C’est une situation historique que traversent de nombreux territoires », a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne, en activant en ce début août la cellule interministérielle de crise. « Cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays » et « les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore », poursuit Matignon.
« La sécheresse exceptionnelle que nous connaissons actuellement prive d'eau de nombreuses communes et est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité », ajoutent les services de la Première ministre dans un communiqué. A ce jour, plus de 100 communes sont privées d’eau et 62 départements français sont placés en situation « de crise », le niveau d'alerte le plus élevé actionné par les Préfecture. Il suffit de regarder le niveau des rivières et de tous les points d’eau pour s’en convaincre. Certaines sources sont même taries et compte tenu du déficit en eau que le pays connaissait au printemps de cette année, il faudrait qu’il pleuve en continu pendant plusieurs mois pour voir les niveaux remonter.
Au plus haut niveau on fait appel à la responsabilité de chacun pour préserver cette ressource indispensable qu’est l’eau. L’arrosage des espaces verts et des zones agricoles, le remplissage des piscines ou encore le lavage des voitures, est désormais interdit jusqu’à nouvel ordre. Inutile de dire que ces dispositions devraient avoir des conséquences, notamment chez les agriculteurs qui voient leurs récoltes dépérir, mais aussi pour la faune et la flore, de nombreuses espèces risquant de ne pas passer l’été. Sans compter que nos centrales électriques qui utilisent l’eau des rivières pour refroidir leurs réacteurs, pourraient aussi connaitre des difficultés.
Des solutions alternatives d’approvisionnement en eau se profilent à l’horizon, pour suppléer les ressources naturelles en eau ou tout au moins alléger les puisages au moment où le niveau atteint un seuil critique, mais aussi pour fournir de l’eau potable dans les régions qui en sont dépourvues.
« La sécheresse exceptionnelle que nous connaissons actuellement prive d'eau de nombreuses communes et est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité », ajoutent les services de la Première ministre dans un communiqué. A ce jour, plus de 100 communes sont privées d’eau et 62 départements français sont placés en situation « de crise », le niveau d'alerte le plus élevé actionné par les Préfecture. Il suffit de regarder le niveau des rivières et de tous les points d’eau pour s’en convaincre. Certaines sources sont même taries et compte tenu du déficit en eau que le pays connaissait au printemps de cette année, il faudrait qu’il pleuve en continu pendant plusieurs mois pour voir les niveaux remonter.
Au plus haut niveau on fait appel à la responsabilité de chacun pour préserver cette ressource indispensable qu’est l’eau. L’arrosage des espaces verts et des zones agricoles, le remplissage des piscines ou encore le lavage des voitures, est désormais interdit jusqu’à nouvel ordre. Inutile de dire que ces dispositions devraient avoir des conséquences, notamment chez les agriculteurs qui voient leurs récoltes dépérir, mais aussi pour la faune et la flore, de nombreuses espèces risquant de ne pas passer l’été. Sans compter que nos centrales électriques qui utilisent l’eau des rivières pour refroidir leurs réacteurs, pourraient aussi connaitre des difficultés.
Des solutions alternatives d’approvisionnement en eau se profilent à l’horizon, pour suppléer les ressources naturelles en eau ou tout au moins alléger les puisages au moment où le niveau atteint un seuil critique, mais aussi pour fournir de l’eau potable dans les régions qui en sont dépourvues.
De l’eau de mer à celle des stations d’épuration, attention à ne pas déplacer le problème
Et si les océans, dont le niveau ne cesse d’augmenter, étaient la solution pour désaltérer tous les pays touchés par la sécheresse ? Le dessalement (ou désalinisation) des eaux de mer et saumâtres, n’est pas récent. Il existe depuis les années 1950, mais c'est depuis vingt ans seulement qu'il est devenu un moyen efficace d'avoir de l'eau buvable pour les pays arides ou peu développés. Chaque jour, 95 millions de mètres cubes d'eau sont dessalés dans 177 pays, selon l’ONU. Mais ces énormes usines de dessalement, comme celles des pays du Golfe, ne sont pas sans poser des problèmes environnementaux. Elles sont alimentées par des centrales thermiques qui émettent une grande quantité de gaz à effet de serre (GES), sans oublier les millions de mètres cubes de résidus qui finissent le plus souvent rejetés dans la mer sans aucun traitement et perturbent sérieusement la biodiversité marine.
Des petites stations plus économes en énergie, comme celles proposée par la startup française Mascara (Chartres), utilisent l’énergie solaire afin de réduire l’impact écologique. Cette société utilise également le procédé Osmosun, lequel utilise l’osmose inverse pour débarrasser l'eau de mer ou croupie du sel et des impuretés, une technique employée par environ 80 % des sites de dessalement dans le monde. « Ce procédé a été beaucoup amélioré. Pendant longtemps, dessaler par osmose inverse consommait autant d'énergie que par distillation. Aujourd'hui, l'osmose inverse consomme trois fois moins d'énergie » affirme Quentin RAGETLY, président de Mascara dans La Tribune
« Une technologie qui permet de rejeter dans les milieux marins une eau bien moins salée que celle rejetée par les unités de dessalement traditionnelles, ce qui préserve l’écosystème environnant », précise l’entreprise.
Autre solution, expérimentée par plusieurs villes de France depuis cet été : le recyclage des eaux usées traitées dans les stations d’épuration. D’ordinaire, l’eau de ces stations de dépollution est rejetée dans les rivières voisines. Mais il reste possible après traitement supplémentaire, de s’en servir pour arroser les espaces verts, les zones de culture environnantes, voire … la boire.
C’est le cas notamment à Brest (Finistère), territoire également touché par la sécheresse. Brest Métropole, qui souhaite limiter les prélèvements en eau sur des nappes phréatiques, déjà au plus bas, et réguler les usages d’eau potable, a décidé de maintenir son patrimoine végétal de plus de 900 hectares sur 8 communes, et notamment 400 jeunes arbres, avec les eaux de la station d’épuration de la zone portuaire, habituellement rejetées en rade. Ces eaux non polluées mais impropres à la consommation domestique sont acheminées sur les sites d’arrosage après remplissage de camions-citernes.
Mais la ville des Sable d’Olonne en Vendée va plus loin, selon Vendée Journal en projetant de construire sur son territoire, une « unité d’affinage » de l’eau afin de transformer les eaux usées en eau potable. Une première en France et en Europe.
Pour réaliser ce traitement particulier, le gestionnaire Vendée Eau a confié à Véolia, via un contrat de conception-réalisation-exploitation, la construction de l’unité d’affinage du programme appelé Jourdain, une technique est déjà utilisée dans d’autres pays du monde. Tout un symbole…
« Le programme Jourdain doit permettre l’expérimentation de ce qui pourrait être la réponse aux besoins futurs en eau potable » explique Jacky DALLET, président de Vendée Eau. « Cette alternative présente de nombreux atouts sur les territoires côtiers où les eaux usées sont rejetées en mer ». « L’eau est trop précieuse pour n’être utilisée qu’une fois », ajoute Antoine FRÉROT, PDG de Véolia
Concrètement, une partie des eaux usées sera traitée dans la station d’affinage. Ces eaux seront ensuite acheminées via une canalisation de 25 km, vers une retenue d’eau existante, le barrage du Jaunay, située dans l’arrière-pays vendéen. Elles seront déversées dans ce plan d’eau au bord duquel est installée une unité de production d’eau potable, après passage dans une zone végétalisée.
A ces idées, qui ne manquent pas et qui devraient se faire jour dans les années à venir, s’ajoute le stockage des eaux de pluie, dans des citernes enterrées, qui peut être réutilisé l’été pour arroser le jardin, assurer le niveau d’une piscine (après traitement) ou encore la distribution de l’eau dans la maison pour les toilettes ou le lavage du linge.
Des petites stations plus économes en énergie, comme celles proposée par la startup française Mascara (Chartres), utilisent l’énergie solaire afin de réduire l’impact écologique. Cette société utilise également le procédé Osmosun, lequel utilise l’osmose inverse pour débarrasser l'eau de mer ou croupie du sel et des impuretés, une technique employée par environ 80 % des sites de dessalement dans le monde. « Ce procédé a été beaucoup amélioré. Pendant longtemps, dessaler par osmose inverse consommait autant d'énergie que par distillation. Aujourd'hui, l'osmose inverse consomme trois fois moins d'énergie » affirme Quentin RAGETLY, président de Mascara dans La Tribune
« Une technologie qui permet de rejeter dans les milieux marins une eau bien moins salée que celle rejetée par les unités de dessalement traditionnelles, ce qui préserve l’écosystème environnant », précise l’entreprise.
Autre solution, expérimentée par plusieurs villes de France depuis cet été : le recyclage des eaux usées traitées dans les stations d’épuration. D’ordinaire, l’eau de ces stations de dépollution est rejetée dans les rivières voisines. Mais il reste possible après traitement supplémentaire, de s’en servir pour arroser les espaces verts, les zones de culture environnantes, voire … la boire.
C’est le cas notamment à Brest (Finistère), territoire également touché par la sécheresse. Brest Métropole, qui souhaite limiter les prélèvements en eau sur des nappes phréatiques, déjà au plus bas, et réguler les usages d’eau potable, a décidé de maintenir son patrimoine végétal de plus de 900 hectares sur 8 communes, et notamment 400 jeunes arbres, avec les eaux de la station d’épuration de la zone portuaire, habituellement rejetées en rade. Ces eaux non polluées mais impropres à la consommation domestique sont acheminées sur les sites d’arrosage après remplissage de camions-citernes.
Mais la ville des Sable d’Olonne en Vendée va plus loin, selon Vendée Journal en projetant de construire sur son territoire, une « unité d’affinage » de l’eau afin de transformer les eaux usées en eau potable. Une première en France et en Europe.
Pour réaliser ce traitement particulier, le gestionnaire Vendée Eau a confié à Véolia, via un contrat de conception-réalisation-exploitation, la construction de l’unité d’affinage du programme appelé Jourdain, une technique est déjà utilisée dans d’autres pays du monde. Tout un symbole…
« Le programme Jourdain doit permettre l’expérimentation de ce qui pourrait être la réponse aux besoins futurs en eau potable » explique Jacky DALLET, président de Vendée Eau. « Cette alternative présente de nombreux atouts sur les territoires côtiers où les eaux usées sont rejetées en mer ». « L’eau est trop précieuse pour n’être utilisée qu’une fois », ajoute Antoine FRÉROT, PDG de Véolia
Concrètement, une partie des eaux usées sera traitée dans la station d’affinage. Ces eaux seront ensuite acheminées via une canalisation de 25 km, vers une retenue d’eau existante, le barrage du Jaunay, située dans l’arrière-pays vendéen. Elles seront déversées dans ce plan d’eau au bord duquel est installée une unité de production d’eau potable, après passage dans une zone végétalisée.
A ces idées, qui ne manquent pas et qui devraient se faire jour dans les années à venir, s’ajoute le stockage des eaux de pluie, dans des citernes enterrées, qui peut être réutilisé l’été pour arroser le jardin, assurer le niveau d’une piscine (après traitement) ou encore la distribution de l’eau dans la maison pour les toilettes ou le lavage du linge.