Les associations altermondialistes n'ont pas pu approcher le Premier ministre et son Secrétaire d'Etat au numérique...
Après le développement de la machine à vapeur et de la mécanisation à partir du XVIIIe siècle, puis de l’électricité à la fin du XIXe siècle et l’automatisation au XXe siècle, la nouvelle révolution serait fondée sur l'usine intelligente, l'« industrie 4.0 »caractérisée par une interconnexion des machines et des systèmes au sein des sites de production mais aussi entre eux et l’extérieur. Le concept a été mis en évidence pour la première fois lors la foire de Hanovre (Salon de la technologie industrielle) de 2011. En 2013, un rapport décrivant le concept a été présenté par un groupe de travail transdisciplinaire à la foire de Hanovre, selon un bulletin de l’ambassade de France en Allemagne.
Personne n’en doute, cette nouvelle industrie va profondément bouleverser notre société, développant de nouveaux usages, favorisant la croissance économique et créant des emplois. C’est le bon côté des choses et l’on ne peut que s’en féliciter. Mais d'un autre point de vue n’oublions pas que cette révolution va laisser sur le carreau des populations défavorisées au profit de pays développés dont le mode de vie est lié à a consommation. Sans oublier les risques climatiques et d’inhumanité qu'elle entraînera.
« Derrière les nouvelles technologies de l'information et de la télécommunication se cachent l'explosion de la consommation de métaux non renouvelables, la violation des droits humains et l'aggravation du changement climatique », dénoncent Alma Dufour, des Amis de la Terre – France et Benoît Bricard, du collectif Justice Justice Climatique.
Saisissant l’opportunité de ce « Davos de l’électronique », comme le qualifiait le maire d’Angers, Christophe Béchu, les représentants de ces deux structures altermondialistes ont tenté de faire passer un message auprès des délégations internationales et des membres du Gouvernement français présents sur les lieux et notamment Le Premier ministre, Edouard Philippe, le secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi et le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances Benjamin Griveaux.
C’était sans compter sur les importantes forces de polices déployées sur les lieux pour l’occasion. « Nous n’avons pas pu nous approcher à moins de 500 m des lieux. Nous avons tenté par la rivière (la Maine – NDLR), mais la police fluviale nous a stoppé. Nous avons tout juste pu déployer une banderole qu’ils n’ont certainement pas vu », précise Benoît Bricard.
« Entre 1900 et 2000, la population a quadruplé mais la consommation des métaux (nécessaires à cette industrie – NDLR) a été multipliée par 19, avec ce qu’elle entraine en matière de financement de groupes armés, travail d’enfants et d’écosystèmes dévastés », poursuit Benoit Dufour. « Elle contribue également de façon importante au dérèglement climatique : l'extraction des composants et la fabrication d'un ordinateur portable émettent 100 fois plus de gaz à effet de serre qu'un an d'utilisation »
Alma Dufour des Amis de la Terre-France ajoute : « Le stockage des données générées par les objets connectés est responsable de 2% des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale et cette tendance risque d'augmenter fortement ». S’il reste possible de réduire cette consommation énergétique, celle-ci nécessite le plus souvent des évolutions technologiques encore plus gourmandes en métaux rares et émissions de CO2 que l’équation en devient impossible. « Il est donc nécessaire de penser à réduire le coût environnemental global de l'électronique dès maintenant », poursuivent les Amis de la Terre.
En conséquence les Amis de la Terre-France et Justice Climatique Angers demandent aux entreprises et aux pouvoirs publics de promouvoir l'allongement de la durée de vie des équipements électriques et électroniques, (des solutions existent déjà (*)), de leur logiciel d'exploitation et leur conception en vue de la réparation et de l'évolutivité. Ils demandent également l'augmentation significative du recyclage des métaux stratégiques et leur réincorporation dans les produits.
Sans vouloir stopper cette révolution industrielle incontournable, Justice Climatique Angers plaide pour que la place du numérique et des nouvelles technologies dans la société (contrôle des données, robotisation, surexposition publicitaire), fasse l'objet d'une réflexion stratégique pour en réduire les impacts.
(*) Fairphone, vers un téléphone équitable et L'Increvable : un lave-linge créé pour durer 50 ans
Personne n’en doute, cette nouvelle industrie va profondément bouleverser notre société, développant de nouveaux usages, favorisant la croissance économique et créant des emplois. C’est le bon côté des choses et l’on ne peut que s’en féliciter. Mais d'un autre point de vue n’oublions pas que cette révolution va laisser sur le carreau des populations défavorisées au profit de pays développés dont le mode de vie est lié à a consommation. Sans oublier les risques climatiques et d’inhumanité qu'elle entraînera.
« Derrière les nouvelles technologies de l'information et de la télécommunication se cachent l'explosion de la consommation de métaux non renouvelables, la violation des droits humains et l'aggravation du changement climatique », dénoncent Alma Dufour, des Amis de la Terre – France et Benoît Bricard, du collectif Justice Justice Climatique.
Saisissant l’opportunité de ce « Davos de l’électronique », comme le qualifiait le maire d’Angers, Christophe Béchu, les représentants de ces deux structures altermondialistes ont tenté de faire passer un message auprès des délégations internationales et des membres du Gouvernement français présents sur les lieux et notamment Le Premier ministre, Edouard Philippe, le secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi et le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances Benjamin Griveaux.
C’était sans compter sur les importantes forces de polices déployées sur les lieux pour l’occasion. « Nous n’avons pas pu nous approcher à moins de 500 m des lieux. Nous avons tenté par la rivière (la Maine – NDLR), mais la police fluviale nous a stoppé. Nous avons tout juste pu déployer une banderole qu’ils n’ont certainement pas vu », précise Benoît Bricard.
« Il est nécessaire de penser à réduire le coût environnemental global de l'électronique dès maintenant »
« Entre 1900 et 2000, la population a quadruplé mais la consommation des métaux (nécessaires à cette industrie – NDLR) a été multipliée par 19, avec ce qu’elle entraine en matière de financement de groupes armés, travail d’enfants et d’écosystèmes dévastés », poursuit Benoit Dufour. « Elle contribue également de façon importante au dérèglement climatique : l'extraction des composants et la fabrication d'un ordinateur portable émettent 100 fois plus de gaz à effet de serre qu'un an d'utilisation »
Alma Dufour des Amis de la Terre-France ajoute : « Le stockage des données générées par les objets connectés est responsable de 2% des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale et cette tendance risque d'augmenter fortement ». S’il reste possible de réduire cette consommation énergétique, celle-ci nécessite le plus souvent des évolutions technologiques encore plus gourmandes en métaux rares et émissions de CO2 que l’équation en devient impossible. « Il est donc nécessaire de penser à réduire le coût environnemental global de l'électronique dès maintenant », poursuivent les Amis de la Terre.
En conséquence les Amis de la Terre-France et Justice Climatique Angers demandent aux entreprises et aux pouvoirs publics de promouvoir l'allongement de la durée de vie des équipements électriques et électroniques, (des solutions existent déjà (*)), de leur logiciel d'exploitation et leur conception en vue de la réparation et de l'évolutivité. Ils demandent également l'augmentation significative du recyclage des métaux stratégiques et leur réincorporation dans les produits.
Sans vouloir stopper cette révolution industrielle incontournable, Justice Climatique Angers plaide pour que la place du numérique et des nouvelles technologies dans la société (contrôle des données, robotisation, surexposition publicitaire), fasse l'objet d'une réflexion stratégique pour en réduire les impacts.
(*) Fairphone, vers un téléphone équitable et L'Increvable : un lave-linge créé pour durer 50 ans