La Faculté de Droit et de Science Politique de Corse (photo service communication université)
Dans un monde bouleversé par la digitalisation, c’est une formation pour le moins en phase avec son temps qui a été orchestrée par la Faculté de Droit et Science Politique de l’Université de Corse. Lancé en septembre 2018 sur le campus de Corte, un Master mention « Droit du numérique, Parcours Services et tiers de confiance numériques » a été imaginé sur-mesure pour répondre aux enjeux juridiques de la numérisation de notre société. Son objectif : former des juristes capables d’appréhender l’environnement numérique de manière pluridisciplinaire. « Notre ambition a été d’apporter, à travers une formation innovante, des réponses aux questions que la transformation numérique pose au droit », explique André Giudicelli, professeur de droit privé et sciences criminelles et responsable pédagogique de ce Master. « C’est une problématique qui nous concerne tous et nécessite la création d’outils spécifiques permettant de mener une réflexion sur ces évolutions ». Au programme, bon nombre d’enseignements d’actualité : la protection des données personnelles, la cybersécurité, les technologies disruptives, l’archivage électronique, l’identité numérique, la cybercriminalité…
Le concept est clair : il s’agit de donner aux étudiants des connaissances juridiques et des compétences leur permettant d’appréhender les difficultés soulevées par la mise en œuvre des technologies de l’information. La formation proposée à l’Université de Corse revêt à ce titre un aspect particulièrement novateur. L’approche juridique est en effet combinée à l’apprentissage de connaissance des enjeux techniques, économiques et sociaux en associant la théorie et la pratique à travers des stages en entreprise ou au sein de collectivités.
« Dans chaque domaine où le droit s’applique, la question du numérique se pose », considère maître Eric Caprioli, avocat à la cour de Paris, spécialisé en droit des nouvelles technologies, de l’information et de la communication, et qui est l’un des intervenants professionnels du master. « Ces évolutions créent des besoins, notamment en matière de juristes et d’avocats délégués à la protection des données. À travers ses diverses spécificités, la formation mise sur pied à l’Université de Corse est une formation pilote à l‘échelle de la France ».
Eric Caprioli connaît bien le sujet. Membre de la délégation française aux Nations-Unies en matière de droit du commerce électronique depuis 1993, ce docteur en droit, habilité à diriger des recherches, donne des cours dans ce Master depuis l’ouverture de la formation. Selon ce juriste, les besoins suscités par cette transformation numérique de la société sont prégnants et vont crescendo. En effet, si l’association française des délégués à la protection des données à caractère personnel recensait 2500 délégués en 2018, celle-ci a franchi à ce jour le cap des 5000 membres, tous professionnels de la loi Information & Libertés et du règlement général sur la protection des données. « Chaque jour, le numérique crée de nouvelles situations spécifiques qui requièrent l’éclairage du droit », développe Eric Caprioli. « C’est par exemple le cas de l’expression sur les réseaux sociaux, qui a pris une importance décuplée ces dernières années ».
Une demande croissante devenue synonyme de débouchés professionnels pour bon nombre de juristes qui ont fait de cette matière une spécialité. Cabinets d’avocats spécialisés, entreprises d’archivage, administration des collectivités locales… les perspectives sont multiples, tant le numérique touche désormais chaque domaine d’activité de la société. Léa Coutray de Pradel en a bien conscience. Originaire d’Aquitaine, cette jeune étudiante du Master 2 « Droit du numérique Parcours Services et tiers de confiance numériques » n’a d’ailleurs pas hésité à franchir la mer pour poursuivre sa formation juridique en Corse et obtenir cette spécialisation.
« Le droit du numérique est une discipline innovante qu’il nous appartient encore d’explorer », estime Léa Coutray de Pradel, forte de son expérience de déléguée de cette promotion de Master. « Cette formation inédite nous permet de balayer entièrement cet univers dématérialisé et d’acquérir des connaissances devenues indispensables au fonctionnement du monde des entreprises et des administrations ».
Des connaissances que l’Université de Corse a d’ores et déjà commencé à approfondir en développant des échanges scientifiques et une expertise d’enseignement en la matière. Afin de créer un lieu de réflexion visant à irriguer les formations initiales et à éclairer les enjeux qui se poseront à terme, une chaire sur le thème de la « confiance numérique », placée sous la responsabilité d’André Giudicelli et de Eric Caprioli, a été inaugurée en septembre 2018 sur le campus de Corte.
Philippe ROCCHI
Chargé de communication
Université de Corse Pasquale Paoli
Le concept est clair : il s’agit de donner aux étudiants des connaissances juridiques et des compétences leur permettant d’appréhender les difficultés soulevées par la mise en œuvre des technologies de l’information. La formation proposée à l’Université de Corse revêt à ce titre un aspect particulièrement novateur. L’approche juridique est en effet combinée à l’apprentissage de connaissance des enjeux techniques, économiques et sociaux en associant la théorie et la pratique à travers des stages en entreprise ou au sein de collectivités.
« Dans chaque domaine où le droit s’applique, la question du numérique se pose », considère maître Eric Caprioli, avocat à la cour de Paris, spécialisé en droit des nouvelles technologies, de l’information et de la communication, et qui est l’un des intervenants professionnels du master. « Ces évolutions créent des besoins, notamment en matière de juristes et d’avocats délégués à la protection des données. À travers ses diverses spécificités, la formation mise sur pied à l’Université de Corse est une formation pilote à l‘échelle de la France ».
Eric Caprioli connaît bien le sujet. Membre de la délégation française aux Nations-Unies en matière de droit du commerce électronique depuis 1993, ce docteur en droit, habilité à diriger des recherches, donne des cours dans ce Master depuis l’ouverture de la formation. Selon ce juriste, les besoins suscités par cette transformation numérique de la société sont prégnants et vont crescendo. En effet, si l’association française des délégués à la protection des données à caractère personnel recensait 2500 délégués en 2018, celle-ci a franchi à ce jour le cap des 5000 membres, tous professionnels de la loi Information & Libertés et du règlement général sur la protection des données. « Chaque jour, le numérique crée de nouvelles situations spécifiques qui requièrent l’éclairage du droit », développe Eric Caprioli. « C’est par exemple le cas de l’expression sur les réseaux sociaux, qui a pris une importance décuplée ces dernières années ».
Une demande croissante devenue synonyme de débouchés professionnels pour bon nombre de juristes qui ont fait de cette matière une spécialité. Cabinets d’avocats spécialisés, entreprises d’archivage, administration des collectivités locales… les perspectives sont multiples, tant le numérique touche désormais chaque domaine d’activité de la société. Léa Coutray de Pradel en a bien conscience. Originaire d’Aquitaine, cette jeune étudiante du Master 2 « Droit du numérique Parcours Services et tiers de confiance numériques » n’a d’ailleurs pas hésité à franchir la mer pour poursuivre sa formation juridique en Corse et obtenir cette spécialisation.
« Le droit du numérique est une discipline innovante qu’il nous appartient encore d’explorer », estime Léa Coutray de Pradel, forte de son expérience de déléguée de cette promotion de Master. « Cette formation inédite nous permet de balayer entièrement cet univers dématérialisé et d’acquérir des connaissances devenues indispensables au fonctionnement du monde des entreprises et des administrations ».
Des connaissances que l’Université de Corse a d’ores et déjà commencé à approfondir en développant des échanges scientifiques et une expertise d’enseignement en la matière. Afin de créer un lieu de réflexion visant à irriguer les formations initiales et à éclairer les enjeux qui se poseront à terme, une chaire sur le thème de la « confiance numérique », placée sous la responsabilité d’André Giudicelli et de Eric Caprioli, a été inaugurée en septembre 2018 sur le campus de Corte.
Philippe ROCCHI
Chargé de communication
Université de Corse Pasquale Paoli
A propos de l’Università di Corsica Pasquale Paoli
Fondée en 1765 et rouverte en 1981, l’Università di Corsica Pasquale Paoli est aujourd’hui une structure de formation et de recherche résolument ancrée dans son territoire, en prise directe avec les grandes problématiques locales et internationales. Pour ouvrir la voie de la réussite, de l’insertion et de l’émancipation à ses 4700 étudiants, l’Université de Corse s’est dotée des moyens appropriés, en termes institutionnels, avec un accès à l’autonomie parmi les toutes premières universités ; en termes scientifiques, avec une politique de recherche déclinée en 8 projets structurants et labellisés par le CNRS ; et en termes éducatifs, avec plus de 100 diplômes répartis en 4 grands domaines fondamentaux, qui incluent des formations professionnalisantes et des enseignements de pointe comme une première année de santé, ou une Ecole d’ingénieurs. Ces orientations stratégiques répondent à une volonté de faire fructifier les compétences acquises depuis près de 40 ans. C’est pourquoi l’impact territorial de l’Université de Corse est indissociable de sa lisibilité internationale, marquée par notre participation active à des réseaux de partenaires mondiaux : notre Université fait partie de l’Association de Recherche et de Coopération Euro-Méditerranée (avec Sorbonne Université, l'Université Côte d'Azur, l'Université de Toulon et les Universités de Gênes, Turin et Pise) ; elle a fondé le Réseau d’Excellence des Territoires Insulaires (RETI) qui rassemble aujourd’hui 28 universités insulaires dans le monde.