaires par an, soit l’une des plus importantes croissances démographiques du pays ». A cela s’ajoutent bien sûr les 9 millions de vacanciers qui fréquentent la trentaine de stations de sports d’hiver du territoire. « Chaque jour, plus de 3 millions de déplacements sont comptabilisés, dont seulement 10 % en transport en commun », avec près de 90 000 véhicules qui traversent quotidiennement la frontière entre la France et la Suisse. Pour les élus locaux ces données démographiques et de fréquentation conduisent à un besoin de mobilité majeur.
Pour le président Dupessey « la mobilité durable dans le Grand Genève réclame donc un effort constant et soutenu ». C’est pour ce dernier « un enjeu fondamental de santé publique, de qualité de vie et de compétitivité économique pour tous les habitants du Genevois français et du Grand Genève ».
Dès lors comment faire respirer la ville en limitant l’émission de particules fines ? Comment limiter le réchauffement climatique et l’émission de CO2 ? Enfin comment accueillir toujours plus de nouveaux habitants dans une ville à taille humaine où il fait bon vivre ? Ce sont défis que souhaite relever Annemasse Agglo, en coopération avec l’ensemble des acteurs du développement local et notamment les élus suisses.
Si la voiture reste encore le moyen de déplacement le plus prisé, la mise en place d’un Plan de Déplacement Urbain (DPU), en 2014, a donné aux citoyens les moyens d’adapter leur mobilité en fonction de leur besoin dans le temps et l’espace. « Notre but était d’empêcher les voitures d’emboliser le réseau sanguin de la ville, faciliter l’accès à de nouveaux de mode de transports et favoriser le porte-à-porte multimodal », poursuit le représentant de l’agglomération. Pour cela 6000 places de parking relais seront construites d’ici 2023, en amont des transports collectifs : une ligne de Bus à Haut Niveau de Service, en service depuis 2015, avec la création d’une seconde d’ici 2023, mais aussi l’adaptation du réseau ferroviaire au territoire avec le lancement du Léman Express, lequel reliera en décembre 2019, 45 gares franco-suisses sur 230 km de lignes, a raison d’un train toutes les 10 minutes.
« Ce RER transfrontalier permettra à un million d’habitants de se déplacer rapidement et facilement dans le Grand Genève », appuie le président. « Mais il ne pourra pas répondre seul à cet important flux de mobilité. Un tramway véritable épine dorsale du futur réseau de transport en commun, viendra en renfort». Un tramway qui permettra, selon les calculs prévisionnels d’économiser 7 millions de km de trajets automobiles par an qui se traduiront en 1 000 tonnes d’émissions de CO2 en moins.
Ce dispositif est renforcé par la création d’une « voie verte » de 12 km qui permet aux cyclistes, piétons, adeptes du roller, de la trottinette ou jeunes parents en poussette, de pouvoir effectuer leurs petits trajets du quotidien en totale sécurité. Cette voie qui permet de faire respirer la ville, est bordée d’aires de pique-nique, de points d’eau, d’espaces de pause ou de points d’observation de la faune et de la flore. Elle est désormais très utilisée, puisqu’un système de comptage a permis d’enregistrer 110 000 passages depuis mars 2018.
Et si pour certains la voiture est incontournable, la collectivité encourage l’usage modéré par le covoiturage et le télétravail. « Ça permet d’annuler certains déplacements et des tonnes d’émissions de C02 », souligne la collectivité, consciente qu’il faut aussi en passer par la pédagogie.
« L’agglomération d’Annemasse a compris qu’il est urgent d’agir. L’avenir de l’humanité est en jeu. Nous devrons apprendre à changer nos modes de vie, nos déplacements en font évidemment partie », conclut le Président Dupessey, en présentant de la « Maison de la Mobilité et du Tourisme », un espace unique en France, qui vient d'ouvrir ses portes. « Elle sera le cœur même d’un véritable programme pédagogique, avec un objectif : constituer une infrastructure de la connaissance et de la communication indispensable à l’organisation de la mobilité sur le territoire ». Pour les élus de l’agglomération, « la révolution de la mobilité engagée par l’agglomération n’est pas une fin en soi, mais plutôt un début ! » Les infrastructures c’est une chose, mais il reste un travail de pédagogie à mener pour convaincre les habitants encore réfractaires et ancrer les nouvelles habitudes. Une démarche qui devrait avoir valeur d’exemple et qui devrait intéresser bon nombre de collectivités à la recherche de solutions pour améliorer leur empreinte écologique.
« Pourquoi toujours se focaliser sur la voiture », lance Christian Dupessey, Maire d’Annemasse et Président d’Annemasse Agglo, organisateur du Forum international de la mobilité durable en novembre dernier et qui entend bien intégrer l’automobile, plutôt que l’évincer. Avec l’ambition de se positionner comme un laboratoire de la mobilité durable, l’agglomération d’Annemasse a visiblement compris comment conjuguer la mobilité au pluriel, en facilitant un accès combiné à l’ensemble des modes de déplacement. Le concept est plutôt atypique et devrait, n’en doutons pas, intéresser les métropoles françaises de taille moyenne qui se battent contre l’automobile.
« Avec 40 % de croissance par an, la région Auvergne-Rhône-Alpes est l’une des régions les plus prospères d’Europe », avance le président d’Annemasse Agglo. « C’est un territoire qui hautement attractif comme le prouve le département de la Haute-Savoie qui recense plus de 12 000 habitants supplémentaires par an, soit l’une des plus importantes croissances démographiques du pays ». A cela s’ajoutent bien sûr les 9 millions de vacanciers qui fréquentent la trentaine de stations de sports d’hiver du territoire. « Chaque jour, plus de 3 millions de déplacements sont comptabilisés, dont seulement 10 % en transport en commun », avec près de 90 000 véhicules qui traversent quotidiennement la frontière entre la France et la Suisse. Pour les élus locaux ces données démographiques et de fréquentation conduisent à un besoin de mobilité majeur.
Pour le président Dupessey « la mobilité durable dans le Grand Genève réclame donc un effort constant et soutenu ». C’est pour ce dernier « un enjeu fondamental de santé publique, de qualité de vie et de compétitivité économique pour tous les habitants du Genevois français et du Grand Genève ».
Dès lors comment faire respirer la ville en limitant l’émission de particules fines ? Comment limiter le réchauffement climatique et l’émission de CO2 ? Enfin comment accueillir toujours plus de nouveaux habitants dans une ville à taille humaine où il fait bon vivre ? Ce sont défis que souhaite relever Annemasse Agglo, en coopération avec l’ensemble des acteurs du développement local et notamment les élus suisses.
« Empêcher les voitures d’emboliser le réseau sanguin de la ville »
Si la voiture reste encore le moyen de déplacement le plus prisé, la mise en place d’un Plan de Déplacement Urbain (DPU), en 2014, a donné aux citoyens les moyens d’adapter leur mobilité en fonction de leur besoin dans le temps et l’espace. « Notre but était d’empêcher les voitures d’emboliser le réseau sanguin de la ville, faciliter l’accès à de nouveaux de mode de transports et favoriser le porte-à-porte multimodal », poursuit le représentant de l’agglomération. Pour cela 6000 places de parking relais seront construites d’ici 2023, en amont des transports collectifs : une ligne de Bus à Haut Niveau de Service, en service depuis 2015, avec la création d’une seconde d’ici 2023, mais aussi l’adaptation du réseau ferroviaire au territoire avec le lancement du Léman Express, lequel reliera en décembre 2019, 45 gares franco-suisses sur 230 km de lignes, a raison d’un train toutes les 10 minutes.
« Ce RER transfrontalier permettra à un million d’habitants de se déplacer rapidement et facilement dans le Grand Genève », appuie le président. « Mais il ne pourra pas répondre seul à cet important flux de mobilité. Un tramway véritable épine dorsale du futur réseau de transport en commun, viendra en renfort». Un tramway qui permettra, selon les calculs prévisionnels d’économiser 7 millions de km de trajets automobiles par an qui se traduiront en 1 000 tonnes d’émissions de CO2 en moins.
Ce dispositif est renforcé par la création d’une « voie verte » de 12 km qui permet aux cyclistes, piétons, adeptes du roller, de la trottinette ou jeunes parents en poussette, de pouvoir effectuer leurs petits trajets du quotidien en totale sécurité. Cette voie qui permet de faire respirer la ville, est bordée d’aires de pique-nique, de points d’eau, d’espaces de pause ou de points d’observation de la faune et de la flore. Elle est désormais très utilisée, puisqu’un système de comptage a permis d’enregistrer 110 000 passages depuis mars 2018.
Et si pour certains la voiture est incontournable, la collectivité encourage l’usage modéré par le covoiturage et le télétravail. « Ça permet d’annuler certains déplacements et des tonnes d’émissions de C02 », souligne la collectivité, consciente qu’il faut aussi en passer par la pédagogie.
« L’agglomération d’Annemasse a compris qu’il est urgent d’agir. L’avenir de l’humanité est en jeu. Nous devrons apprendre à changer nos modes de vie, nos déplacements en font évidemment partie », conclut le Président Dupessey, en présentant de la « Maison de la Mobilité et du Tourisme », un espace unique en France, qui vient d'ouvrir ses portes. « Elle sera le cœur même d’un véritable programme pédagogique, avec un objectif : constituer une infrastructure de la connaissance et de la communication indispensable à l’organisation de la mobilité sur le territoire ». Pour les élus de l’agglomération, « la révolution de la mobilité engagée par l’agglomération n’est pas une fin en soi, mais plutôt un début ! » Les infrastructures c’est une chose, mais il reste un travail de pédagogie à mener pour convaincre les habitants encore réfractaires et ancrer les nouvelles habitudes. Une démarche qui devrait avoir valeur d’exemple et qui devrait intéresser bon nombre de collectivités à la recherche de solutions pour améliorer leur empreinte écologique.