Cette rencontre avec le parlementaire angevin Luc Belot s’est concrétisée par un échange dense et intense avec un parlementaire qui maîtrise son sujet, et pour cause : il fut le rapporteur de la loi pour une République numérique. Le thème du jour : « comment faire en sorte que les dispositifs techniques innovants et souvent très performants de la smart city ne restent pas cantonnés à des métiers techniques et s’inscrivent dans une stratégie globale et vertueuse d’utilisation de la donnée par les décideurs publics ». Un sujet vaste qui touche à des questions multiples.
La première est celle de la culture de la donnée.
Sans « datamindset », la smart city risque de rester un sujet de spécialistes et posera très vite, de façon potentiellement explosive, la question de l’équilibre des relations entre les collectivités locales et les opérateurs qui interviennent pour leur compte.
La seconde est celle de la souveraineté territoriale sur les données d’intérêt général.
Les débats autour de la loi pour une République numérique ont permis de poser le sujet sur la table. D’ici 2019, les opérateurs locaux de services publics devront restituer aux collectivités concédantes les données qu’ils collectent. L’intention est louable, mais reste aux acteurs locaux à s’en saisir. A défaut, d’immenses « datalake » inexploités déborderont de données pourtant d’intérêt général !
Troisième question : la participation citoyenne.
Certaines innovations permettent, pour la gestion urbaine comme pour la démocratie avec les CivicTech, d’intéresser à l’action publique des publics jeunes et technophiles que les élus ne croisaient plus nulle part. Tous le disent, et s’en félicitent. Mais attention à ne pas reproduire avec eux l’effet « toujours les mêmes » vécu depuis 20 ou 30 ans dans d’autres lieux, et avec d’autres formes de participation.
Quatrième question : le traitement des données personnelles.
La smart city ne peut pas se contenter des solutions d’anonymisation. D’abord parce que le risque d’une identification au fil de traitements croisés est réel. Ensuite, parce que ces solutions font l’économie d’un sujet central : puisque l’on parle de données utilisées pour des missions d’intérêt général, pourquoi ne pas s’en saisir pour jeter les bases d’une relation de confiance avec les usagers / habitants / citoyens ?
Il est opportun de faire savoir que la smart city peut demeurer une nouvelle forme de management (intelligente et efficace) de certains métiers publics locaux ; elle peut aussi servir de première pierre, et d’expérimentation, à l’élaboration de futures stratégies locales de la donnée. C’est bien sûr cette seconde option que l’expérience nous amène à privilégier ! « Et c’est la recommandation faite au député ! »
Par Jacques Priol, Président de CIVITEO Conseil et stratégie
La première est celle de la culture de la donnée.
Sans « datamindset », la smart city risque de rester un sujet de spécialistes et posera très vite, de façon potentiellement explosive, la question de l’équilibre des relations entre les collectivités locales et les opérateurs qui interviennent pour leur compte.
La seconde est celle de la souveraineté territoriale sur les données d’intérêt général.
Les débats autour de la loi pour une République numérique ont permis de poser le sujet sur la table. D’ici 2019, les opérateurs locaux de services publics devront restituer aux collectivités concédantes les données qu’ils collectent. L’intention est louable, mais reste aux acteurs locaux à s’en saisir. A défaut, d’immenses « datalake » inexploités déborderont de données pourtant d’intérêt général !
Troisième question : la participation citoyenne.
Certaines innovations permettent, pour la gestion urbaine comme pour la démocratie avec les CivicTech, d’intéresser à l’action publique des publics jeunes et technophiles que les élus ne croisaient plus nulle part. Tous le disent, et s’en félicitent. Mais attention à ne pas reproduire avec eux l’effet « toujours les mêmes » vécu depuis 20 ou 30 ans dans d’autres lieux, et avec d’autres formes de participation.
Quatrième question : le traitement des données personnelles.
La smart city ne peut pas se contenter des solutions d’anonymisation. D’abord parce que le risque d’une identification au fil de traitements croisés est réel. Ensuite, parce que ces solutions font l’économie d’un sujet central : puisque l’on parle de données utilisées pour des missions d’intérêt général, pourquoi ne pas s’en saisir pour jeter les bases d’une relation de confiance avec les usagers / habitants / citoyens ?
Il est opportun de faire savoir que la smart city peut demeurer une nouvelle forme de management (intelligente et efficace) de certains métiers publics locaux ; elle peut aussi servir de première pierre, et d’expérimentation, à l’élaboration de futures stratégies locales de la donnée. C’est bien sûr cette seconde option que l’expérience nous amène à privilégier ! « Et c’est la recommandation faite au député ! »
Par Jacques Priol, Président de CIVITEO Conseil et stratégie