La ville de Pontevedra en Espagne, paradis des piétons (photo Adobe Stock)
Alors qu’il y a quelques années, la voiture était plébiscitée par une majorité de citoyens en âge de conduire, que ce soit pour les grands et petits déplacements, voici que les Français sont de plus en plus nombreux à penser que la voiture n’a plus sa place en ville. Un constat qui va dans le sens d’une ville plus agréable à vivre, loin des embouteillages et de la pollution que la voiture engendre. Et même si les voitures émettent moins de gaz toxique, - les voitures électriques étant de plus en plus nombreuses en site urbain -, les habitants veulent retrouver le calme et le plaisir de pouvoir se promener à pied, à vélo ou à trottinettes sans être gênés par des véhicules malgré tout bruyants et qui encombrent parfois les trottoirs.
Bon ce n’est pas encore une généralité, mais de plus en plus d’urbains n’ont pas de voiture, pour une question de coûts, ou ne la sorte que pour les grandes occasions ou longs trajets, préférant utiliser les transports en commun, plus nombreux et plus confortables, prendre une bicyclette ou faire de la marche à pied. « C’est plus agréable et bon pour la santé », argumentent ceux qui ont choisi de ne plus circuler en ville au volant d’une voiture, fut-elle électrique.
Il semble lointain le temps où le président Pompidou disait, en inaugurant le salon de l’auto : « Que voulez-vous, le Français aime la bagnole… ». Désormais les Français veulent que les villes soient de plus en plus végétalisées et que l’on rende chaque quartier autonome et écologiquement durable. C’est le point fort qui ressort du vote des 4000 français interrogés par l’Université de la Ville de Demain, une collecte d’informations citoyenne qui fait apparaitre que près de 40% des français seraient favorable à une ville sans voitures.
En même temps ce n’est pas vraiment une surprise. Il suffit de se promener sur les plateaux piétonniers de centre-ville et de voir chacun plus détendu dès lors qu’il peut se déplacer plus librement, sortir d’un magasin sans se faire faucher par une voiture ou s’arrêter tranquillement à la terrasse d’un café pour admirer le quartier. Les zones piétonnes connaissent le succès, alors qu'il y a quelques décennies les commerçants n'y étaient pas favorables, alors que les zones mixtes permettant de partager la rue entre les automobiles, les piétons et les vélos ont plus de difficulté à s’implanter et fonctionner correctement. Question de mentalité. Mais celle-ci évolue, heureusement.
Reste que si ce chiffre interpelle, il n’est envisageable que si les gestionnaires des villes organisent mieux les transports en commun et la circulation des vélos avec des pistes sécurisées, et surtout de faciliter la vie des automobilistes en dehors et aux abords des villes. Mais c’est réalisable. La ville espagnole de Pontevedra (83 000 habitants) est aujourd’hui le paradis des piétons. En vingt ans cette ville qui a aménagé de vastes parkings gratuits aux abords, a réduit son trafic automobile de 90%.
Alors, contrairement à une idée reçue, les Français ne sont pas si réfractaires aux réformes concernant la transition écologique de leur ville. Ils sont même d’accord pour la valorisation des mobilités douces en ville, le développement du ferroviaire et la multimodalité. Et quand l’une des propositions évoque « des villes sans voiture avec des routes aménagées seulement pour les vélos, trottinettes, piétons, bus, trams et ambulances », ils sont 38 % à la soutenir
Se débarrasser de la voiture, remplacer les parkings extérieurs par des parcs et aménager les parkings souterrain, on pourrait presque le penser puisque 80 % approuvent la nécessité d’«une offre de transports publics abordable, avec une desserte régulière permettant à chacun de se passer d’une voiture ». 7 sur 10 réclament un « grand plan ferroviaire » qui remettent les TER en avant et 1 sur 4 estimerait bon de remplacer les places de stationnement par des espaces verts.
« Le sujet central n’est pas tant la voiture que la place qui lui est dédiée dans les zones urbaines », révèle Canal + dans son webmagazine Détours. Si quatre Français sur dix, seraient favorable à l’interdiction de la voiture sur un trajet pourvue en transports en commun, les trois quarts, plébiscitent la construction de parkings en extérieur des agglomérations, de préférence gratuits et reliés aux trams et trains.
Selon Détours, « le but avoué de cette enquête était d’alimenter les propositions des candidats à l’élection présidentielle sachant que peu d’entre-eux, se sont avancés à parler de mobilité en dehors des questions de carburant ». Reste que ce baromètre pourrait intéresser les maires qui pourraient s’en saisir pour la fin de leur mandature, en 2026.
Bon ce n’est pas encore une généralité, mais de plus en plus d’urbains n’ont pas de voiture, pour une question de coûts, ou ne la sorte que pour les grandes occasions ou longs trajets, préférant utiliser les transports en commun, plus nombreux et plus confortables, prendre une bicyclette ou faire de la marche à pied. « C’est plus agréable et bon pour la santé », argumentent ceux qui ont choisi de ne plus circuler en ville au volant d’une voiture, fut-elle électrique.
Il semble lointain le temps où le président Pompidou disait, en inaugurant le salon de l’auto : « Que voulez-vous, le Français aime la bagnole… ». Désormais les Français veulent que les villes soient de plus en plus végétalisées et que l’on rende chaque quartier autonome et écologiquement durable. C’est le point fort qui ressort du vote des 4000 français interrogés par l’Université de la Ville de Demain, une collecte d’informations citoyenne qui fait apparaitre que près de 40% des français seraient favorable à une ville sans voitures.
En même temps ce n’est pas vraiment une surprise. Il suffit de se promener sur les plateaux piétonniers de centre-ville et de voir chacun plus détendu dès lors qu’il peut se déplacer plus librement, sortir d’un magasin sans se faire faucher par une voiture ou s’arrêter tranquillement à la terrasse d’un café pour admirer le quartier. Les zones piétonnes connaissent le succès, alors qu'il y a quelques décennies les commerçants n'y étaient pas favorables, alors que les zones mixtes permettant de partager la rue entre les automobiles, les piétons et les vélos ont plus de difficulté à s’implanter et fonctionner correctement. Question de mentalité. Mais celle-ci évolue, heureusement.
« Le sujet central n’est pas tant la voiture que la place qui lui est dédiée dans les zones urbaines »
Reste que si ce chiffre interpelle, il n’est envisageable que si les gestionnaires des villes organisent mieux les transports en commun et la circulation des vélos avec des pistes sécurisées, et surtout de faciliter la vie des automobilistes en dehors et aux abords des villes. Mais c’est réalisable. La ville espagnole de Pontevedra (83 000 habitants) est aujourd’hui le paradis des piétons. En vingt ans cette ville qui a aménagé de vastes parkings gratuits aux abords, a réduit son trafic automobile de 90%.
Alors, contrairement à une idée reçue, les Français ne sont pas si réfractaires aux réformes concernant la transition écologique de leur ville. Ils sont même d’accord pour la valorisation des mobilités douces en ville, le développement du ferroviaire et la multimodalité. Et quand l’une des propositions évoque « des villes sans voiture avec des routes aménagées seulement pour les vélos, trottinettes, piétons, bus, trams et ambulances », ils sont 38 % à la soutenir
Se débarrasser de la voiture, remplacer les parkings extérieurs par des parcs et aménager les parkings souterrain, on pourrait presque le penser puisque 80 % approuvent la nécessité d’«une offre de transports publics abordable, avec une desserte régulière permettant à chacun de se passer d’une voiture ». 7 sur 10 réclament un « grand plan ferroviaire » qui remettent les TER en avant et 1 sur 4 estimerait bon de remplacer les places de stationnement par des espaces verts.
« Le sujet central n’est pas tant la voiture que la place qui lui est dédiée dans les zones urbaines », révèle Canal + dans son webmagazine Détours. Si quatre Français sur dix, seraient favorable à l’interdiction de la voiture sur un trajet pourvue en transports en commun, les trois quarts, plébiscitent la construction de parkings en extérieur des agglomérations, de préférence gratuits et reliés aux trams et trains.
Selon Détours, « le but avoué de cette enquête était d’alimenter les propositions des candidats à l’élection présidentielle sachant que peu d’entre-eux, se sont avancés à parler de mobilité en dehors des questions de carburant ». Reste que ce baromètre pourrait intéresser les maires qui pourraient s’en saisir pour la fin de leur mandature, en 2026.
BON A SAVOIR
L’Université de la Ville de Demain est organisée par la Fondation Palladio, créée en 2008, sous l’égide de la Fondation de France, autour de l’enjeu majeur du 21e siècle qu’est la construction de la Ville et des lieux de vie. Avec sa mission d’intérêt général, elle est un lieu singulier qui mobilise et rassemble tous secteurs et métiers concernés par la problématique immobilière et urbaine (aménagement, architecture, assurance, banque, construction, énergie, environnement, immobilier, ingénierie, logistique, numérique, transport, urbanisme…), les pouvoirs publics, le monde associatif, les chercheurs et les médias.
Cette université est organisée en partenariat avec La Fabrique de la Cité , un think tank dédié à la prospective et aux innovations urbaines.
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