Si chacun fait un geste, on change la ville ; si on s'y met tous, on change le monde ! » C’est le slogan assumé des Incroyables comestibles, un mouvement participatif citoyen de bien commun originaire d’Angleterre, plus précisément de Todmorden, une ville désindustrialisée du nord-ouest anglais, sous le nom « Incredible Edible ». Ce mouvement animé par l’idéal de « nourrir l’humanité de façon saine pour l’homme et pour la planète, localement, en suffisance, dans la joie et la dignité de chacun ». Le mouvement qui s’est implanté partout dans le monde et dans plus de 500 villes françaises, est autonome, totalement apolitique, au sens partisan du terme, non marchand, éthique, solidaire. Bref c’est un grand mouvement citoyen qui « reconnait l’unité de la vie et du genre humain et le rend coresponsables de tout »
Après les jardins ouvriers, apparus à la fin du 19eme siècle aux abords des cités industrielles et minières, devenus depuis les jardins familiaux implantés le plus souvent dans les quartiers populaires, les jardins communautaires qui s’installent dans les années 60-70, les Incroyables Comestibles qui s’installent au cœur même des villes constituent l’agriculture urbaine de troisième génération, « en mode « open source » , c’est-à-dire librement accessible à tous », précisent ceux qui s’investissent dans ces collectifs.
Ce principe qui consiste à semer et laisser la récolte à ceux qui le souhaite, « s’adresse aux « gens ordinaires », simples citoyens du monde, désireux de faire leur part dans la construction d’un nouveau monde » poursuivent les membres du collectif, « un monde qui prend soin de l’humain, qui prend soin de la planète, et qui veille à la juste et équitable répartition des ressources ». En fait il s’adresse à tous les urbains qui veulent se sentir acteur du changement et souhaitent aider leur prochain à se nourrir avec des légumes frais, exempt de produits phytosanitaires, sauf peut-être les gaz d’échappement qu’ils respirent au passage. Mais comme de plus en plus de ville délaissent la voiture thermique au profit de véhicules plus respectueux de l’environnement, cette agriculture urbaine devrait gagner en qualité.
« Chacun peut donc venir participer aux opérations de plantation, chacun peut participer à l’entretien de nos plantations, et chacun peut venir récolter … et ce ne sont pas forcément les mêmes ! » Les Incroyables Comestibles ne plantent donc pas pour eux, mais pour la communauté humaine, tout simplement. Et en sois c’est déjà un geste fort, un gage de solidarité et d’engagement, pour chacun puisse enfin se nourrir à moindre frais.
Mais se cache vraiment derrière les Incroyables Comestibles ? Des centaines de bénévoles et citoyens, actifs dans 25 pays du monde, dont la France, où ils se disent présents dans plus de 500 communes… On en trouve à Angers, Albi, Rennes, La Rochelle, Annecy parmi ces villes. Et parmi celles-ci le village alsacien de Colroy la Roche, premier à s’y mettre en 2012.
A l’exemple des habitants de Todmorden qui ont rendu leur ville de 15 000 âmes, autosuffisante en moins de 3 ans, les citoyens français, conscients eux-aussi que leur planète ne va pas vraiment bien, plantent, arrosent et partagent. Mais pas n’importe comment.
En effet pas question de planter des choux, des salades ou des fraisiers n’importe où sur l’espace public. Il est conseillé d’utiliser un espace privé qui donne sur la voie publique, un bac par exemple, sur lequel on y place un panneau « Nourriture à partager », la marque de fabrique des Incroyables Comestibles, avec une certitude, plus il aura d’adeptes, plus la mairie comprendra qu’elle ferait bien de d'autoriser à investir les zones publiques. Mais ça ne fonctionne pas forcément. Malgré des affirmations écologistes, certaines communes sont rétives à cette initiative qui leur échappe, les élus quoi qu’ils en disent n’aiment pas beaucoup que les initiatives viennent des citoyens, mais plutôt d’eux-mêmes.
Mais pour autant les groupes qui se sont constitués çà et là ne baissent pas les bras. Ils s’ajoutent au nombre croissant de jardins urbains qui voient le jour, sur les terrasse, au pied des immeubles, dans les parkings souterrains désaffectés, lesquels constituent autant de lieu qui permettent de nourrir la ville, en circuit court, avec des produits dont chacun connait la provenance.
Alors, au délire bobo ou jardinage utopique qu’affirment certains, les Incroyables comestibles répondent, « qu’en 2050, deux personnes sur trois habiteront en ville et que les carottes ne poussent pas dans les supermarchés ».
Pour en savoir plus : Incroyables Comestibles
Après les jardins ouvriers, apparus à la fin du 19eme siècle aux abords des cités industrielles et minières, devenus depuis les jardins familiaux implantés le plus souvent dans les quartiers populaires, les jardins communautaires qui s’installent dans les années 60-70, les Incroyables Comestibles qui s’installent au cœur même des villes constituent l’agriculture urbaine de troisième génération, « en mode « open source » , c’est-à-dire librement accessible à tous », précisent ceux qui s’investissent dans ces collectifs.
Ce principe qui consiste à semer et laisser la récolte à ceux qui le souhaite, « s’adresse aux « gens ordinaires », simples citoyens du monde, désireux de faire leur part dans la construction d’un nouveau monde » poursuivent les membres du collectif, « un monde qui prend soin de l’humain, qui prend soin de la planète, et qui veille à la juste et équitable répartition des ressources ». En fait il s’adresse à tous les urbains qui veulent se sentir acteur du changement et souhaitent aider leur prochain à se nourrir avec des légumes frais, exempt de produits phytosanitaires, sauf peut-être les gaz d’échappement qu’ils respirent au passage. Mais comme de plus en plus de ville délaissent la voiture thermique au profit de véhicules plus respectueux de l’environnement, cette agriculture urbaine devrait gagner en qualité.
« En 2050, deux personnes sur trois habiteront en ville et les carottes ne poussent pas dans les supermarchés ».
« Chacun peut donc venir participer aux opérations de plantation, chacun peut participer à l’entretien de nos plantations, et chacun peut venir récolter … et ce ne sont pas forcément les mêmes ! » Les Incroyables Comestibles ne plantent donc pas pour eux, mais pour la communauté humaine, tout simplement. Et en sois c’est déjà un geste fort, un gage de solidarité et d’engagement, pour chacun puisse enfin se nourrir à moindre frais.
Mais se cache vraiment derrière les Incroyables Comestibles ? Des centaines de bénévoles et citoyens, actifs dans 25 pays du monde, dont la France, où ils se disent présents dans plus de 500 communes… On en trouve à Angers, Albi, Rennes, La Rochelle, Annecy parmi ces villes. Et parmi celles-ci le village alsacien de Colroy la Roche, premier à s’y mettre en 2012.
A l’exemple des habitants de Todmorden qui ont rendu leur ville de 15 000 âmes, autosuffisante en moins de 3 ans, les citoyens français, conscients eux-aussi que leur planète ne va pas vraiment bien, plantent, arrosent et partagent. Mais pas n’importe comment.
En effet pas question de planter des choux, des salades ou des fraisiers n’importe où sur l’espace public. Il est conseillé d’utiliser un espace privé qui donne sur la voie publique, un bac par exemple, sur lequel on y place un panneau « Nourriture à partager », la marque de fabrique des Incroyables Comestibles, avec une certitude, plus il aura d’adeptes, plus la mairie comprendra qu’elle ferait bien de d'autoriser à investir les zones publiques. Mais ça ne fonctionne pas forcément. Malgré des affirmations écologistes, certaines communes sont rétives à cette initiative qui leur échappe, les élus quoi qu’ils en disent n’aiment pas beaucoup que les initiatives viennent des citoyens, mais plutôt d’eux-mêmes.
Mais pour autant les groupes qui se sont constitués çà et là ne baissent pas les bras. Ils s’ajoutent au nombre croissant de jardins urbains qui voient le jour, sur les terrasse, au pied des immeubles, dans les parkings souterrains désaffectés, lesquels constituent autant de lieu qui permettent de nourrir la ville, en circuit court, avec des produits dont chacun connait la provenance.
Alors, au délire bobo ou jardinage utopique qu’affirment certains, les Incroyables comestibles répondent, « qu’en 2050, deux personnes sur trois habiteront en ville et que les carottes ne poussent pas dans les supermarchés ».
Pour en savoir plus : Incroyables Comestibles