Trois exemples de la gestion optimisée de l’eau dans le monde


Rédigé par Yannick SOURISSEAU le Jeudi 18 Mai 2017 à 15:04

En 2016, le quotidien d’information britannique « The Gardian », s’est penché sur la problématique de l’eau dans le monde en recensant les moyens mis en œuvre dans les grandes villes de plusieurs pays en voie de développement, pour gérer, protéger et conserver les ressources en eau.



La ville sud africaine de Cap Town, un exemple en matière de gestion de l'eau ( photo www.villaocap.com )
Trois exemples significatifs dans le monde, avec des moyens différents selon les capacités techniques et financières des eaux urbaines concernées. ( source www.les-smartgrids.fr  )
 
Bangalore ( Inde)
La capitale de l’État de Karnata est la cinquième métropole la plus peuplée d’Inde et rassemble près de 9 millions d’habitants. 450 lacs, menacés de privatisation, alimentent la région. Si le niveau des lacs baisse, la population va rapidement être confrontée à des pénuries mettant à mal les conditions de vie des habitants.

Une organisation environnementale a été fondée afin d’encourager le grand public à s’engager dans la protection des lacs et les préserver pour les générations actuelles et futures, en intervenant même devant la justice pour demander l’interdiction la privatisation. Des citernes stockent l’eau pour alimenter la population de la ville.

Cette initiative devrait largement profiter aux communautés urbaines de la région. Ces dernières vont pouvoir jouir de quantités d’eau plus importantes et de qualité, ce qui signifie que les fermiers vont pouvoir tabler sur une augmentation de leur rendement et une croissance de leurs récoltes.
 
Cap Town ( Afrique du Sud )
Ville africaine moderne avec ses grandes surfaces engazonnées, Cap Town est mondialement reconnue pour ses nombreux efforts en matière de gestion de l’eau. Durant les quinze dernières années, la ville est parvenue à réduire sa consommation d’eau de 30 % et cela malgré une croissance de la population de l’ordre de 30 % sur la même période.

Le programme de la ville en termes de conservation de l’eau s’organise autour de deux approches : persuader la population de consommer moins d’eau et faire appel aux dernières technologies afin d’utiliser l’eau de manière plus efficace.

 Parmi les mesures déployées, la municipalité a fait en sorte d’ajuster la pression de l’eau afin de diminuer significativement le gaspillage. Elle a aussi changé les anciens conduits et amélioré ses capacités de détection des fuites ainsi que la gestion de ses appareils de gestion de l’eau. La ville a remplacé plus de 20 000 compteurs d’eau défectueux et a persuadé 95 parcs et golfs d’irriguer leurs terrains avec de l’eau recyclée plutôt de que l’eau potable, permettant chaque année d’économiser des millions de litres d’eau.
 
Beira ( Mozambique )
Deuxième plus grande ville du Mozambique, Beira est une ville portuaire située sur la rive gauche du fleuve Pungue, à son embouchure dans l’océan indien. C’est avec l’aide des Pays-Bas et de l’association hollandaise Alterra, qui œuvre pour la mise en place d’un environnement propre et durable, que la ville a créé « Beira 2035 ». Ce plan tend à réunir tous les moyens pour maîtriser les problèmes liés aux eaux fluviales, très importantes dans la région en raison des violents orages qui s’abattent régulièrement sur la ville. Les inondations répétées et à une érosion des sols inquiétante, sont autant d’éléments qui affectent désormais ses infrastructures et la santé de ses habitants.

« Beira 2035 » travaille pour que la ville puisse se développer dans les meilleures conditions. Devant la croissance démographique de la région, il est aujourd’hui nécessaire de multiplier les logements.

La municipalité a réuni des investisseurs afin de financer le programme de protection de la ville contre les inondations et développer la zone portuaire. L’argent va également être utilisé pour construire des logements abordables, développer un secteur industriel local, améliorer les réseaux de transports de la région et étendre l’accès à l’eau à toute la population.
 

Smart Water, le défi des territoires intelligents






Dans la même rubrique :