Et si cette crise sans précédent nous permettait de nous ouvrir vers un monde nouveau ? (photo Adobe Stock)
En cette période de pandémie en cours, chacun s’inquiète à juste titre, des suites inévitable de cette crise sur l’économie de notre pays. Faudra-t-il revoir notre modèle, lequel s’appuyait largement sur un système mondialisé dont nous perdions peu à peu la maitrise ?
Bien avant cette crise on parlait déjà de l’économie sociale et solidaire voir de l’entreprenariat social, que nous appelons aussi, « l’économie positive ». Celle qui, au-delà des acteurs qu’ils soient employés ou investisseurs se préoccupent de l’intérêt à long terme du monde et donc de l’être humain. Mais peu s’en préoccupait, et notamment nos hommes politiques et grandes entreprises, visiblement plus intéressés par le profit que par la survie de l'espèces humaine. Ce que nous voyons poindre, à l’issue de cette crise sanitaire, c’est la continuité de ce que nous connaissons depuis 2008 et qui ne cesse de s’intensifier, avec plus ou moins de violence, mais toujours présente !
Déjà nous observions un essoufflement de la croissance économique, laquelle entrainait inévitablement, une hausse du chômage et de la pauvreté. Celle-ci devrait encore plus augmenter, une fois la pandémie circonscrite. Mais des solutions commençaient à émerger.
Aujourd’hui, 8,6 millions de personnes vivent en France avec moins de 850 € par mois – des chiffres contestés par certains -, mais la souffrance des citoyens face à cette économie mondialisée et l’injustice qui en découle sont bien réelles.
Alors, si nous parlions de l’économie positive ou celle de la réparation. Une « économie nouvelle » qui devra agir « en pompier » face à la crise de l’économie mondiale, mais qui apparaîtra surtout comme un premier remède face à la « crise du sens » que traversent l’économie d’aujourd’hui et notre société actuelle. L'économie collaborative rentre dans cette démarche. Les investissements pourraient être mieux orientés vers les activités à développement durable et prioritairement dirigés vers une production et une consommation plus locale, dans le but de créer des emplois non délocalisables, d’assurer une meilleure sécurité alimentaire pour la population du territoire concernée, de diminuer la dépendance énergétique de ces territoires à l’énergie nucléaire et aux énergies fossiles tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en préservant les ressources naturelles de notre environnement.
En plein essor, l’économie collaborative tend à faire évoluer le modèle socio-économique et concurrence fortement les activités traditionnelles. Mais gardons plutôt à l’esprit comme un complément à nos activités d’aujourd’hui.
N’attendons pas la fin de cette crise, en pensant que nous pourrons reproduire ce qui existait avant, avec les conséquences désastreuses que nous connaissons aujourd’hui. Notre façon de penser, de vivre, de travailler…, repose sur un modèle qui deviendra de fait obsolète. Si la mondialisation n’a pas créé le virus qui est en train de détruire une partie de l’humanité, il en est probablement l’une des conséquences.
Je propose donc de commencer à construire dès maintenant notre nouveau modèle de société qui placera l’humain en son centre et un meilleur respect pour son environnement. Nous pourrions l’appeler la « Troisième Révolution Industrielle »
Pour cela, nous devons tendre vers une meilleure maitrise de notre consommation et de notre production, afin d’aboutir à un modèle économique plus efficace ! Le confinement auquel nous sommes contraints pour endiguer la pandémie, devrait nous y aider. Pour y parvenir, nous devrons avoir une production qui soit encore plus recyclable. Pour réussir il faudra réduire la demande, mieux partager les ressources, favoriser l’intermodalité, optimiser nos infrastructures existantes.
Il ne faudra pas voir le numérique seulement comme une façon de calculer et d’automatiser les processus, mais d’abord comme un moyen de collaboration et de partage pour trouver des solutions concrètes. La culture numérique devra montrer dans ses façons mêmes d’innover combien elle pourra contribuer à la transition écologique. Le numérique devra contribuer à mesurer autrement la richesse, mieux orienter les activités humaines, à organiser le partage et la mutualisation des ressources, à réorganiser des secteurs entiers autour de ressources renouvelables, à s'orienter au mieux vers des circuits courts ou « circulaires » et à développer d'autres imaginaires que celui de la consommation.
Les facteurs de succès d’une telle démarche reposeront notamment sur une gouvernance transparente et collaborative au sein de laquelle l’importance de la participation citoyenne devra être centrale. Le sujet de l’environnement est devenu un mouvement très important depuis quelques années notamment depuis que nous savons le mesurer. L’écologie a également trouvé une place considérable dans notre mode de vie. Nous avons souvent tendance à confondre ces deux éléments lorsqu’on parle de protection du milieu naturel, même si ces deux notions peuvent nous paraître très proches, elles ne sont pas pour autant similaires.
L’écologie est une science qui vient des mots grecs « Oikos »( maison) et « Logos » (science). On parle alors de la science de l’environnement. Une science qui étudie les rapports entre la biodiversité, l’écosystème et les êtres humains. Avec l'écologie on analyse donc les impacts de l’action de l’homme sur la nature, alors que l’environnement est considéré comme étant le cadre naturel dans lequel l’humain vit.
Aujourd’hui, le mot écologie a pris plusieurs dimensions, on parle d’écologie humaine ou même d’écologie politique. La première a pour principal objectif d’étudier le genre humain, la seconde est un courant de pensée visant à prendre en considération l’impact des décisions politiques sur le système écologique. Qu’elles soient communistes, socialistes, chrétiennes-démocrates ou conservatrices, toutes tendances confondues, ces transformations se sont déroulées sans égard pour l’environnement. Ne le mesure-t-on pas avec le dérèglement climatique, au travers des catastrophes, de plus en plus nombreuses ou encore la crise sanitaire à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés….
La nature nous envoie des signaux forts depuis des années, il serait peut-être temps de l’écouter, non ? Je terminerai ainsi cette tribune par « l’Arbre de Vie » qui représente pour moi l’inter-connectivité de l’univers. Elle symbolise l’unité et rappelle que nous sommes connectés au monde. Les racines de « l’Arbre de Vie » creusent profondément et se répandent dans la terre, acceptant ainsi la nourriture de la terre mère et nourricière, et ses branches s’élèvent vers le ciel, acceptant l’énergie du soleil et de la lune. Prenons le temps d’y penser pendant cette période où chacun peut, malgré lui, prendre du recul.
Tony Canadas et Yannick Sourisseau
Bien avant cette crise on parlait déjà de l’économie sociale et solidaire voir de l’entreprenariat social, que nous appelons aussi, « l’économie positive ». Celle qui, au-delà des acteurs qu’ils soient employés ou investisseurs se préoccupent de l’intérêt à long terme du monde et donc de l’être humain. Mais peu s’en préoccupait, et notamment nos hommes politiques et grandes entreprises, visiblement plus intéressés par le profit que par la survie de l'espèces humaine. Ce que nous voyons poindre, à l’issue de cette crise sanitaire, c’est la continuité de ce que nous connaissons depuis 2008 et qui ne cesse de s’intensifier, avec plus ou moins de violence, mais toujours présente !
Déjà nous observions un essoufflement de la croissance économique, laquelle entrainait inévitablement, une hausse du chômage et de la pauvreté. Celle-ci devrait encore plus augmenter, une fois la pandémie circonscrite. Mais des solutions commençaient à émerger.
Aujourd’hui, 8,6 millions de personnes vivent en France avec moins de 850 € par mois – des chiffres contestés par certains -, mais la souffrance des citoyens face à cette économie mondialisée et l’injustice qui en découle sont bien réelles.
« N’attendons pas la fin de cette crise, en pensant que nous pourrons reproduire ce qui existait avant, avec les conséquences désastreuses que nous connaissons aujourd’hui ».
Alors, si nous parlions de l’économie positive ou celle de la réparation. Une « économie nouvelle » qui devra agir « en pompier » face à la crise de l’économie mondiale, mais qui apparaîtra surtout comme un premier remède face à la « crise du sens » que traversent l’économie d’aujourd’hui et notre société actuelle. L'économie collaborative rentre dans cette démarche. Les investissements pourraient être mieux orientés vers les activités à développement durable et prioritairement dirigés vers une production et une consommation plus locale, dans le but de créer des emplois non délocalisables, d’assurer une meilleure sécurité alimentaire pour la population du territoire concernée, de diminuer la dépendance énergétique de ces territoires à l’énergie nucléaire et aux énergies fossiles tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en préservant les ressources naturelles de notre environnement.
En plein essor, l’économie collaborative tend à faire évoluer le modèle socio-économique et concurrence fortement les activités traditionnelles. Mais gardons plutôt à l’esprit comme un complément à nos activités d’aujourd’hui.
N’attendons pas la fin de cette crise, en pensant que nous pourrons reproduire ce qui existait avant, avec les conséquences désastreuses que nous connaissons aujourd’hui. Notre façon de penser, de vivre, de travailler…, repose sur un modèle qui deviendra de fait obsolète. Si la mondialisation n’a pas créé le virus qui est en train de détruire une partie de l’humanité, il en est probablement l’une des conséquences.
Je propose donc de commencer à construire dès maintenant notre nouveau modèle de société qui placera l’humain en son centre et un meilleur respect pour son environnement. Nous pourrions l’appeler la « Troisième Révolution Industrielle »
Pour cela, nous devons tendre vers une meilleure maitrise de notre consommation et de notre production, afin d’aboutir à un modèle économique plus efficace ! Le confinement auquel nous sommes contraints pour endiguer la pandémie, devrait nous y aider. Pour y parvenir, nous devrons avoir une production qui soit encore plus recyclable. Pour réussir il faudra réduire la demande, mieux partager les ressources, favoriser l’intermodalité, optimiser nos infrastructures existantes.
« La nature nous envoie des signaux forts depuis des années, il serait peut-être temps de l’écouter »
Il ne faudra pas voir le numérique seulement comme une façon de calculer et d’automatiser les processus, mais d’abord comme un moyen de collaboration et de partage pour trouver des solutions concrètes. La culture numérique devra montrer dans ses façons mêmes d’innover combien elle pourra contribuer à la transition écologique. Le numérique devra contribuer à mesurer autrement la richesse, mieux orienter les activités humaines, à organiser le partage et la mutualisation des ressources, à réorganiser des secteurs entiers autour de ressources renouvelables, à s'orienter au mieux vers des circuits courts ou « circulaires » et à développer d'autres imaginaires que celui de la consommation.
Les facteurs de succès d’une telle démarche reposeront notamment sur une gouvernance transparente et collaborative au sein de laquelle l’importance de la participation citoyenne devra être centrale. Le sujet de l’environnement est devenu un mouvement très important depuis quelques années notamment depuis que nous savons le mesurer. L’écologie a également trouvé une place considérable dans notre mode de vie. Nous avons souvent tendance à confondre ces deux éléments lorsqu’on parle de protection du milieu naturel, même si ces deux notions peuvent nous paraître très proches, elles ne sont pas pour autant similaires.
L’écologie est une science qui vient des mots grecs « Oikos »( maison) et « Logos » (science). On parle alors de la science de l’environnement. Une science qui étudie les rapports entre la biodiversité, l’écosystème et les êtres humains. Avec l'écologie on analyse donc les impacts de l’action de l’homme sur la nature, alors que l’environnement est considéré comme étant le cadre naturel dans lequel l’humain vit.
Aujourd’hui, le mot écologie a pris plusieurs dimensions, on parle d’écologie humaine ou même d’écologie politique. La première a pour principal objectif d’étudier le genre humain, la seconde est un courant de pensée visant à prendre en considération l’impact des décisions politiques sur le système écologique. Qu’elles soient communistes, socialistes, chrétiennes-démocrates ou conservatrices, toutes tendances confondues, ces transformations se sont déroulées sans égard pour l’environnement. Ne le mesure-t-on pas avec le dérèglement climatique, au travers des catastrophes, de plus en plus nombreuses ou encore la crise sanitaire à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés….
La nature nous envoie des signaux forts depuis des années, il serait peut-être temps de l’écouter, non ? Je terminerai ainsi cette tribune par « l’Arbre de Vie » qui représente pour moi l’inter-connectivité de l’univers. Elle symbolise l’unité et rappelle que nous sommes connectés au monde. Les racines de « l’Arbre de Vie » creusent profondément et se répandent dans la terre, acceptant ainsi la nourriture de la terre mère et nourricière, et ses branches s’élèvent vers le ciel, acceptant l’énergie du soleil et de la lune. Prenons le temps d’y penser pendant cette période où chacun peut, malgré lui, prendre du recul.
Tony Canadas et Yannick Sourisseau