Les ruralités, à la fois mode de vie idéal et territoire en déclin, se trouvent dans une situation paradoxale (Photo Adobe Stock)
Et si vivre à la campagne était la solution à la qualité de vie à laquelle aspire bon nombre de Français, loin de l’agitation des grands centres urbains, du bruit et de la pollution ? C’est tout au moins ce que pensent ceux qui quittent la ville pour s’installer sur les territoires ruraux. Mais sur place la réalité est parfois toute autre. Difficultés économique, abandon des entreprises et des commerces, fermeture des services publics, les problèmes sont réels et souvent complexes. « Et en même temps la campagne jouit d’une attractivité indéniable, du point de vue des urbains comme des ruraux », révèle l’étude « Territoires ruraux : perceptions et réalités de vie », menée par l’IFOP pour le compte de « Familles Rurales ».
Fort de ses 2200 associations implantées sur les territoires ruraux et de ses 160 000 familles adhérentes, le mouvement Familles Rurales a voulu vérifier et déchiffrer les représentations du monde rural. Avec un objectif : « déconstruire les idées reçues, comprendre et faire comprendre, les conditions d’attractivité des territoires ruraux », afin de mieux appréhender les attente d’habitants qui se se sentent parfois déconsidérés par leurs voisins urbains.
« Ces espaces relégués constituent un enjeu majeur pour le pays, dont le développement équilibré du territoire ne sera possible qu’à la condition d’une fructueuse complémentarité ville-campagne ». Pour éviter la fuite vers la ville qui, vue de la campagne, peut sembler plus intéressante, et la désertification, peu souhaitable, qui en découle.
L’étude a été réalisée par l’institut d'études d'opinion Ifop auprès de deux échantillons représentatifs, l’un sur l’ensemble des Français, ruraux et urbains confondus et l’autre de l’ensemble des ruraux. Selon les auteurs cette enquête, unique en son genre, « révèle un décalage de perceptions entre une opinion qui associe d’abord la ruralité à des difficultés socio-économiques pour 46% des Français et des ruraux qui, à 62 % se disent satisfaits de vivre dans le monde rural et l’associent spontanément à une qualité de vie remarquable ».
Mais si la qualité de vie est ce qui retient en premiers les ruraux ou ceux qui sont venus s’installer à la campagne, ils expriment un véritable sentiment d’abandon lié en particulier au recul des services publics, ce qui les conduit vers « un pessimisme marqué vis-à-vis de l’avenir » pour 56% d’entre-eux alors que globalement les français le sont à 49%.
Malgré tout, les territoires ruraux conservent un réel pouvoir d’attractivité, pour une large de majorité des français, lesquels estiment que vivre à la campagne représente la vie idéale et que s’ils devaient créer une entreprise, il souhaiteraient le faire en milieu rural. Mais ce souhait reste conditionnée par la présence de services de proximité et notamment la présence de services publics, d’une offre d’emploi et de solutions de transports.
« la ruralité renvoie communément à la notion de « campagne », qui se caractérise par un habitat peu dense, un paysage à dominante végétale mais aussi à un mode de vie spécifique », rappellent les auteurs du rapport. « A l’heure de la métropolisation, des phénomène de périurbanisation et de dynamique de réseau que connaissent les territoires l’opposition urbain-rural n’est plus pertinente et nous conduit à raisonner en terme de territoires, différents les uns des autres et dont la capacité de développement ». Il donc opportun de ne plus parler de la ruralité, mais des ruralités, chaque territoire ayant ses spécificités.
Cette étude permet de démontrer que tout ce qui est en dehors des grandes métropoles a aussi de l’intérêt et du sens, et pas seulement au niveau de la qualité de vie. D'autant que les trois quarts des ruraux ont une vision positive de leurs conditions de vie, même si elle est parfois difficile dans les zones les plus éloignées des pôles d’attractivité économique et sociale. Cette vision est encore plus importante chez les néo-ruraux. « Même s’ils ont parfois un sentiment d’abandon notamment du fait de la disparition des services publics, les ruraux ne se perçoivent pas comme des individus déclassés. Ils savent distinguer l’action publique, les interprétations médiatico-politiques et l’épanouissement personnel ».
Et de fait, les conditions de vie en milieu rural, même si elles peuvent apparaître difficile pour les urbains, compensent le sentiment d’abandon collectif qui prévaut par ailleurs. On y apprend à se serrer les coudes et à développer des activités et services qui permettent des rapprochements entre les individus, à l’exemple de ces épiceries coopératives qui s’installent dans les villages désertés par les services traditionnels, ou encore ces centres multi-services qui regroupe alimentaire et services publics.
Pour Familles Rurales et ceux qui soutiennent cette analyse (RTE, MSA, Ademe) « il faut changer le regard porté sur les ruralités, en promouvoir les potentiels de modernité et forger dans l’opinion et auprès des pouvoirs publics la conviction qu’elles sont un atout pour la cohésion et l’avenir de notre pays ».
L’action entreprise sur le terrain par Familles Rurales, qui vient de créer son fonds de dotation, s'investit dans la médiation numérique, l’installation de Tiers lieux et la création d’un service de transport d’utilité sociale et la mise en place d’un service d’aide à la mobilité des plus jeunes.
Lire l'intégralité du rapport : Cliquez ICI
Fort de ses 2200 associations implantées sur les territoires ruraux et de ses 160 000 familles adhérentes, le mouvement Familles Rurales a voulu vérifier et déchiffrer les représentations du monde rural. Avec un objectif : « déconstruire les idées reçues, comprendre et faire comprendre, les conditions d’attractivité des territoires ruraux », afin de mieux appréhender les attente d’habitants qui se se sentent parfois déconsidérés par leurs voisins urbains.
« Ces espaces relégués constituent un enjeu majeur pour le pays, dont le développement équilibré du territoire ne sera possible qu’à la condition d’une fructueuse complémentarité ville-campagne ». Pour éviter la fuite vers la ville qui, vue de la campagne, peut sembler plus intéressante, et la désertification, peu souhaitable, qui en découle.
L’étude a été réalisée par l’institut d'études d'opinion Ifop auprès de deux échantillons représentatifs, l’un sur l’ensemble des Français, ruraux et urbains confondus et l’autre de l’ensemble des ruraux. Selon les auteurs cette enquête, unique en son genre, « révèle un décalage de perceptions entre une opinion qui associe d’abord la ruralité à des difficultés socio-économiques pour 46% des Français et des ruraux qui, à 62 % se disent satisfaits de vivre dans le monde rural et l’associent spontanément à une qualité de vie remarquable ».
Mais si la qualité de vie est ce qui retient en premiers les ruraux ou ceux qui sont venus s’installer à la campagne, ils expriment un véritable sentiment d’abandon lié en particulier au recul des services publics, ce qui les conduit vers « un pessimisme marqué vis-à-vis de l’avenir » pour 56% d’entre-eux alors que globalement les français le sont à 49%.
Malgré tout, les territoires ruraux conservent un réel pouvoir d’attractivité, pour une large de majorité des français, lesquels estiment que vivre à la campagne représente la vie idéale et que s’ils devaient créer une entreprise, il souhaiteraient le faire en milieu rural. Mais ce souhait reste conditionnée par la présence de services de proximité et notamment la présence de services publics, d’une offre d’emploi et de solutions de transports.
« Forger dans l’opinion et auprès des pouvoirs publics la conviction que les ruralités sont un atout pour la cohésion et l’avenir de notre pays »
« la ruralité renvoie communément à la notion de « campagne », qui se caractérise par un habitat peu dense, un paysage à dominante végétale mais aussi à un mode de vie spécifique », rappellent les auteurs du rapport. « A l’heure de la métropolisation, des phénomène de périurbanisation et de dynamique de réseau que connaissent les territoires l’opposition urbain-rural n’est plus pertinente et nous conduit à raisonner en terme de territoires, différents les uns des autres et dont la capacité de développement ». Il donc opportun de ne plus parler de la ruralité, mais des ruralités, chaque territoire ayant ses spécificités.
Cette étude permet de démontrer que tout ce qui est en dehors des grandes métropoles a aussi de l’intérêt et du sens, et pas seulement au niveau de la qualité de vie. D'autant que les trois quarts des ruraux ont une vision positive de leurs conditions de vie, même si elle est parfois difficile dans les zones les plus éloignées des pôles d’attractivité économique et sociale. Cette vision est encore plus importante chez les néo-ruraux. « Même s’ils ont parfois un sentiment d’abandon notamment du fait de la disparition des services publics, les ruraux ne se perçoivent pas comme des individus déclassés. Ils savent distinguer l’action publique, les interprétations médiatico-politiques et l’épanouissement personnel ».
Et de fait, les conditions de vie en milieu rural, même si elles peuvent apparaître difficile pour les urbains, compensent le sentiment d’abandon collectif qui prévaut par ailleurs. On y apprend à se serrer les coudes et à développer des activités et services qui permettent des rapprochements entre les individus, à l’exemple de ces épiceries coopératives qui s’installent dans les villages désertés par les services traditionnels, ou encore ces centres multi-services qui regroupe alimentaire et services publics.
Pour Familles Rurales et ceux qui soutiennent cette analyse (RTE, MSA, Ademe) « il faut changer le regard porté sur les ruralités, en promouvoir les potentiels de modernité et forger dans l’opinion et auprès des pouvoirs publics la conviction qu’elles sont un atout pour la cohésion et l’avenir de notre pays ».
L’action entreprise sur le terrain par Familles Rurales, qui vient de créer son fonds de dotation, s'investit dans la médiation numérique, l’installation de Tiers lieux et la création d’un service de transport d’utilité sociale et la mise en place d’un service d’aide à la mobilité des plus jeunes.
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