Dans le mouvement de la transformation numériques des territoires et d'innovation urbaine surnommée « la ville intelligente », la dynamique repose, depuis l’essor du numérique, sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Selon les observateurs, dont je fais partie, ce développement devrait permettre une meilleure gestion urbaine grâce à la captation et à l'analyse d’informations. Celui-ci s'appuiera sur la centralisation des données via une plate-forme digitale unique à laquelle collaboreront trois acteurs du territoire : les citoyens, les élus et les entreprises.
Ces données pourront permettre d’alerter sur un problème de mobilité (bouchons, accident, défaillance de réseau, …). Elle permettront d'élaborer et de maintenir une carte collaborative mise à jour en temps réel, d'afficher la pollution de l'air et le niveau sonore, les difficultés de trafic, proposer des points d'intérêt (histoire, gastronomie, architecture, événement, …), signaler et géolocaliser les lieux d'incidents afin de d'accompagner les services de secours et la population, informer sur les conditions météorologiques et proposer des itinéraires adaptés.
En assurant une bonne gestion de cette mine d’informations, ces systèmes faciliteront la prise de décision des administrateurs des territoires et les modes de gouvernance. Ils permettront d’améliorer les services existants tout en rendant de nouveaux services à la collectivité : gestion de bornes de recharge de véhicules électriques, éclairage public, vidéosurveillance, gestion des péages urbains, stationnement, alertes civiles, gestion des déchets, etc. Quant aux habitants, ils pourront profiter des réductions de consommation d’énergie et d’eau, du traitement des déchets, facilitation des déplacements urbains, sécurité, etc.que peuvent procurer une gestion plus efficiente.
De plus en plus d'élus locaux s'engagent dans cette démarche afin de rendre leur territoire plus attractif. Pour réussir, la Smart City devra donc tendre vers l’efficacité dans le partage des informations, vers une ville durable avec une gestion des infrastructures communicante et adaptative permettant d'améliorer la qualité de vie des citoyens tout en préservant leur 'environnement.
Le territoire intelligent doit se construire autour des usages de ses habitants
Ainsi, la ville devra être aménagée ou construite en fonction des préoccupations des habitants dans tous les domaines, avec notamment une amélioration de la santé, des modes de déplacement plus doux, la création et le maintien des espaces naturels. Elle devra également réduire les circuits alimentaire et garantir leur qualité, prévoir une proximité entre les lieux de travail, de loisirs et d’habitation. Enfin elle créera des emplois locaux et durables afin de se rendre moins vulnérable aux crises économiques mondiales.
Le territoire intelligent sera donc bien celui qui se reconstruit autour des usages de ses habitants, lesquels ne seront plus considérés comme des consommateurs mais comme les partenaires de son développement. Cette place nouvelle leur sera accordée grâce à l'ouverture des moyens d’information, avec à la clef la participation de chacun.
Ces interactions passent par la bonne utilisation des réseaux sociaux, ceux que nous connaissons mais aussi ceux que les citoyens élaborent pour favoriser leurs relations communautaires ou extra communautaires. Ils se présentent comme un atout indispensable pour mieux appréhender et concevoir nos territoires de demain. www.localinfo.fr, un média participatif auquel je contribue, est l'un des exemples de ces réseaux sociaux créés par les citoyens pour partager les initiatives de chacun. Cette plateforme qui permet d’échanger, de partager et de se renseigner sur divers thématiques et actualités a été créé par une startup française. Ces outils devront permettre à chaque citoyen de connaître, d’analyser et d’influer sur les données de son environnement.