Les maires sont plutôt bien considérés par leurs administrés (Photo Adobe Stock)
Ce sont eux qui dessinent avec les leurs équipes, les villes et les territoires de demain. Mais d’année en année les dotations financières de l’Etat diminuent et la pression fiscale arrive à son plus haut niveau pour ceux qui les ont portés dans leur siège de maire. Pour ces élus de proximité, la situation n’est pas des plus enviables. Si certains, notamment dans les grandes métropoles, envisagent de briguer un mandat supplémentaire, un nombre croissant d’élus n’a plus envie de porter le lourd fardeau communal. Et pourtant, parmi les élus de la République ce sont les mieux considérés, et de loin, du fait même de leur proximité.
Les prochaines municipales auront lieux courant mars 2020, - la date n’est pas encore officiellement fixée – mais déjà les équipes candidates fourbissent les armes pour leur campagne alors que d’autres, en nombre important, on fait savoir qu’ils raccrochaient l’écharpe tricolore.
C’est dans le cadre de l’Observatoire de la démocratie de proximité, à l’initiative et en partenariat avec l’AMF, que le CEVIPOF/SciencesPo a conduit une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 15 308 Français pour « connaître leurs attentes en vue des prochaines échéances électorales, comprendre le contexte socio- économique local dans lequel les administrés jugent leur maire, et étudier les déterminants du bilan des exécutifs municipaux ».
« La France des territoires est-elle en crise, » questionne Martial FOUCAULT, professeur à SciencesPo et directeur du CEVIPOF ? « La crise des Gilets jaunes et les fortes mobilisations autour de ronds-points au cours des mois de novembre et décembre 2018 ont révélé les difficultés qu’éprouve une part de la population quant à l’accès à un certain nombre de services publics locaux. Les enjeux liés aux transports, mobilités, santé, services publics se sont ajoutés à une pression fiscale croissante pour laisser place à une fracture territoriale explosive ».
Les prochaines municipales auront lieux courant mars 2020, - la date n’est pas encore officiellement fixée – mais déjà les équipes candidates fourbissent les armes pour leur campagne alors que d’autres, en nombre important, on fait savoir qu’ils raccrochaient l’écharpe tricolore.
C’est dans le cadre de l’Observatoire de la démocratie de proximité, à l’initiative et en partenariat avec l’AMF, que le CEVIPOF/SciencesPo a conduit une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 15 308 Français pour « connaître leurs attentes en vue des prochaines échéances électorales, comprendre le contexte socio- économique local dans lequel les administrés jugent leur maire, et étudier les déterminants du bilan des exécutifs municipaux ».
« La France des territoires est-elle en crise, » questionne Martial FOUCAULT, professeur à SciencesPo et directeur du CEVIPOF ? « La crise des Gilets jaunes et les fortes mobilisations autour de ronds-points au cours des mois de novembre et décembre 2018 ont révélé les difficultés qu’éprouve une part de la population quant à l’accès à un certain nombre de services publics locaux. Les enjeux liés aux transports, mobilités, santé, services publics se sont ajoutés à une pression fiscale croissante pour laisser place à une fracture territoriale explosive ».
Préservation de l’environnement et développement ou maintien des services publics de proximité
Le maire est l’interlocuteur politique privilégié des citoyens. Il est en première ligne « pour faire vivre l’esprit décentralisateur de la démocratie », rappelle Martial FOUCAULT. Alors que les communes se regroupent pour constituer des territoires plus puissants, alors que les charges sont croissantes, tant pour les communes elles-mêmes que pour les habitants, les maires et leurs équipes peuvent-ils réanchanter l’idéal politique de proximité ? « Les attentes locales des citoyens sont-elles compatibles avec les compétences des maires », poursuit le directeur du CEVIPOF ? « Quelles sont les priorités d’action publique locale à mener pour réduire les fractures territoriales ? ». Autant de questions qui restent en suspens.
Sur les 15 308 personnes interrogées lors de l'enquête AMF-CEVIPOF/SciencesPo : 75 % manifestent un large sentiment positif (12% excellent et 63% bon) sur le bilan des maires et de leur équipe municipale. Contrairement à une idée reçue, les nouveaux arrivants dans une commune jugent moins sévèrement le bilan de l'action municipale que les personnes installées depuis longtemps.
Le niveau de confiance à l'égard des maires reste toujours le plus élevé (71 %) devant l'ensemble des autres élus, locaux ou nationaux. Si la proximité favorise le lien de confiance, les administrés attendent surtout de l’honneteté (40%) de la part du premier magistrat et quelque soit la taille de la commune. Mais aussi le respect des promesses de campagnes (19%), la proximité (18 %) et la compétence (14 %).
Cette enquête met en évidence deux actions que le maire devra endosser pour les années à venir : la préservation de l’environnement et le développement ou le maintien des services publics de proximité. Elle révèle que les citoyens sont divisés en matière d’intercommunalité : si 70% sont plutôt favorables à des communes plus autonomes, 30% considèrent que l’avenir passe par le regroupement de communes. Les citoyens font preuve d’une forte identité municipale. Ils craignent une trop grande disparité, voire une disparition de services auxquels ils sont très attachés.
Les équipes qui se préparent devront intégrer le fait que 61 % des personnes interrogées souhaitent que leur maire actuel soit de nouveau candidat à l'élection municipale de 2020. Ce taux varie légèrement selon la taille de la commune sachant que le niveau de précarité atténue sensiblement les perspectives de reconduction du maire actuel dans ses fonctions.
L’enquête du CEVIPOF comportait six volets ayant trait à la trajectoire personnelle des répondants vis-à-vis de leur commune, le rôle du maire et de son équipe municipale, les représentations autour du bilan du maire, les aspirations à une démocratie municipale renouvelée, l’appréciation de certaines réformes gouvernementales et l’état d’esprit des habitants de ces territoires. L’Observatoire de la démocratie de proximité interrogera en octobre prochain l’ensemble des maires de France sur le bilan de leur mandat et les orientations souhaitées d’un nouvel acte de décentralisation. L’enquête sera présentée lors du 102e congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France en novembre 2019.
Sur les 15 308 personnes interrogées lors de l'enquête AMF-CEVIPOF/SciencesPo : 75 % manifestent un large sentiment positif (12% excellent et 63% bon) sur le bilan des maires et de leur équipe municipale. Contrairement à une idée reçue, les nouveaux arrivants dans une commune jugent moins sévèrement le bilan de l'action municipale que les personnes installées depuis longtemps.
Le niveau de confiance à l'égard des maires reste toujours le plus élevé (71 %) devant l'ensemble des autres élus, locaux ou nationaux. Si la proximité favorise le lien de confiance, les administrés attendent surtout de l’honneteté (40%) de la part du premier magistrat et quelque soit la taille de la commune. Mais aussi le respect des promesses de campagnes (19%), la proximité (18 %) et la compétence (14 %).
Cette enquête met en évidence deux actions que le maire devra endosser pour les années à venir : la préservation de l’environnement et le développement ou le maintien des services publics de proximité. Elle révèle que les citoyens sont divisés en matière d’intercommunalité : si 70% sont plutôt favorables à des communes plus autonomes, 30% considèrent que l’avenir passe par le regroupement de communes. Les citoyens font preuve d’une forte identité municipale. Ils craignent une trop grande disparité, voire une disparition de services auxquels ils sont très attachés.
Les équipes qui se préparent devront intégrer le fait que 61 % des personnes interrogées souhaitent que leur maire actuel soit de nouveau candidat à l'élection municipale de 2020. Ce taux varie légèrement selon la taille de la commune sachant que le niveau de précarité atténue sensiblement les perspectives de reconduction du maire actuel dans ses fonctions.
L’enquête du CEVIPOF comportait six volets ayant trait à la trajectoire personnelle des répondants vis-à-vis de leur commune, le rôle du maire et de son équipe municipale, les représentations autour du bilan du maire, les aspirations à une démocratie municipale renouvelée, l’appréciation de certaines réformes gouvernementales et l’état d’esprit des habitants de ces territoires. L’Observatoire de la démocratie de proximité interrogera en octobre prochain l’ensemble des maires de France sur le bilan de leur mandat et les orientations souhaitées d’un nouvel acte de décentralisation. L’enquête sera présentée lors du 102e congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France en novembre 2019.
A télécharger : l'enquête du CEVIPOF