Des entreprises plutôt à l'aise en ces lieux chargés d'histoire (Photo VIM)
Ce n’est pas la villa Médicis, splendide bâtiment Romain qui accueille artistes et chercheurs, mais ça y ressemble. Situé non loin du château d’Angers, ce bâtiment ancien qui possède un superbe jardin à la française avec vue sur la Maine voisine et le parc Balzac, abritait jusqu’en 2015 l’évêque d’Angers. Après le départ de ce dernier, vers un autre lieu, moins couteux, le diocèse et le mouvement Habitat et Humanisme ont envisagé d’y construire des logements sociaux. Faute de financement le bien a été cédé à un investisseur : la société Prominvest, gérée par Jalal Elage, marchand de biens spécialisé dans le patrimoine ancien.
Une aubaine pour la Coopérative Angers French Tech, qui depuis son annonce de création, en novembre 2017, lors de la clôture du Word Electronics Forum, organisé à Angers, peinait à trouver des locaux dans lequel s’installer durablement. Dans un premier temps, la coopérative, dont l’emblème est un renard (futé, bien sûr…), celui de l’écosystème labellisé Angers French Tech, s’est d’abord installée dans l’ancienne Poste centrale d’Angers. Un site plutôt bien localisé, situé à deux pas de la place du Ralliement, au cœur de la ville. Mais le bâtiment, trop vétuste, nécessitait des travaux trop importants pour accueillir les entreprises accompagnées par la Coopérative.
En urgence, mais de manière éphémère, en attendant de trouver mieux, la Coop s’est installée dans une partie inoccupée du siège du Crédit Mutuel, lui-même installé dans les anciens locaux de Cointreau, l’une des entreprises emblématiques de la ville.
« En 2018 notre vision c’était d’avoir un lieu de rassemblement et de bouillonnement », explique Michel Perrinet, entrepreneur de la Tech Angevine et président de la Coop, jusqu’en mai prochain, date à laquelle son mandat sera remis en jeu. « Ce lieu nous l’avons expérimenté au Crédit Mutuel et cette fois nous l’avons trouvé et nous nous installons de manière définitive à la « Villa French Tech » dans l’ancien évêché d’Angers, avec un bail pour les 5 prochaines années ».
Cette coopérative qui entend bien fédérer l’écosystème angevin, est en partie financée par la Métropole d’Angers (20 à 30 %) en appui de partenariats locaux notamment avec la Technopole d’Angers pour des projets d’accompagnement d’entreprises innovantes, mais aussi le projet de Territoire Intelligent initié par la ville d’Angers et sa métropole urbaine dans le cadre d'un mandat SIEG ( Service d'Intérêt Économique Général) et l’organisation d’événements d'envergure tels « Fox in the city » lors de la Connected Week d'Angers en novembre. Le reste du financement est assuré par la location d’espaces à de jeunes entreprises, « plutôt matures dans leur projet », souligne Corine Busson-Behamou, directrice des relations internationales de la structure ainsi que des « Learning Expédition (voyages d'études) » qu’elle organise, notamment au CES de Las Vegas, mais pas seulement, avec les entreprises que la Coop accompagne.
La Coopérative French Tech, désormais bien installée dans ses meubles, dans cet ensemble immobilier plutôt cossu qui a nécessité quelques travaux de modernisation, compte une centaine de coopérateurs : des entreprises locales et citoyens qui investissent dans le projet. Ces derniers ont renouvelé lors confiance à l’équipe dirigeante, lors d’une récente assemblée générale extraordinaire, dont l’objectif était de valider l’installation dans les nouveaux locaux mais aussi de définir la stratégie pendant les prochaines et année et pour cette période de crise.
En effet si le modèle économique « est plutôt sain », selon Michel Perrinet, la Coopérative est une entreprise comme les autres qui rencontre les mêmes difficultés pendant la crise sanitaire liée à la Covid 19 et la crise économique qui en découle. Si le modèle économique prévoyait un taux d’occupation de 75% de ce tiers-lieu que les dirigeants qualifient « d’hôtel d’entreprises », pour se différencier des autres tiers-lieux que compte la ville, serait plus proche des 100% avec même « une liste d’attente », rajoute Corine Busson-Behamou.
Seuil écueil dans l’immédiat : les opérations internationales, actuellement contraintes par la crise sanitaire, constituent un véritable manque à gagner pour la coopérative. D’autant que c’est cette vocation à aller vers l’international qui caractérise la Coopérative et qui ouvre, dans le cadre de l’accompagnement qu’elle propose, une véritable opportunité à la trentaine d’entreprises installée dans ce bâtiment patrimonial. « Notre valeur ajoutée c’est d’aller au contact des entreprises internationales », souligne Michel Perrinet, mais aussi des opérations locales, comme c’est le cas avec les commerces du centre-ville d’Angers avec une place de marché locale pour leur permettre de continuer à vendre malgré la crise.
« Comme nous nous adaptons dans ces locaux, nous nous adaptons également pour faire face à la crise, comme toute entreprise », confie Michel Perrinet. « Mais nous ne sommes pas inquiets : la coopérative appartient à tous et nous tendons la main à tous ceux qui veulent nous rejoindre. Nous sommes 100 coopérateurs, mais nous aimerions bien atteindre le double ». Le pari n’est pas gagné dans le contexte actuel. Mais les dirigeants se montrent malgré tout optimistes d’autant que le cadre dans lequel ils vivent désormais leur permet d’envisager l’avenir avec sérénité. Avec en plus la bénédiction de celui que représente l’ancien occupant. Ne sait-on jamais. « Nous avons fait tout ce que nous avions prévu de faire, même si ce n’est pas de la manière que nous avions prévue », conclut Michel Perrinet.
Une aubaine pour la Coopérative Angers French Tech, qui depuis son annonce de création, en novembre 2017, lors de la clôture du Word Electronics Forum, organisé à Angers, peinait à trouver des locaux dans lequel s’installer durablement. Dans un premier temps, la coopérative, dont l’emblème est un renard (futé, bien sûr…), celui de l’écosystème labellisé Angers French Tech, s’est d’abord installée dans l’ancienne Poste centrale d’Angers. Un site plutôt bien localisé, situé à deux pas de la place du Ralliement, au cœur de la ville. Mais le bâtiment, trop vétuste, nécessitait des travaux trop importants pour accueillir les entreprises accompagnées par la Coopérative.
En urgence, mais de manière éphémère, en attendant de trouver mieux, la Coop s’est installée dans une partie inoccupée du siège du Crédit Mutuel, lui-même installé dans les anciens locaux de Cointreau, l’une des entreprises emblématiques de la ville.
« En 2018 notre vision c’était d’avoir un lieu de rassemblement et de bouillonnement », explique Michel Perrinet, entrepreneur de la Tech Angevine et président de la Coop, jusqu’en mai prochain, date à laquelle son mandat sera remis en jeu. « Ce lieu nous l’avons expérimenté au Crédit Mutuel et cette fois nous l’avons trouvé et nous nous installons de manière définitive à la « Villa French Tech » dans l’ancien évêché d’Angers, avec un bail pour les 5 prochaines années ».
Cette coopérative qui entend bien fédérer l’écosystème angevin, est en partie financée par la Métropole d’Angers (20 à 30 %) en appui de partenariats locaux notamment avec la Technopole d’Angers pour des projets d’accompagnement d’entreprises innovantes, mais aussi le projet de Territoire Intelligent initié par la ville d’Angers et sa métropole urbaine dans le cadre d'un mandat SIEG ( Service d'Intérêt Économique Général) et l’organisation d’événements d'envergure tels « Fox in the city » lors de la Connected Week d'Angers en novembre. Le reste du financement est assuré par la location d’espaces à de jeunes entreprises, « plutôt matures dans leur projet », souligne Corine Busson-Behamou, directrice des relations internationales de la structure ainsi que des « Learning Expédition (voyages d'études) » qu’elle organise, notamment au CES de Las Vegas, mais pas seulement, avec les entreprises que la Coop accompagne.
« La coopérative appartient à tous et nous tendons la main à tous ceux qui veulent nous rejoindre ».
La Coopérative French Tech, désormais bien installée dans ses meubles, dans cet ensemble immobilier plutôt cossu qui a nécessité quelques travaux de modernisation, compte une centaine de coopérateurs : des entreprises locales et citoyens qui investissent dans le projet. Ces derniers ont renouvelé lors confiance à l’équipe dirigeante, lors d’une récente assemblée générale extraordinaire, dont l’objectif était de valider l’installation dans les nouveaux locaux mais aussi de définir la stratégie pendant les prochaines et année et pour cette période de crise.
En effet si le modèle économique « est plutôt sain », selon Michel Perrinet, la Coopérative est une entreprise comme les autres qui rencontre les mêmes difficultés pendant la crise sanitaire liée à la Covid 19 et la crise économique qui en découle. Si le modèle économique prévoyait un taux d’occupation de 75% de ce tiers-lieu que les dirigeants qualifient « d’hôtel d’entreprises », pour se différencier des autres tiers-lieux que compte la ville, serait plus proche des 100% avec même « une liste d’attente », rajoute Corine Busson-Behamou.
Seuil écueil dans l’immédiat : les opérations internationales, actuellement contraintes par la crise sanitaire, constituent un véritable manque à gagner pour la coopérative. D’autant que c’est cette vocation à aller vers l’international qui caractérise la Coopérative et qui ouvre, dans le cadre de l’accompagnement qu’elle propose, une véritable opportunité à la trentaine d’entreprises installée dans ce bâtiment patrimonial. « Notre valeur ajoutée c’est d’aller au contact des entreprises internationales », souligne Michel Perrinet, mais aussi des opérations locales, comme c’est le cas avec les commerces du centre-ville d’Angers avec une place de marché locale pour leur permettre de continuer à vendre malgré la crise.
« Comme nous nous adaptons dans ces locaux, nous nous adaptons également pour faire face à la crise, comme toute entreprise », confie Michel Perrinet. « Mais nous ne sommes pas inquiets : la coopérative appartient à tous et nous tendons la main à tous ceux qui veulent nous rejoindre. Nous sommes 100 coopérateurs, mais nous aimerions bien atteindre le double ». Le pari n’est pas gagné dans le contexte actuel. Mais les dirigeants se montrent malgré tout optimistes d’autant que le cadre dans lequel ils vivent désormais leur permet d’envisager l’avenir avec sérénité. Avec en plus la bénédiction de celui que représente l’ancien occupant. Ne sait-on jamais. « Nous avons fait tout ce que nous avions prévu de faire, même si ce n’est pas de la manière que nous avions prévue », conclut Michel Perrinet.