Angers, une ville historique et moderne, toute en douceur, où il fait bon vivre (photo d'archive A l'Ouest Images)
Le secret était bien gardé et d’aucuns pensaient qu’il le serait jusqu’à la Connected Week, organisée à Angers du 16 au 24 novembre prochain. Mais le choix du consortium gagnant devait être au préalable approuvé par le conseil communautaire. C’est donc ce mardi 12 novembre que ce dernier a annoncé, lors de sa séance mensuelle, le lauréat du marché public global de performance lancé le 18 décembre 2018. Il s’agit du consortium piloté par Engie. Celui-ci aura donc pour mission d’aider la ville d’Angers et sa métropole à mettre en place « des outils permettant une gestion efficiente des ressources et la création de nouveaux services aux usagers ». C’est ce qu’avait annoncé le maire-président, Christophe Béchu devant un partenaire de 200 professionnels intéressés par le sujet en fin d’année dernière.
Sans ambages, le maire président avait annoncé qu’il souhaitait faire du territoire angevin, « le premier territoire intelligent de France ». Rien que ça. De quoi susciter l’intérêt des grands groupes de l’énergie, des communications, du bâtiment et des transports, c’est-à-dire tous ceux qui voient dans la Smart City un marché très fleurissant.
« L’ambition de ce projet de territoire intelligent est bien entendu de répondre aux défis environnementaux, économiques et démographiques du territoire angevin », avait confié alors Constance Nebbula, l'élue municipale déléguée à l'économie numérique et l'innovation de la ville d'Angers, très impliquée dans cette démarche qui donne une vision sans précédent au territoire angevin. « Surtout, nous voulons adopter une approche globale, au niveau d’Angers Loire Métropole pour mobiliser efficacement toutes les infrastructures pour qu’elles soient efficientes et fédérer ce qui se fait de meilleur chez nous ».
L’appel d’offre lancé, onze consortiums ont alors déposé une offre et quatre seulement ont été jugés recevables par la commission d’appel d’offres de la métropole angevine réunie le 25 février dernier. Il s’agissait essentiellement d’entreprises du secteur énergétique et du BTP : EDF (avec Citelum, Veolia Eau et Veolia Propreté), Vinci (avec Cegelec IBDL, Orange et Saur), Engie (avec Suez et La Poste) et enfin Bouygues (avec Aximum). Après remise d’un d’un imposant dossier et la phase de dialogue compétitif, lancée en mai, afin d’auditionner chaque candidat, le Conseil communautaire a tranché.
« Pas surprenant » pour Renald Werquin, directeur opérationnel de l’association PAVIC, structure locale qui se positionne depuis plusieurs années pour aider les entreprises dans leurs démarches d’appropriation du territoire. « Compte tenu ambition de la collectivité en matière de gestion efficiente des ressources, il me semblait normal de retenir une entreprise plutôt positionnée dans le secteur énergétique ». C’est donc chose faite, Engie et Suez étant des leaders mondiaux dans le secteur de l’énergie.
Selon ce qu’avait indiqué Jean-Marc Verchère, adjoint à la Ville d’Angers en charge de la Voirie, du Stationnement et des Bâtiments sur le site web d’Angers Loire Métropole, lors du lancement de ce marché basé sur la performance, « le lauréat se verra confier la conception, la fourniture et l’exploitation d’une plateforme de monitoring urbain et de gestion des données, mais aussi la pose et la maintenance des capteurs ». En clair il aidera l’agglomération à construire son territoire intelligent, avec un objectif prioritaire : « rendre l’action publique plus efficace et moins couteuse », en agissant sur plusieurs vecteurs : l’énergie et l’habitat, l’environnement et l’habitat. Pour ce projet l’agglo entend investir 178 millions d’euros HT (dont une tranche ferme de 121 millions d’euros HT) sur douze ans.
Pour le conseil d’agglomération, ce projet majeur vise trois objectifs : « économiser les ressources pour accélérer la transition écologique du territoire, améliorer et proposer de nouveaux services aux habitants par une action publique plus efficace et plus proche des attentes, optimiser la gestion du service public et ses coûts de fonctionnement, par la modernisation des moyens d’action et des process qui permettront d’importantes économies d’énergie ».
Et les habitants dans tout ça ? Certes ils pourront profiter de services innovants qui en principe doivent correspondre à leurs attentes. Mais faut-il pour cela les interroger sur ce qu’ils attendent réellement en matière de développement de leur ville. Et pas si sûr que les ambitions du maire-président et l’appétit des groupes industriels retenus soient en adéquation avec les souhaits des usagers, même si la ville soutient les initiatives citoyennes en matière d’amélioration de leur environnement en leur attribuant un budget spécifique. Une initiative sommes toutes intéressante, mais qu’il conviendra de suivre de près pour éviter qu’elle ne se transforme en gouffre financier, sans réel profit pour les citoyens, premiers concernés par ce marché.
Sans ambages, le maire président avait annoncé qu’il souhaitait faire du territoire angevin, « le premier territoire intelligent de France ». Rien que ça. De quoi susciter l’intérêt des grands groupes de l’énergie, des communications, du bâtiment et des transports, c’est-à-dire tous ceux qui voient dans la Smart City un marché très fleurissant.
« L’ambition de ce projet de territoire intelligent est bien entendu de répondre aux défis environnementaux, économiques et démographiques du territoire angevin », avait confié alors Constance Nebbula, l'élue municipale déléguée à l'économie numérique et l'innovation de la ville d'Angers, très impliquée dans cette démarche qui donne une vision sans précédent au territoire angevin. « Surtout, nous voulons adopter une approche globale, au niveau d’Angers Loire Métropole pour mobiliser efficacement toutes les infrastructures pour qu’elles soient efficientes et fédérer ce qui se fait de meilleur chez nous ».
L’appel d’offre lancé, onze consortiums ont alors déposé une offre et quatre seulement ont été jugés recevables par la commission d’appel d’offres de la métropole angevine réunie le 25 février dernier. Il s’agissait essentiellement d’entreprises du secteur énergétique et du BTP : EDF (avec Citelum, Veolia Eau et Veolia Propreté), Vinci (avec Cegelec IBDL, Orange et Saur), Engie (avec Suez et La Poste) et enfin Bouygues (avec Aximum). Après remise d’un d’un imposant dossier et la phase de dialogue compétitif, lancée en mai, afin d’auditionner chaque candidat, le Conseil communautaire a tranché.
« Rendre l’action publique plus efficace et moins couteuse »
« Pas surprenant » pour Renald Werquin, directeur opérationnel de l’association PAVIC, structure locale qui se positionne depuis plusieurs années pour aider les entreprises dans leurs démarches d’appropriation du territoire. « Compte tenu ambition de la collectivité en matière de gestion efficiente des ressources, il me semblait normal de retenir une entreprise plutôt positionnée dans le secteur énergétique ». C’est donc chose faite, Engie et Suez étant des leaders mondiaux dans le secteur de l’énergie.
Selon ce qu’avait indiqué Jean-Marc Verchère, adjoint à la Ville d’Angers en charge de la Voirie, du Stationnement et des Bâtiments sur le site web d’Angers Loire Métropole, lors du lancement de ce marché basé sur la performance, « le lauréat se verra confier la conception, la fourniture et l’exploitation d’une plateforme de monitoring urbain et de gestion des données, mais aussi la pose et la maintenance des capteurs ». En clair il aidera l’agglomération à construire son territoire intelligent, avec un objectif prioritaire : « rendre l’action publique plus efficace et moins couteuse », en agissant sur plusieurs vecteurs : l’énergie et l’habitat, l’environnement et l’habitat. Pour ce projet l’agglo entend investir 178 millions d’euros HT (dont une tranche ferme de 121 millions d’euros HT) sur douze ans.
Pour le conseil d’agglomération, ce projet majeur vise trois objectifs : « économiser les ressources pour accélérer la transition écologique du territoire, améliorer et proposer de nouveaux services aux habitants par une action publique plus efficace et plus proche des attentes, optimiser la gestion du service public et ses coûts de fonctionnement, par la modernisation des moyens d’action et des process qui permettront d’importantes économies d’énergie ».
Et les habitants dans tout ça ? Certes ils pourront profiter de services innovants qui en principe doivent correspondre à leurs attentes. Mais faut-il pour cela les interroger sur ce qu’ils attendent réellement en matière de développement de leur ville. Et pas si sûr que les ambitions du maire-président et l’appétit des groupes industriels retenus soient en adéquation avec les souhaits des usagers, même si la ville soutient les initiatives citoyennes en matière d’amélioration de leur environnement en leur attribuant un budget spécifique. Une initiative sommes toutes intéressante, mais qu’il conviendra de suivre de près pour éviter qu’elle ne se transforme en gouffre financier, sans réel profit pour les citoyens, premiers concernés par ce marché.