L'expérimentation a démarré le 7 février au collège Anne Franck (Photo Meal Canteen)
S’inscrivant dans la démarche « FoodTech », un ensemble d’entrepreneurs et startups du domaine alimentaire qui innovent sur les produits, la distribution, le marché ou le modèle économique, la jeune entreprise « Meal Canteen » de Saint Etienne s’intéresse à la restauration scolaire. Son application qui se décline en un site internet et une application mobile, permet aux utilisateurs des restaurants collectifs de se connecter pour réserver ses plats du lendemain, en fonction des choix proposés par les gestionnaires des services de restauration. Le dispositif qui fait appel au bon sens citoyen, permet aux gestionnaires de connaitre le flux de clients, commander les produits au plus juste et éviter le gaspillage alimentaire.
C’est aussi simple que cela, mais il fallait y penser.D’autant que chaque année, 540 000 tonnes de nourriture sont jetées par la restauration collective, en France. Un coût non négligeable pour des établissements à la recherche de l’équilibre financier sans nuire à la qualité des mets qu’ils proposent.
Depuis le lancement de « Meal Canteen » des milliers d'utilisateurs se sont montrés intéressés par ce service qui leur fait réaliser de véritables économies. C’est le cas des lycées, des restaurants administratifs et des gendarmeries de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’an dernier c’est le Département de la Loire qui s’est lancé dans l’expérimentation pour les services de restauration de ses collèges. Celle-ci a débuté par le collège de La Talaudière, une commune de la métropole stéphanoise. Depuis le 7 février dernier c’est au tour du collège Anne-Franck, à Saint-Just-Saint-Rambert, une autre ville de la Loire, d'adopter l’application pour ses élèves.
Cédric Gailllard, le chef cuisinier d’Anne-Franck mesure l’amélioration qu’apporte cette application au journal Le Progrès : « On fait le fromage à la coupe, on peut donc avoir le nombre exact car une fois coupé, on ne peut pas le représenter. Ça nous permet également de commander le nombre exact de yaourts, fruits et pâtisseries. Ça nous évite surtout de surproduire ».
Et comme la plupart des enfants scolarisés à l’établissement possèdent leur smartphone, il leur suffit de s’inscrire sur la plateforme et choisir le contenu de ses repas chaque jour, entre midi et minuit, pour le lendemain.
Selon les calculs de l’établissement, en novembre 2018, le gaspillage était de 66 grammes, soit en-dessous de la moyenne nationale établie par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Mais peu importe, l’établissement compte bien abaisser la moyenne, voire supprimer les déchets alimentaires liés à la surproduction. D’autant que ce collège a obtenu, en mai dernier, le label E3D (École ou établissement en démarche de développement durable), pour sa démarche en matière de réduction des déchets.
Pour l’établissement scolaire les enjeux sont multiples puisque l’argent économisée permet de réinvestir dans l’achat de produits alimentaires de meilleure qualité comme l’explique Audrey Piazza, gestionnaire de l’établissement, en charge de la restauration scolaire :« On propose 50 % de produits issus de l’agriculture biologique et on essaie de valoriser les produits circuit court». Réduire les déchets produits a aussi un autre avantage. « Le traitement du déchet a un coût. On paie une taxe d’ordures ménagères, au nombre de containers récupérés. Si on diminue les poubelles, ce sera autant d’argent économisé qu’on pourra réinjecter autrement», poursuit la gestionnaire.
Au collège de Saint-Just-Saint-Rambert, 90% des collégiens sont demi-pensionnaires, c’est-à-dire que sur les 726 élèves inscrits, 650 en moyenne, fréquentent le restaurant scolaire chaque jour. S’ils étaient peu nombreux au début, à réserver leurs plats, la prise de conscience s’installe et le nombre est en augmentation régulière observe Audrey Piazza : « le premier jour de l’expérimentation ils étaient 215, le lendemain 217. Je suis plutôt agréablement surpris ». Autre avantage, ce système de réservation permet au cuisinier de mieux appréhender le goût des élèves et de répartir les quantités en conséquence. « On sait désormais que les élèves préfèrent la salade piémontaise aux betteraves. Mais nous savons aussi que, tant que nous n’aurons pas atteint les 500 réservation, il y aura encore du gaspillage», relativise la gestionnaire.
Il reste donc du travail pour convaincre les élèves d’anticiper leur repas et contribuer ainsi à la réduction du gaspillage alimentaire. « Nous savons que nous sommes sur la bonne voie », se rassure l’établissement qui promet de faire un point chaque semaine avec la startup Meal Canteen. Un bilan global de cette expérimentation sera établi en fin d’année scolaire, avec les services du Département de la Loire, avant de décider de poursuivre démarche et l’étendre aux autres établissements du département. Deux autres collèges, à Ennemond-Richard et Saint-Chamond, expérimentent également l'application.
C’est aussi simple que cela, mais il fallait y penser.D’autant que chaque année, 540 000 tonnes de nourriture sont jetées par la restauration collective, en France. Un coût non négligeable pour des établissements à la recherche de l’équilibre financier sans nuire à la qualité des mets qu’ils proposent.
Depuis le lancement de « Meal Canteen » des milliers d'utilisateurs se sont montrés intéressés par ce service qui leur fait réaliser de véritables économies. C’est le cas des lycées, des restaurants administratifs et des gendarmeries de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’an dernier c’est le Département de la Loire qui s’est lancé dans l’expérimentation pour les services de restauration de ses collèges. Celle-ci a débuté par le collège de La Talaudière, une commune de la métropole stéphanoise. Depuis le 7 février dernier c’est au tour du collège Anne-Franck, à Saint-Just-Saint-Rambert, une autre ville de la Loire, d'adopter l’application pour ses élèves.
Cédric Gailllard, le chef cuisinier d’Anne-Franck mesure l’amélioration qu’apporte cette application au journal Le Progrès : « On fait le fromage à la coupe, on peut donc avoir le nombre exact car une fois coupé, on ne peut pas le représenter. Ça nous permet également de commander le nombre exact de yaourts, fruits et pâtisseries. Ça nous évite surtout de surproduire ».
« Le traitement du déchet a un coût. On paie une taxe d’ordures ménagères, au nombre de containers récupérés ».
Et comme la plupart des enfants scolarisés à l’établissement possèdent leur smartphone, il leur suffit de s’inscrire sur la plateforme et choisir le contenu de ses repas chaque jour, entre midi et minuit, pour le lendemain.
Selon les calculs de l’établissement, en novembre 2018, le gaspillage était de 66 grammes, soit en-dessous de la moyenne nationale établie par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Mais peu importe, l’établissement compte bien abaisser la moyenne, voire supprimer les déchets alimentaires liés à la surproduction. D’autant que ce collège a obtenu, en mai dernier, le label E3D (École ou établissement en démarche de développement durable), pour sa démarche en matière de réduction des déchets.
Pour l’établissement scolaire les enjeux sont multiples puisque l’argent économisée permet de réinvestir dans l’achat de produits alimentaires de meilleure qualité comme l’explique Audrey Piazza, gestionnaire de l’établissement, en charge de la restauration scolaire :« On propose 50 % de produits issus de l’agriculture biologique et on essaie de valoriser les produits circuit court». Réduire les déchets produits a aussi un autre avantage. « Le traitement du déchet a un coût. On paie une taxe d’ordures ménagères, au nombre de containers récupérés. Si on diminue les poubelles, ce sera autant d’argent économisé qu’on pourra réinjecter autrement», poursuit la gestionnaire.
Au collège de Saint-Just-Saint-Rambert, 90% des collégiens sont demi-pensionnaires, c’est-à-dire que sur les 726 élèves inscrits, 650 en moyenne, fréquentent le restaurant scolaire chaque jour. S’ils étaient peu nombreux au début, à réserver leurs plats, la prise de conscience s’installe et le nombre est en augmentation régulière observe Audrey Piazza : « le premier jour de l’expérimentation ils étaient 215, le lendemain 217. Je suis plutôt agréablement surpris ». Autre avantage, ce système de réservation permet au cuisinier de mieux appréhender le goût des élèves et de répartir les quantités en conséquence. « On sait désormais que les élèves préfèrent la salade piémontaise aux betteraves. Mais nous savons aussi que, tant que nous n’aurons pas atteint les 500 réservation, il y aura encore du gaspillage», relativise la gestionnaire.
Il reste donc du travail pour convaincre les élèves d’anticiper leur repas et contribuer ainsi à la réduction du gaspillage alimentaire. « Nous savons que nous sommes sur la bonne voie », se rassure l’établissement qui promet de faire un point chaque semaine avec la startup Meal Canteen. Un bilan global de cette expérimentation sera établi en fin d’année scolaire, avec les services du Département de la Loire, avant de décider de poursuivre démarche et l’étendre aux autres établissements du département. Deux autres collèges, à Ennemond-Richard et Saint-Chamond, expérimentent également l'application.