Un dessin vaut mieux qu'un long discours, une reprise en dessin de l'étude du CREDOC par Julie Boiveau
Des seniors plus nombreux et qui consomment beaucoup plus, malgré l’incertitude de leur pouvoir d’achat, c’est ce qu’ont compris les acteurs du réseau « Silver Eco » des Pays de la Loire qui participait à la journée organisée ce 9 juin à la CCI de Maine et Loire par les structures régionales (CCI, Chambre des Métiers, CRESS, Gérontopôle, Caisse d’Epargne ) avec Angers Loire Développement (ALDEV) et le cabinet d’architectes nantais AIA. (Voir la vidéo de Laurence Cerné, responsable de la rencontre en fin de sujet)
Une étape angevine, riche d'enseignements, organisée autour de deux temps forts : « les marchés d’avenir pour les seniors », avec la présentation de l’étude du Credoc sur l’économie au service du bien vieillir, traduction de la «Silver Economie », et l’accueil d’une sélection de jeunes entreprises installées sur le territoire ligérien, lesquelles s’investissent déjà dans cette filière porteuse.
« Il ressort de notre étude qu’en 2025, 41 % de la population française aura plus de 50 ans », affirmait Franck Lehuédé, chargé d’étude au Credoc et chef de projets seniors. « Les Silvers réaliseront 51 % des dépenses de consommation. Leur poids dans les dépenses de santé, l’alimentation, les loisirs, les assurances, les services dont ceux à la personne, l’équipement du foyer et la communication sera encore supérieur ».
De quoi susciter la convoitise des entreprises de la filière, mais aussi celles qui, grâce à l’apport technologique, peuvent y trouver une réelle opportunité. Du tapis de détection connecté, en passant par les chaussures qui détectent les problème de stabilité, le vélo permettant d’accompagner le vieillissement, ou les réseaux sociaux et l’habitat partagé, il a matière à de véritables marchés, créateurs de richesses et d’emploi. Les jeunes entreprises étaient là pour le démontrer.
Mais pour autant, si les seniors qui arrivent sur le marché n’ont pas le même mode de vie que leurs parents, - ils vivent plus vieux, ont une éducation différente et une santé meilleure -, les dépenses qu’ils peuvent engager, sont différentes selon les tranches d’âge comme le précise Franck Lehuédé. « Les évolutions de dépenses seront différentes selon que l’on appartient à la catégorie des « Silvers actifs » (50-64 ans), des jeunes retraités (65-74 ans), les retraités âgés en couple (75-84 ans) ou seuls (plus de 85 ans). Ces tranches d’âges et leur niveau de vie, impactent à la fois leur niveau de dépenses, la nature de leurs besoins et leur attentes vis-à-vis des produits et services, mais aussi des entreprises ou organismes qui leurs proposent ».
Si les seniors « baby boomer » consomment beaucoup plus et sont différents de leurs parents, le point à prendre en compte, selon les intervenants de cette journée, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à vouloir vieillir et terminer leur vie à domicile. « D’où l’intérêt d’anticiper l’équipement de sa maison et de ne pas attendre que le besoin se fasse réellement sentir, car plus l'âge avance moins on a envie de le faire, comme le montre l'étude », ajoute le chargé le chargé d’étude du Credoc. Une donnée qui n’échappe pas aux urbanistes, architectes et gestionnaires des villes, le seniors étant des citoyens comme les autres, plus nombreux et dont il faudra bien accompagner le vieillissement de la vie, en favorisant les équipements intergénérationnel et plus les maisons de retraite, considéré par plusieurs comme de zones d’exclusion.
Et ce choix de vivre sa vieillesse à domicile ne concerne pas que les territoires urbains, elle impacte aussi le fonctionnement des zones rurales et notamment des petits bourgs et hameaux où cohabitent personnes âgées et jeunes couples à la recherche d’un loyer moins élevé que dans les villes. Un sujet que connaissent bien Vanessa Rocton et Fabienne Joubrel, conseillères en développement des entreprises à la CMA de la Mayenne.
« Nous travaillons sur un département rural avec une population de plus de 60 ans qui veut vivre le plus longtemps possible à domicile dans des villages qui n’ont plus de commerces. Il faut donc trouver des solutions pour qu’elles puissent se faire livrer les produits de première nécessité », explique Vanessa Rocton. « Nous avons réunis les habitants et les artisans commerçants, mais aussi des entreprises de service, afin de trouver des solutions acceptables pour tous ». Un projet sera donc étudié par la collectivité, sur la base du rapport des conseillères. Et celui-ci ne pourra pas s’appuyer sur la technologie, tout au moins dans l'immédiat, « car peu de seniors ruraux ont une connexion internet et savent se servir d’un smartphone », ajoute Fabienne Joubrel.
Si le marché est bien là et se fera de plus en plus important dans les années à venir, reste à faire communiquer tout le monde, notamment les entreprises, les donneurs d’ordres, les prescripteurs et le secteur médicosocial. « C’est le sens de cette journée qui permet de mettre en réseau tous les acteurs dans des relations B to B ou B to C, avec en point commun l’habitat sur lequel viennent se greffer le lien social et la mobilité », conclut Valérie Audegond, en charge de la filière économie des acteurs de la Silver économie.
Une étape angevine, riche d'enseignements, organisée autour de deux temps forts : « les marchés d’avenir pour les seniors », avec la présentation de l’étude du Credoc sur l’économie au service du bien vieillir, traduction de la «Silver Economie », et l’accueil d’une sélection de jeunes entreprises installées sur le territoire ligérien, lesquelles s’investissent déjà dans cette filière porteuse.
« Il ressort de notre étude qu’en 2025, 41 % de la population française aura plus de 50 ans », affirmait Franck Lehuédé, chargé d’étude au Credoc et chef de projets seniors. « Les Silvers réaliseront 51 % des dépenses de consommation. Leur poids dans les dépenses de santé, l’alimentation, les loisirs, les assurances, les services dont ceux à la personne, l’équipement du foyer et la communication sera encore supérieur ».
De quoi susciter la convoitise des entreprises de la filière, mais aussi celles qui, grâce à l’apport technologique, peuvent y trouver une réelle opportunité. Du tapis de détection connecté, en passant par les chaussures qui détectent les problème de stabilité, le vélo permettant d’accompagner le vieillissement, ou les réseaux sociaux et l’habitat partagé, il a matière à de véritables marchés, créateurs de richesses et d’emploi. Les jeunes entreprises étaient là pour le démontrer.
Mais pour autant, si les seniors qui arrivent sur le marché n’ont pas le même mode de vie que leurs parents, - ils vivent plus vieux, ont une éducation différente et une santé meilleure -, les dépenses qu’ils peuvent engager, sont différentes selon les tranches d’âge comme le précise Franck Lehuédé. « Les évolutions de dépenses seront différentes selon que l’on appartient à la catégorie des « Silvers actifs » (50-64 ans), des jeunes retraités (65-74 ans), les retraités âgés en couple (75-84 ans) ou seuls (plus de 85 ans). Ces tranches d’âges et leur niveau de vie, impactent à la fois leur niveau de dépenses, la nature de leurs besoins et leur attentes vis-à-vis des produits et services, mais aussi des entreprises ou organismes qui leurs proposent ».
« Mettre en réseau tous les acteurs de la Silver économie, avec l’habitat comme point commun »
Si les seniors « baby boomer » consomment beaucoup plus et sont différents de leurs parents, le point à prendre en compte, selon les intervenants de cette journée, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à vouloir vieillir et terminer leur vie à domicile. « D’où l’intérêt d’anticiper l’équipement de sa maison et de ne pas attendre que le besoin se fasse réellement sentir, car plus l'âge avance moins on a envie de le faire, comme le montre l'étude », ajoute le chargé le chargé d’étude du Credoc. Une donnée qui n’échappe pas aux urbanistes, architectes et gestionnaires des villes, le seniors étant des citoyens comme les autres, plus nombreux et dont il faudra bien accompagner le vieillissement de la vie, en favorisant les équipements intergénérationnel et plus les maisons de retraite, considéré par plusieurs comme de zones d’exclusion.
Et ce choix de vivre sa vieillesse à domicile ne concerne pas que les territoires urbains, elle impacte aussi le fonctionnement des zones rurales et notamment des petits bourgs et hameaux où cohabitent personnes âgées et jeunes couples à la recherche d’un loyer moins élevé que dans les villes. Un sujet que connaissent bien Vanessa Rocton et Fabienne Joubrel, conseillères en développement des entreprises à la CMA de la Mayenne.
« Nous travaillons sur un département rural avec une population de plus de 60 ans qui veut vivre le plus longtemps possible à domicile dans des villages qui n’ont plus de commerces. Il faut donc trouver des solutions pour qu’elles puissent se faire livrer les produits de première nécessité », explique Vanessa Rocton. « Nous avons réunis les habitants et les artisans commerçants, mais aussi des entreprises de service, afin de trouver des solutions acceptables pour tous ». Un projet sera donc étudié par la collectivité, sur la base du rapport des conseillères. Et celui-ci ne pourra pas s’appuyer sur la technologie, tout au moins dans l'immédiat, « car peu de seniors ruraux ont une connexion internet et savent se servir d’un smartphone », ajoute Fabienne Joubrel.
Si le marché est bien là et se fera de plus en plus important dans les années à venir, reste à faire communiquer tout le monde, notamment les entreprises, les donneurs d’ordres, les prescripteurs et le secteur médicosocial. « C’est le sens de cette journée qui permet de mettre en réseau tous les acteurs dans des relations B to B ou B to C, avec en point commun l’habitat sur lequel viennent se greffer le lien social et la mobilité », conclut Valérie Audegond, en charge de la filière économie des acteurs de la Silver économie.
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