Vers une maîtrise du dictionnaire de l’environnement !

Le "développement durable" désigne un modèle de développement qui vise à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Ce concept émerge dans les années 1980 en réponse aux préoccupations croissantes concernant les impacts destructeurs de la croissance économique non contrôlée sur l'environnement et les sociétés. Il intègre trois dimensions interdépendantes : économique, sociale et environnementale, et cherche un équilibre entre ces aspects pour assurer la durabilité à long terme. Les enjeux du développement durable incluent la préservation des ressources naturelles, la réduction des inégalités sociales, la promotion de la justice économique et la lutte contre le changement climatique. Aujourd'hui, le développement durable est devenu un objectif central des politiques publiques, des entreprises et des organisations internationales, reconnaissant ainsi la nécessité de concilier progrès économique, bien-être social et préservation de l'environnement pour garantir un avenir viable pour tous.

Le "réchauffement climatique" désigne l'augmentation graduelle de la température moyenne de la Terre. Notre système planétaire possède une forte variabilité climatique, fonctionnant par cycle de plusieurs milliers d’année (théorisé par Milankovitch, des attributs planétaires comme l’excentricité, l’obliquité et la précession des équinoxes ont un rôle majeur sur la régulation des climats à l’échelle mondial). Ce qui est aujourd’hui inquiétant n’est pas la valeur absolue de la température, liée linéairement aux émissions de CO2 (bien plus haute à l’époque de dinosaures) mais la vitesse du changement, faisant pression sur les écosystèmes. Cette sortie des cycles climatiques « normaux » sont dénoncés pour la première fois dans le rapport Meadows, « Limit to Growth » en 1972, mettant en garde sur les limites de la croissance et les impacts environnementaux.  

L'écologie est la branche de la biologie qui étudie les interactions entre les organismes et leur environnement. Le terme émerge au 19e siècle, avec Ernst Haeckel qui a introduit le terme "écologie" en 1866 pour décrire les interactions entre les organismes et leur environnement, à une époque où les activités humaines commencent à exercer une pression croissante sur les écosystèmes. Les enjeux de l'écologie sont multiples, allant de la préservation de la biodiversité à la gestion durable des ressources naturelles, en passant par la lutte contre la dégradation de l'environnement et le changement climatique. 

Emissions Carbone : De manière abusive, ce terme englobe la génération de gaz dit « à effet de serre ». L’effet de serre est un phénomène naturel de rétention de chaleur dans l’atmosphère, permettant à la surface terrestre de se maintenir à une température vivable de 15C (-18C sans effet de serre). Les gaz à effet de serre (GES) sont notamment la vapeur d’eau (cycle de l’eau), le CO2 (combustion fossile), le méthane (élevage et rizière), NO2 (engrais azoté) … Afin de simplifier la comptabilité, les scientifiques ont imposé le CO2 comme gaz référent d’où « Emissions carbone ». Ainsi, on compte la présence de GES dans l’atmosphère en CO2eq, soit la multiplication entre la quantité d'émissions du gaz et capacité du de ce dernier à piéger la chaleur par rapport au dioxyde de carbone (25 pour le méthane, 300 pour le NO2). 

La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.
Bien que la biodiversité soit aussi ancienne que la vie sur Terre, ce concept n’est apparu que dans les années 1980. La Convention sur la diversité biologique signée lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro (1992) reconnaît pour la première fois l’importance de la conservation de la biodiversité pour l’ensemble de l’humanité.

Les énergies renouvelables (EnR) sont des sources d’énergie qui se régénèrent naturellement et ne s’épuisent pas avec leur utilisation. Elles jouent un rôle essentiel dans la transition vers un avenir plus durable car elles sont dites « décarbonée » (Ce qui est à nuancer car construire une éolienne n’est pas sans impact). Le défi technologique est d’améliorer les rendements de récupération de ces énergies (25 % pour les meilleurs panneaux photovoltaïques) alors que le défi sociétal est de procéder à un « remplacement énergétique » et non pas un « empilement énergétique », soit un cumul de toutes les énergies pour suivre le besoin mondial qui explose. Et si le vrai enjeu n’était-il pas de réduire nos besoins plutôt que d’augmenter notre capacité à les satisfaire ?

“Les mots ont le pouvoir de détruire et de soigner. Lorsqu’ils sont utilisés correctement et avec bienveillance, ils peuvent changer le monde.” - Bouddha