La ville intelligente et connectée est celle qui est en adéquation avec les usages des citoyens (Crédit photo Pixabay)
Les innovations vont engager les villes dans une transition qui devront permettre d’optimiser les transports, de favoriser l'intermodalité et de réaliser des économies d'énergie. De nouveaux modes de consommation, de nouvelles façons de vivre au quotidien, de partager des intérêts communs autour des événements culturels, sportifs, éducatifs .... voient le jour. Les villes considèrent qu’elles sont de plus en plus intelligentes grâce à l’IoT et aux innovations numériques que nous retrouvons dans les rues, les bâtiments, les entreprises, les administrations…
Aux portes de la smart city nous retrouvons souvent : « plus d’informations et de confort pour les citoyens, moins de pollution avec une meilleure consommation d’énergie pour la planète ». Sont-ce les seuls critères que nous devons prendre en compte pour rendre la cité plus intelligente ? L’efficience de la mobilité, de la consommation d’énergie, de la sécurité, ne suffisent pas
La ville intelligente doit offrir à ses habitants une qualité de vie maximale avec un contrôle de la consommation des ressources grâce à une combinaison intelligente des infrastructures (transports, énergie, communication, etc) aux différents niveaux hiérarchiques (bâtiment, quartier, ville et territoire). Aujourd’hui nos territoires sont responsables de 70 à 80% des émissions de gaz à effets de serre selon certaines études.
Le concept de ville intelligente n'est pas nouveau, mais une récente prise de conscience environnementale aidée par les progrès technologiques peut favoriser et faciliter le quotidien des citoyens. L'utilisation intelligente de nos technologies doit nous permettre une meilleure prise en main de la gestion des ressources naturelles, en raison du réchauffement climatique et du risque de pénurie qui est devenue une prioritaire aujourd’hui. La ville durable est une ville qui utilise les ressources en énergie de façon efficace grâce aux nouvelles technologies, notamment de l'information, et tend vers une indépendance des énergies fossiles.
La Smart City relève-telle de l’intelligence collective ou se résume-t-elle finalement à une gestion optimisée des flux via l’outil numérique ? La question n’est malheureusement pas si tranchée. Personnellement je pense que nous pouvons en déduire deux visions de la Smart City qui s'opposent parfois alors qu'elles devraient être complémentaires. Alors technologie versus citoyens ?
Aujourd’hui certaines villes lancent de projets opérationnels qui ne répondent pas nécessairement aux besoins des citoyens. Citons pour exemple l’application Optimod’Lyon : application mobile unique qui permet de calculer son déplacement en temps réel quels que soient le ou les modes de transport utilisés. Cette application a nécessité 3 ans de travail pour s’entendre dire qu’elle est peu utilisée, car trop complexe, semble-t-il, pour l’usager.
La ville connectée et durable est aussi censée favoriser la démocratie participative, même constat : l’outil est là mais toujours sans tenir compte des usages et du réel besoin des citoyens. Pour participer, par exemple à un vote sur des options de budget de sa commune, il faut en être averti donc être abonné à la newsletter de la commune, être évidemment équipé d’un ordinateur ou d’un smartphone et avoir le bagage suffisant en termes de vocabulaires sur le numérique. Faute d’information suffisante, d’effort réel de pédagogie et de vulgarisation, beaucoup de citoyens ne se sentent pas concernés. On cite souvent comme exemple de succès, l’expérience du budget participatif de la Ville de Paris pour lequel 7,5 % « seulement » des Parisiens ont voté en 2017. Cela peut sembler paradoxal mais cette proportion est en réalité très élevée par rapport à ce qu’on observe ailleurs avec ce type de consultation.
Il me semble donc nécessaire d’utiliser l’intelligence collective, en partant des besoins et des usages des citoyens pour que la Smart City ne génère pas des hordes d’« exclus numériques » qui auront toutes les bonnes raisons de combattre les décisions de leurs édiles. Donc, il ne suffit pas de connecter une ville pour la rendre plus intelligente. Entre enjeux environnementaux et citoyens, exigences de rentabilité et cyberrisques, la Smart City se cherche encore.
Tony Canadas
Fondateur de l'association LVIC
Chroniqueur du média participatif VeiTech
Aux portes de la smart city nous retrouvons souvent : « plus d’informations et de confort pour les citoyens, moins de pollution avec une meilleure consommation d’énergie pour la planète ». Sont-ce les seuls critères que nous devons prendre en compte pour rendre la cité plus intelligente ? L’efficience de la mobilité, de la consommation d’énergie, de la sécurité, ne suffisent pas
La ville intelligente doit offrir à ses habitants une qualité de vie maximale avec un contrôle de la consommation des ressources grâce à une combinaison intelligente des infrastructures (transports, énergie, communication, etc) aux différents niveaux hiérarchiques (bâtiment, quartier, ville et territoire). Aujourd’hui nos territoires sont responsables de 70 à 80% des émissions de gaz à effets de serre selon certaines études.
Le concept de ville intelligente n'est pas nouveau, mais une récente prise de conscience environnementale aidée par les progrès technologiques peut favoriser et faciliter le quotidien des citoyens. L'utilisation intelligente de nos technologies doit nous permettre une meilleure prise en main de la gestion des ressources naturelles, en raison du réchauffement climatique et du risque de pénurie qui est devenue une prioritaire aujourd’hui. La ville durable est une ville qui utilise les ressources en énergie de façon efficace grâce aux nouvelles technologies, notamment de l'information, et tend vers une indépendance des énergies fossiles.
La Smart City relève-telle de l’intelligence collective ou se résume-t-elle finalement à une gestion optimisée des flux via l’outil numérique ? La question n’est malheureusement pas si tranchée. Personnellement je pense que nous pouvons en déduire deux visions de la Smart City qui s'opposent parfois alors qu'elles devraient être complémentaires. Alors technologie versus citoyens ?
Aujourd’hui certaines villes lancent de projets opérationnels qui ne répondent pas nécessairement aux besoins des citoyens. Citons pour exemple l’application Optimod’Lyon : application mobile unique qui permet de calculer son déplacement en temps réel quels que soient le ou les modes de transport utilisés. Cette application a nécessité 3 ans de travail pour s’entendre dire qu’elle est peu utilisée, car trop complexe, semble-t-il, pour l’usager.
La ville connectée et durable est aussi censée favoriser la démocratie participative, même constat : l’outil est là mais toujours sans tenir compte des usages et du réel besoin des citoyens. Pour participer, par exemple à un vote sur des options de budget de sa commune, il faut en être averti donc être abonné à la newsletter de la commune, être évidemment équipé d’un ordinateur ou d’un smartphone et avoir le bagage suffisant en termes de vocabulaires sur le numérique. Faute d’information suffisante, d’effort réel de pédagogie et de vulgarisation, beaucoup de citoyens ne se sentent pas concernés. On cite souvent comme exemple de succès, l’expérience du budget participatif de la Ville de Paris pour lequel 7,5 % « seulement » des Parisiens ont voté en 2017. Cela peut sembler paradoxal mais cette proportion est en réalité très élevée par rapport à ce qu’on observe ailleurs avec ce type de consultation.
Il me semble donc nécessaire d’utiliser l’intelligence collective, en partant des besoins et des usages des citoyens pour que la Smart City ne génère pas des hordes d’« exclus numériques » qui auront toutes les bonnes raisons de combattre les décisions de leurs édiles. Donc, il ne suffit pas de connecter une ville pour la rendre plus intelligente. Entre enjeux environnementaux et citoyens, exigences de rentabilité et cyberrisques, la Smart City se cherche encore.
Tony Canadas
Fondateur de l'association LVIC
Chroniqueur du média participatif VeiTech