des recommandations pour rendre la ville de demain plus efficiente malgré la crise sanitaire et économique que nous traversons (Photo Adobe Stock)
La SBA (Smart Buildings Alliance for Smart Cities), a récemment organisé un séminaire sur la résilience des villes et territoires face à la crise sanitaire que nous venons de traverser, et qui n’est pas tout à fait terminée. Cette crise qui est désormais suivie d'une crise économique, a mis en lumière le rôle central du numérique pour la survie de l’activité économique avec le télétravail, la télémédecine ou l’enseignement à distance. Pour cette structure qui regroupe les acteurs de la ville de demain, il est désormais incontournable d’ancrer le numérique de manière transversale dans les programmes de développement des territoires.
Début juillet, à l’issue du second tour des municipales, retardé pour cause de confinement, plus de 35 000 maires vont rédiger la feuille de route qui doit répondre aux défis propres de la commune qu’ils vont gérer pendant la durée de la mandature. La SBA relève que dans la précipitation de la crise sanitaire les mesures qui seront prises ont et auront forcément un impact fort sur l’usage des bâtiments, sur la mobilité et plus généralement sur l’aménagement du territoire. L’alliance se pose alors la question sur la possibilité de mettre en œuvre des programmes qui seront, chacun s’en doute, fortement ébranlé par le passage du Covid-19 et la crise économique que sa propagation a engendré sur l’ensemble du territoire. Pour la SBA les collectivités ont un rôle majeur dans le déploiement du plan de relance national de l’économie à l’échelon local.
Forte de ce constat et pour aider les élus, gestionnaires des villes, La SBA préconise 10 recommandations Smart & Green afin de replacer le numérique au centre de tout plan d’action.
Ces recommandations ont été présentées et détaillées à l’occasion d’un webinaire animé par Emmanuel François, président de la SBA, Ella Etienne-Denoy, Vice-présidente Smart City, Sébastien Meunier, Vice-président Smart Building et François-XavierJeuland, Vice-président Smart Home, qui a rassemblé 250 professionnels de la ville, élus et opérationnels, ce mercredi 10 juin.
« Si le pilotage énergétique des bâtiments a été la première préoccupation de la SBA, elle s’est vite attachée à l’ensemble des nouveaux services découlant du numérique en établissant le lien entre ces bâtiments, la ville et le territoire », a déclaré Emmanuel François en ouvrant le webinar. « L’enjeu, aujourd’hui, est donc de porter le numérique dans tous les bâtiments, comme l’électricité l’a été il y a maintenant 120 ans. »
L’alliance a identifié les défis de la fabrique pour une ville résiliente, selon 3 piliers dont découlent les 10 préconisations. Pour commencer, la ville doit être durable et désirable, avec une qualité de vie en termes d’urbanisme, d’habitat et de vie dans ses quartiers. Elle doit être respectueuse de l’environnement dans la gestion de l’énergie, la biodiversité, l’agriculture urbaine, la gestion des ressources et son empreinte carbone. Elle doit être attractive en matière d’emploi, de nouveaux circuits commerciaux (proximité, économie circulaire.
Ensuite la ville doit être coopérative et inclusive. Les habitants doivent s’y sentir en sécurité et pouvoir vivre sereinement. Elle doit implique les citoyens, créer une gouvernance locale et favoriser la transparence de l’information. Enfin elle doit encourager la solidarité et l’inclusion des personnes fragiles, des plus âgés comme des plus jeunes, accompagner ceux qui ont des difficultés d’insertion.
Enfin, troisième pilier, la ville doit être servicielle et intelligente avec notamment une qualité et une continuité des services, que ce soit de la santé, de l’enfance, du sport, de la vie associative, du soutien aux plus démunis. Elle doit favoriser la multimodalité des transports, gérer plus finement la distribution de l’eau et des énergies, mais aussi des réseaux numériques.
Début juillet, à l’issue du second tour des municipales, retardé pour cause de confinement, plus de 35 000 maires vont rédiger la feuille de route qui doit répondre aux défis propres de la commune qu’ils vont gérer pendant la durée de la mandature. La SBA relève que dans la précipitation de la crise sanitaire les mesures qui seront prises ont et auront forcément un impact fort sur l’usage des bâtiments, sur la mobilité et plus généralement sur l’aménagement du territoire. L’alliance se pose alors la question sur la possibilité de mettre en œuvre des programmes qui seront, chacun s’en doute, fortement ébranlé par le passage du Covid-19 et la crise économique que sa propagation a engendré sur l’ensemble du territoire. Pour la SBA les collectivités ont un rôle majeur dans le déploiement du plan de relance national de l’économie à l’échelon local.
Forte de ce constat et pour aider les élus, gestionnaires des villes, La SBA préconise 10 recommandations Smart & Green afin de replacer le numérique au centre de tout plan d’action.
Ces recommandations ont été présentées et détaillées à l’occasion d’un webinaire animé par Emmanuel François, président de la SBA, Ella Etienne-Denoy, Vice-présidente Smart City, Sébastien Meunier, Vice-président Smart Building et François-XavierJeuland, Vice-président Smart Home, qui a rassemblé 250 professionnels de la ville, élus et opérationnels, ce mercredi 10 juin.
« Si le pilotage énergétique des bâtiments a été la première préoccupation de la SBA, elle s’est vite attachée à l’ensemble des nouveaux services découlant du numérique en établissant le lien entre ces bâtiments, la ville et le territoire », a déclaré Emmanuel François en ouvrant le webinar. « L’enjeu, aujourd’hui, est donc de porter le numérique dans tous les bâtiments, comme l’électricité l’a été il y a maintenant 120 ans. »
L’alliance a identifié les défis de la fabrique pour une ville résiliente, selon 3 piliers dont découlent les 10 préconisations. Pour commencer, la ville doit être durable et désirable, avec une qualité de vie en termes d’urbanisme, d’habitat et de vie dans ses quartiers. Elle doit être respectueuse de l’environnement dans la gestion de l’énergie, la biodiversité, l’agriculture urbaine, la gestion des ressources et son empreinte carbone. Elle doit être attractive en matière d’emploi, de nouveaux circuits commerciaux (proximité, économie circulaire.
Ensuite la ville doit être coopérative et inclusive. Les habitants doivent s’y sentir en sécurité et pouvoir vivre sereinement. Elle doit implique les citoyens, créer une gouvernance locale et favoriser la transparence de l’information. Enfin elle doit encourager la solidarité et l’inclusion des personnes fragiles, des plus âgés comme des plus jeunes, accompagner ceux qui ont des difficultés d’insertion.
Enfin, troisième pilier, la ville doit être servicielle et intelligente avec notamment une qualité et une continuité des services, que ce soit de la santé, de l’enfance, du sport, de la vie associative, du soutien aux plus démunis. Elle doit favoriser la multimodalité des transports, gérer plus finement la distribution de l’eau et des énergies, mais aussi des réseaux numériques.
Les 10 recommandations qui vont permettre de répondre aux défis de la ville résiliente
1. Développer la culture digitale de l’ensemble des acteurs. Encore aujourd’hui, trop peu d’appels d’offre intègrent un volet numérique, ne permettant pas aux porteurs de projets de profiter pleinement des atouts que ces outils peuvent apporter.
2. Définir et partager un schéma directeur numérique à tous les échelons du territoire. Ce schéma doit permettre d’établir un plan multi échelle traitant notamment des services numériques, des organisations et systèmes d’information, des investissements en infrastructure, des niveaux de services et contrats et de la gouvernance des données.
3. S’appuyer sur des écosystèmes de partenaires alignés sur la vision du territoire. Pour garantir la cohésion de ce schéma directeur, il est important de s’appuyer sur des écosystèmes de partenaires alignés sur cette vision, proposant des solutions ouvertes, conformes aux standards lorsqu’ils existent et s’appuyant sur des référentiels communs.
4. Doter les infrastructures d’un jumeau numérique. Ce jumeau numérique doit se penser très en amont et sa mise en œuvre se faire dès la programmation du projet. Ce n’est qu’alors qu’on pourra en tirer tous les bénéfices dans la phase d’exploitation.
5. Garantir l’accessibilité et la gouvernance des données. Maitriser la chaîne de valeur devient un enjeu central de la gouvernance à tout niveau du territoire. Il s’agit d’une nouvelle compétence stratégique à acquérir ou à renforcer.
6. Connecter les infrastructures, bâtiments et équipements pour faciliter la circulation et le partage des données.
7. Mutualiser les infrastructures et les équipements dès que possible pour stimuler une politique vertueuse et soucieuse de l’économie de ressources.
8. Exiger des solutions disposant d’interfaces standardisées, interopérables et ouvertes, pour que l’ensemble fonctionne de manière harmonieuse et soit en capacité d’évoluer dans le temps sans remettre tout en cause.
9. Mettre en place un opérateur de services de confiance et garant de la continuité de service. La mise en œuvre de ces nouveaux services numériques requière une organisation spécifique et l’adjonction de nouvelles compétences. L’opérateur de confiance doit pouvoir répondre à ces nouveaux enjeux.
10. Favoriser des solutions numériques sobres en énergie et en ressources. Le numérique ayant lui-même un impact environnemental, il est important de le prendre en compte dans la définition des solutions afin de s’assurer que sa contribution positive à l’environnement soit supérieure à son impact. Cela nécessite de l’intégrer dans l’analyse environnementale globale.
Pour Ella Etienne-Denoy, vice-présidente pour la Smart City, « l’une des premières recommandations de la SBA est de développer la culture digitale en définissant un plan de formation au numérique au sein de la collectivité, au service de la ville durable et résiliente et des citoyens, pour monter en compétence sur les nouveaux enjeux, et notamment la gouvernance des données. » François-Xavier Jeuland, second vice-président considère que « nous avons fait une erreur monumentale il y a 30 ans en parlant de passoires thermiques. Depuis 10 ans, les politiques publiques incitent à investir des millions en argent public et privé pour isoler les bâtiments. Mais prenons garde : si nous ne prévoyons pas d'investir dans le numérique pour répondre aux besoins et usages actuels futurs, nous sommes bel et bien en train de payer très cher pour de futures poubelles technologiques. »
2. Définir et partager un schéma directeur numérique à tous les échelons du territoire. Ce schéma doit permettre d’établir un plan multi échelle traitant notamment des services numériques, des organisations et systèmes d’information, des investissements en infrastructure, des niveaux de services et contrats et de la gouvernance des données.
3. S’appuyer sur des écosystèmes de partenaires alignés sur la vision du territoire. Pour garantir la cohésion de ce schéma directeur, il est important de s’appuyer sur des écosystèmes de partenaires alignés sur cette vision, proposant des solutions ouvertes, conformes aux standards lorsqu’ils existent et s’appuyant sur des référentiels communs.
4. Doter les infrastructures d’un jumeau numérique. Ce jumeau numérique doit se penser très en amont et sa mise en œuvre se faire dès la programmation du projet. Ce n’est qu’alors qu’on pourra en tirer tous les bénéfices dans la phase d’exploitation.
5. Garantir l’accessibilité et la gouvernance des données. Maitriser la chaîne de valeur devient un enjeu central de la gouvernance à tout niveau du territoire. Il s’agit d’une nouvelle compétence stratégique à acquérir ou à renforcer.
6. Connecter les infrastructures, bâtiments et équipements pour faciliter la circulation et le partage des données.
7. Mutualiser les infrastructures et les équipements dès que possible pour stimuler une politique vertueuse et soucieuse de l’économie de ressources.
8. Exiger des solutions disposant d’interfaces standardisées, interopérables et ouvertes, pour que l’ensemble fonctionne de manière harmonieuse et soit en capacité d’évoluer dans le temps sans remettre tout en cause.
9. Mettre en place un opérateur de services de confiance et garant de la continuité de service. La mise en œuvre de ces nouveaux services numériques requière une organisation spécifique et l’adjonction de nouvelles compétences. L’opérateur de confiance doit pouvoir répondre à ces nouveaux enjeux.
10. Favoriser des solutions numériques sobres en énergie et en ressources. Le numérique ayant lui-même un impact environnemental, il est important de le prendre en compte dans la définition des solutions afin de s’assurer que sa contribution positive à l’environnement soit supérieure à son impact. Cela nécessite de l’intégrer dans l’analyse environnementale globale.
Pour Ella Etienne-Denoy, vice-présidente pour la Smart City, « l’une des premières recommandations de la SBA est de développer la culture digitale en définissant un plan de formation au numérique au sein de la collectivité, au service de la ville durable et résiliente et des citoyens, pour monter en compétence sur les nouveaux enjeux, et notamment la gouvernance des données. » François-Xavier Jeuland, second vice-président considère que « nous avons fait une erreur monumentale il y a 30 ans en parlant de passoires thermiques. Depuis 10 ans, les politiques publiques incitent à investir des millions en argent public et privé pour isoler les bâtiments. Mais prenons garde : si nous ne prévoyons pas d'investir dans le numérique pour répondre aux besoins et usages actuels futurs, nous sommes bel et bien en train de payer très cher pour de futures poubelles technologiques. »