Le masque modifié, présenté par son concepteur (Photo Isinnova)
Transformer des masques de plongée, type « snorkeling », ceux qui font le succès de l’enseigne Décathlon l'été venu, en respirateurs artificiels, pour compléter ceux des services hospitaliers dont manque cruellement notre voisin italien, on pourrait croire à une blague de mauvais goût. Le très sérieux quotidien Italien le Corriere della Serra, qui présente l’initiative, n’a pas pour habitude de diffuser des fausses nouvelles. Surtout en pareille circonstance.
L’idée a d’abord germé dans la tête de Renato Favero, ancien médecin chef de l’hôpital de Gardone Vol Trompia, dans la province de Brescia, ville située en Lombardie, l’une des régions les plus frappée par la pandémie de Covid-19. « Construire un masque respiratoire d’urgence en réadaptant un masque de snorkeling déjà dans le commerce, c’est une idée aussi simple que géniale », souligne le quotidien milanais
Pour mettre en pratique son idée, l’ancien praticien s’est rapproché des ingénieurs de la société Isinnova, une entreprise de Brescia qui dispose d’imprimantes 3D pour fabriquer les pièces nécessaires à la transformation du masque. « La semaine dernière, le Dr Favero est venu nous proposer son idée. Il avait entendu parler de notre entreprise par un médecin de l'hôpital de Chiari, un établissement pour lequel nous avons fabriqué en urgence des valves pour respirateurs avec nos imprimantes 3D », raconte Alessandro Coraioli, ingénieur matériaux à Isinnova. « Nous avons analysé la proposition avec le médecin et nous avons conclu que le masque Decathlon Easybreath était celui qui correspondait le mieux à nos besoins, car il est très répandu. L’enseigne Décathlon nous ont dit qu'ils en avaient des dizaines de milliers en stock, et nous ils ont fourni le dessin CAO du produit ».
Dans le cas présent il s’agit donc de transformer un produit grand public pour en faire un produit chirurgical utilisable par le corps médical, pour suppléer le manque d’appareillages respiratoires, afin de répondre à l’urgence des hôpitaux italiens. Chaque seconde compte et tous les moyens sont bons.
Après avoir démonté le masque et fabriqué les accessoires permettant de le raccorder aux équipements hospitaliers, des prototypes ont été testés à l'hôpital de Chiari. « Le projet fonctionne. La protection civile de Brescia a déjà acheté 500 masques auprès de Decathlon. Nous nous chargeons de fournir les accessoires gratuitement », précise Alessandro Coraioli. « Nous avons demandé de l'aide à des entreprises de la région qui possèdent des imprimantes 3D, car nous ne pouvons pas répondre à une telle demande par nous-mêmes ». Cette fabrication a été lancée dans le cadre du FabLab Brescia
Après avoir fait breveter les valves qui permettent la modification, « pour éviter toute spéculation », les ingénieurs ont mis sur leur site web les instructions pour construire ce respirateur occasionnel. Sa conception et son utilisation restant libre afin que tous les hôpitaux puissent en profiter. Toutefois, les concepteurs précisent que cet appareil est une solution extrême, pour faire face à l’urgence. « Les hôpitaux possèdent de nombreux appareils certifiés par les services de santé, il faut qu’ils les préfèrent à notre masque non agréé », précise l’ingénieur d’Isinnova. D’ailleurs les patients qui acceptent l’utilisation de ce masque non certifié doivent signer une décharge.
Thierry Cariou, Directeur immobilier d'Angers Decathlon, site proche de notre rédaction, que nous avons contacté, se félicite que cette initiative puisse soulager les patients italiens. « Tant mieux si ça fonctionne », déclare ce dernier qui avait déjà entendu parler de l'initiative italienne. « Une des vertus de ce qui nous arrive en ce moment est bel et bien l’inventivité, face à l’adversité », conclut le directeur angevin.
L’idée a d’abord germé dans la tête de Renato Favero, ancien médecin chef de l’hôpital de Gardone Vol Trompia, dans la province de Brescia, ville située en Lombardie, l’une des régions les plus frappée par la pandémie de Covid-19. « Construire un masque respiratoire d’urgence en réadaptant un masque de snorkeling déjà dans le commerce, c’est une idée aussi simple que géniale », souligne le quotidien milanais
Pour mettre en pratique son idée, l’ancien praticien s’est rapproché des ingénieurs de la société Isinnova, une entreprise de Brescia qui dispose d’imprimantes 3D pour fabriquer les pièces nécessaires à la transformation du masque. « La semaine dernière, le Dr Favero est venu nous proposer son idée. Il avait entendu parler de notre entreprise par un médecin de l'hôpital de Chiari, un établissement pour lequel nous avons fabriqué en urgence des valves pour respirateurs avec nos imprimantes 3D », raconte Alessandro Coraioli, ingénieur matériaux à Isinnova. « Nous avons analysé la proposition avec le médecin et nous avons conclu que le masque Decathlon Easybreath était celui qui correspondait le mieux à nos besoins, car il est très répandu. L’enseigne Décathlon nous ont dit qu'ils en avaient des dizaines de milliers en stock, et nous ils ont fourni le dessin CAO du produit ».
« Une des vertus de ce qui nous arrive en ce moment est bel et bien l’inventivité, face à l’adversité ».
Dans le cas présent il s’agit donc de transformer un produit grand public pour en faire un produit chirurgical utilisable par le corps médical, pour suppléer le manque d’appareillages respiratoires, afin de répondre à l’urgence des hôpitaux italiens. Chaque seconde compte et tous les moyens sont bons.
Après avoir démonté le masque et fabriqué les accessoires permettant de le raccorder aux équipements hospitaliers, des prototypes ont été testés à l'hôpital de Chiari. « Le projet fonctionne. La protection civile de Brescia a déjà acheté 500 masques auprès de Decathlon. Nous nous chargeons de fournir les accessoires gratuitement », précise Alessandro Coraioli. « Nous avons demandé de l'aide à des entreprises de la région qui possèdent des imprimantes 3D, car nous ne pouvons pas répondre à une telle demande par nous-mêmes ». Cette fabrication a été lancée dans le cadre du FabLab Brescia
Après avoir fait breveter les valves qui permettent la modification, « pour éviter toute spéculation », les ingénieurs ont mis sur leur site web les instructions pour construire ce respirateur occasionnel. Sa conception et son utilisation restant libre afin que tous les hôpitaux puissent en profiter. Toutefois, les concepteurs précisent que cet appareil est une solution extrême, pour faire face à l’urgence. « Les hôpitaux possèdent de nombreux appareils certifiés par les services de santé, il faut qu’ils les préfèrent à notre masque non agréé », précise l’ingénieur d’Isinnova. D’ailleurs les patients qui acceptent l’utilisation de ce masque non certifié doivent signer une décharge.
Thierry Cariou, Directeur immobilier d'Angers Decathlon, site proche de notre rédaction, que nous avons contacté, se félicite que cette initiative puisse soulager les patients italiens. « Tant mieux si ça fonctionne », déclare ce dernier qui avait déjà entendu parler de l'initiative italienne. « Une des vertus de ce qui nous arrive en ce moment est bel et bien l’inventivité, face à l’adversité », conclut le directeur angevin.