EsaConnect : le numérique pour améliorer la compétitivité et la rentabilité de l’exploitation agricole


Rédigé par Yannick Sourisseau le Samedi 3 Décembre 2016 à 15:17

La seconde édition de l’agriculture connectée qui se tenait début décembre à l’Ecole Supérieure d’Agriculture d’Angers s’installe désormais dans le paysage de l’écosystème numérique. Cette seconde édition a tenté de répondre à deux questions : la coopération entre deux agriculteurs et les relations entre producteurs et consommateurs. Essai transformé pour l’économiste Karine Daniel.


Un poussin connecté pour mieux gérer l'alimentation de la population avicole
Installés en dehors des grands centres urbains, on pourrait les croire en marge de la révolution technologique qui s’opère. Et non, de plus en plus d’exploitants agricoles s’intéressent aux objets connectés et ce qu’ils peuvent apporter en matière de réduction du coût d'exploitation. Et dans un monde agricole en crise, tout ce qui peut permettre aux exploitants de vivre décemment de leur production est salutaire.

Permettre aux professionnels de la filière agricole de mieux maitriser la mutation technologique et d’en tirer un profit substantiel, c’est l’enjeu de l’Ecole Supérieure d’Agriculture d’Angers, formatrice des futurs ingénieurs agricole et organisatrice d’EsaConnect, le rendez-vous de l’agriculture connectée.

« Les objets connectés ne vont pas résoudre les problèmes structurels de l’agriculture, par contre ça participe à un mouvement de fond d’économie des ressources », explique Karine Daniel, économiste et directrice de recherche au LARESS, organisatrice avec Roger Le Guen, sociologue et titulaire de la Chaire de mutation agricole à l’ESA, de ce rendez-vous de l’agriculture connectée. « Quand on pilote son exploitation de manière fine, on économise des intrants, de l’alimentation, de l’argent et ça se traduit en terme de rentabilité et compétitivité ».

L’objectif de cette journée qui s’est concrétisée comme l’an dernier par des tables rondes, des rencontres, des présentations de projets d’étudiants et de start-up qui s’investissent dans la filière agricole, le végétal, l’élevage, la viticulture.Tous ceux qui permettent a l’agriculture de s’affirmer comme un secteur économique comme les autres, créateur d’emplois et économique viable, loin des clichés qu’on lui prête trop souvent. Et quand on se rappelle qu’ils sont à la base de notre alimentation, c’est plutôt rassurant.

« Depuis plus d’un siècle, l’agriculture a inventé et développé de multiples formes de collaboration », poursuivent les organisateurs. « Le développement exponnentiel du numérique mettent avant de nouvelles formes de collaboration permises par la circulation d’informations et de données qui peuvent amplifier ou réintérroger les formes de coopération à l’oeuvre dans la sphère numérique ».

Certes, ce n’est pas encore la panacée, mais avec le pragmatisme qu’on lui connait l’agriculteur commence a prendre la mesure de l’enjeu et ce que le numérique peut lui apporter, le plus souvent avec des coûts d’investissement abordables, même par les petites exploitations.

« Nous avons souhaité apporter une contribution originale à l’étude de l’impact de la numérisation sur les activités agricoles sur les activités agricoles », ajoute Patrick Vincent le directeur général de l’ESA. 

« Nous allons vers une évolution profonde de la pratique de pilotage du chef d’exploitation », poursuit le directeur. « L’ESA par son implication dans la formation supérieure dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’agro non alimentaire de doit d’être particulièrement attentive et réactive ». Les participants rencontrés sur place sont unanimes : « l’EsaConnect est devenu un rendez-vous important qui permet de prendre conscience de l’évolution technologique qui se met en place dans les campagnes  et dans l’industrie associée ».

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Karine Daniel, économiste et économiste et directrice de recherche au LARESS - ESA





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