Des espaces agréables qui favorisent le travail collaboratif et l'échange d'idées. (Photo Adobe Stock)
Ils poussent comme des champignons sur le territoire français : dans les centres-villes, les quartiers prioritaires, mais aussi dans les territoires ruraux qu’ils soient périurbains ou pas. Les « tiers-lieux » ces espaces collaboratifs lancés à l’initiative des collectivités territoriales ou d’acteurs privés, entreprises ou collectifs citoyens, expriment tous l'envie d'agir collectivement, de retrouver du lien, d’inventer et de travailler ensemble. Si télétravail permet de réduire les investissements immobiliers des entreprises et les frais de déplacement des salariés, travaillé de manière isolée fait perdre certains repères et risque à terme de rompre le lien social dont nous avons tous besoin. Les tiers-lieux répondent à cette problématique d’où l’intérêt pour le Gouvernement de s’y pencher de favoriser l’implantation de ces espaces collaboratifs.
« L’équipement du territoire internet en très haut débit fixe et mobile (Fibre et 5G : NDLR) donne accès à de nouvelles opportunités et à de nouveaux services », ont déclaré de concert Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et Julien de Normandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, lors de la présentation, le 17 juin dernier du programme « Tiers-lieux : nouveaux lieux, nouveaux liens ».
Travailler à distance sans craindre l’isolement, accéder à de nouvelles offres culturelles, « ces usages possibles aujourd’hui en annoncent bien d’autres demain. Et ils ne sont pas réservés aux grandes villes » poursuivent les deux ministres.
L’Etat reconnait donc implicitement cette lame de fond qui transforme progressivement les territoires français, en métropole comme dans les départements d’Outre-mer. « Ces lieux représentent un véritable potentiel de reconquête économique, en épousant les évolutions les plus récentes de notre société en matière de transition écologique et numérique, l’apprentissage par « le faire », le travail indépendant et les nouvelles activités », appuient les deux ministres. « En ce sens ils s’inscrivent pleinement dans l’action que nous menons en faveur de la cohésion sociale des territoires ».
Selon les propos des ministres, le Gouvernement qui veut que « tous les territoires soient concernés », ne va pas imposer un modèle, mais donner à tous ceux qui s’investissent dans l’installation de ces lieux de partage, « les moyens d’agir, de concrétiser leurs projets et de diversifier leurs revenus, grâce à des services innovants et des outils partagés ». Pour les ministres qui s’investissent dans ce programme il s’agit avant tout de « faire ensemble pour mieux vivre ensemble ».
Aujourd’hui ont recense 1800 tiers-lieux en France. Chaque lieu à sa spécificité, son fonctionnement et une communauté très active qui le soutient. Tous permettent des rencontres informelles, des interactions sociales, en favorisant la créativité et des projets collectifs. « Ça permet d’évoluer dans un lieu où se croisent de nombreux entrepreneurs inspirants. C’est extrêmement énergisant », déclare Bruno Humbert de La Ruche à Paris (Ile-de-France). « La démultiplication des tiers-lieux sur le territoire facilite la prise de risque de travailleurs qui ne souhaitent plus vivre en ville », ajoute Géraldine Farage de Shadok – création et cultures numériques à Strasbourg (Grand Est).
Quelles sont alors les grandes lignes de l’engagement de l’État ? Le Gouvernement veut favoriser le maillage le plus fin possible en aidant à la création d’autres tiers-lieux, en leur permettant de diversifier leurs revenus en développant des services d’intérêt général déclinés en fonction des besoins de territoires, en facilitant le professionnalisme et l’organisation des réseaux de tiers-lieux, en impliquant des partenaires publics et privés autour de ce programme. Pour le Gouvernement il s’agit donc de « rendre les projets de tiers-lieux soutenables dans les territoires, de valoriser l’entrepreneuriat en favorisant la coopération et enfin mettre en réseau et outiller ces communautés professionnelles ».
Chaque projet bénéficiera d’un accompagnement sur mesure qui se déclinera en subventions d’amorçage pour permettre aux tiers-lieux de trouver leur équilibre économique, en soutien à l’investissement, à la constitution de leurs fonds propres et à la consolidation des recettes d’exploitation. L’État pourrait même favoriser l’implantation de ces espaces en mettant à disposition des friches administratives. « Les tiers-lieux sont un formidable levier de décloisonnement des parcours scolaires, d’ouverture de perspectives professionnelles et de création de lien social », soutient Julien de Normandie en présentant dans ce cadre, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) doté de 45 millions d’Euros sur 3 ans pour les « Fabriques de territoire », des lieu ressource, formation, apprentissage et inclusion numérique, tête de réseau du dispositif des tiers-lieux, lequel est désormais identifié dans le cadre d’un Conseil National des tiers-lieux.
Enfin le secteur rural n’est pas oublié puisqu’une enveloppe de 15 millions d’Euros est réservées pour la création de tiers-lieux à la campagne. « Les tiers-lieux représentent une vraie opportunité pour les gens de se réunir autour de projets partagés. Ils valorisent et dynamisent leur territoire, c’est pourquoi nous voulons leurs donner les moyens d’agir et de concrétiser leurs projet », appuie Jacqueline Gourault. D’autres opportunités financières sont également envisagées pour le développement d’espaces de travail partagés (coworking) et campus connectés.
Pour en savoir plus : www.cohesion-territoires.gouv.fr
« L’équipement du territoire internet en très haut débit fixe et mobile (Fibre et 5G : NDLR) donne accès à de nouvelles opportunités et à de nouveaux services », ont déclaré de concert Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et Julien de Normandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, lors de la présentation, le 17 juin dernier du programme « Tiers-lieux : nouveaux lieux, nouveaux liens ».
Travailler à distance sans craindre l’isolement, accéder à de nouvelles offres culturelles, « ces usages possibles aujourd’hui en annoncent bien d’autres demain. Et ils ne sont pas réservés aux grandes villes » poursuivent les deux ministres.
L’Etat reconnait donc implicitement cette lame de fond qui transforme progressivement les territoires français, en métropole comme dans les départements d’Outre-mer. « Ces lieux représentent un véritable potentiel de reconquête économique, en épousant les évolutions les plus récentes de notre société en matière de transition écologique et numérique, l’apprentissage par « le faire », le travail indépendant et les nouvelles activités », appuient les deux ministres. « En ce sens ils s’inscrivent pleinement dans l’action que nous menons en faveur de la cohésion sociale des territoires ».
« Faire ensemble pour mieux vivre ensemble »
Selon les propos des ministres, le Gouvernement qui veut que « tous les territoires soient concernés », ne va pas imposer un modèle, mais donner à tous ceux qui s’investissent dans l’installation de ces lieux de partage, « les moyens d’agir, de concrétiser leurs projets et de diversifier leurs revenus, grâce à des services innovants et des outils partagés ». Pour les ministres qui s’investissent dans ce programme il s’agit avant tout de « faire ensemble pour mieux vivre ensemble ».
Aujourd’hui ont recense 1800 tiers-lieux en France. Chaque lieu à sa spécificité, son fonctionnement et une communauté très active qui le soutient. Tous permettent des rencontres informelles, des interactions sociales, en favorisant la créativité et des projets collectifs. « Ça permet d’évoluer dans un lieu où se croisent de nombreux entrepreneurs inspirants. C’est extrêmement énergisant », déclare Bruno Humbert de La Ruche à Paris (Ile-de-France). « La démultiplication des tiers-lieux sur le territoire facilite la prise de risque de travailleurs qui ne souhaitent plus vivre en ville », ajoute Géraldine Farage de Shadok – création et cultures numériques à Strasbourg (Grand Est).
Quelles sont alors les grandes lignes de l’engagement de l’État ? Le Gouvernement veut favoriser le maillage le plus fin possible en aidant à la création d’autres tiers-lieux, en leur permettant de diversifier leurs revenus en développant des services d’intérêt général déclinés en fonction des besoins de territoires, en facilitant le professionnalisme et l’organisation des réseaux de tiers-lieux, en impliquant des partenaires publics et privés autour de ce programme. Pour le Gouvernement il s’agit donc de « rendre les projets de tiers-lieux soutenables dans les territoires, de valoriser l’entrepreneuriat en favorisant la coopération et enfin mettre en réseau et outiller ces communautés professionnelles ».
Chaque projet bénéficiera d’un accompagnement sur mesure qui se déclinera en subventions d’amorçage pour permettre aux tiers-lieux de trouver leur équilibre économique, en soutien à l’investissement, à la constitution de leurs fonds propres et à la consolidation des recettes d’exploitation. L’État pourrait même favoriser l’implantation de ces espaces en mettant à disposition des friches administratives. « Les tiers-lieux sont un formidable levier de décloisonnement des parcours scolaires, d’ouverture de perspectives professionnelles et de création de lien social », soutient Julien de Normandie en présentant dans ce cadre, l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) doté de 45 millions d’Euros sur 3 ans pour les « Fabriques de territoire », des lieu ressource, formation, apprentissage et inclusion numérique, tête de réseau du dispositif des tiers-lieux, lequel est désormais identifié dans le cadre d’un Conseil National des tiers-lieux.
Enfin le secteur rural n’est pas oublié puisqu’une enveloppe de 15 millions d’Euros est réservées pour la création de tiers-lieux à la campagne. « Les tiers-lieux représentent une vraie opportunité pour les gens de se réunir autour de projets partagés. Ils valorisent et dynamisent leur territoire, c’est pourquoi nous voulons leurs donner les moyens d’agir et de concrétiser leurs projet », appuie Jacqueline Gourault. D’autres opportunités financières sont également envisagées pour le développement d’espaces de travail partagés (coworking) et campus connectés.
Pour en savoir plus : www.cohesion-territoires.gouv.fr