Des consommateurs de plus en plus vigilants, qui veulent manger bon. (photo Pour Nourrir Demain)
Ils sont de plus en plus nombreux à déambuler dans les allées des supermarchés, le smartphone à la main pour scanner les code-barres des produits alimentaires, afin d’adopter des habitudes alimentaires et d’hygiène, plus saines. Ces consommateurs eco-responsables utilisent YUKA une application pour mobile développée par une petite entreprise éco-citoyenne, laquelle s’appuie sur Open Food Facts, un projet associatif qui alimente une base de données libre et collaborative. Le but de cette base accessible directement, mais moins conviviale que Yuka, c’est de rendre l’industrie alimentaire plus ouverte et plus transparente.
Un pavé dans la mare qui n’est pas du goûts des industriels de l’agro-alimentaire et de la grande distribution, cette application dont l’objectif est avant de faire prendre conscience, risque à termes de leur faire perdre des parts de marché. Même si ces derniers ont l’obligation de jouer la carte de la transparence en affichant des compositions plus claires, tant dans les ingrédients que leur provenance et informations nutritionnelles, ils ne se précipitent pas pour jouer la transparence totale. D’où l’intérêt de ces applications citoyennes qui jouent leur rôle d’informateur et de lanceur d’alerte.
La grande distribution qui commercialise des produits sous ses propres marques a bien compris l’enjeu et s’est empressée de diffuser ses propres applications : Y’AQuoiDedans pour Système U, une application censée « traquer les substances controversées dans les aliments », ou encore Act For Food, la plateforme digitale de Carrefour, « pour aider à mieux manger », sont les premières réponses, un peu orientées, à Yuka.
Les industriels de l’agro-alimentaire s’intéressent eux aussi à ces consommateurs responsables et « rebelles » qui pourraient porter atteinte à leur politique alimentaire et réduire leurs profits. Tel l’Empire de la saga Stars War, ils ont décidé de lancer une contre-attaque avec « Num-Alim », une base de données alimentée par les membres de l’Ania, l’Association des Industries Alimentaires. Tout un programme
« A quoi bon dépenser chaque année 1,7 milliards d’Euros pour faire la promotion des plats préparés et autre boissons sucrées si des applications permettent de savoir en clic si telle marque de poissons cuisinés ou de boissons sucrées est une cochonnerie pour la santé », écrit le Canard Enchainé qui a relayé l’information dans ses colonnes sous un titre comme en raffolent le palmipède et ses lecteurs : « Un enfumage très appliqué »…
« Le digital nous donne de nouveaux moyens pour mieux faire connaître nos processus de fabrication et valoriser les nombreuses démarches de qualité de la filière. Avec Num-Alim nous passons à la vitesse supérieure en termes de transparence », précise Richard Girardot, président de l’Ania, mais aussi Directeur de Nestlé France. Num-Alim « c’est une source fiable et exhaustive pour guider les consommateurs dans leur choix ». Fiable sans aucun doute, mais pas vraiment objective en matière de nutrition, surtout quand l’on connaît les membre les plus influents de cette association : Coca-Cola, Ferrero, Mars, … c’est-à-dire les entreprises du salé et du sucré, mais aussi des mélanges de produits de synthèse et autres joyeusetés qui font polémique aujourd’hui. Des entreprises souvent pointées du doigt et qui tardent à afficher le Nutriscore de leurs produits, cet élément visuel qui permet d’informer les consommateurs.
Pour mener à bien son « projet prioritaire et stratégique », comme le rapporte le Canard, l’Ania s’est rapprochée du groupe Avril, premier producteur européen d’huiles végétales et d’agrocarburants. Mais aussi du fonds français pour l’alimentation et la santé qui n’est autre que le bras armé de l’agro-alimentaire en matière de lobbying et qui est financé par Haribo, Pepsi Cola, Kellog’s, Fleury Michon, … toutes les entreprises qui ne font pas vraiment dans la transparence en la matière. Pas très rassurant pour le consommateur qui veut avant tout se préserver et éviter que ces aliments portent atteinte, à long terme à sa santé, mais aussi à son environnement.
Et ce qui va devrait encore plus intéresser les consommateurs responsables c’est que la moitié de ce projet pharaonique (6,2 €), sera payé par les contribuables dans le cadre d’un contrat stratégique de filière, en cours de validation par le Secrétariat général de l’investissement, lequel dépend du Ministère de l’Intérieur, croit savoir le Canard.
Et pour aller plus loin, Num-Alim proposera même des applis intelligentes qui permettraient, selon la composition du caddie du consommateur et ses goûts, de lui suggérer des recettes de cuisine (avec quelques produits bien salés et sucrés dont ils ont le secret). Les industriels de l’agro-alimentaire ne manquent pas de ressources.
Les données de cette plateforme seront ouvertes (Open Data), à tous ceux qui voudront les analyser, les interpréter et les publier (scientifiques, startups, citoyens…) au printemps 2020. « Elles pourront servir de base de référence fiable pour de nouvelles applications mobiles », précise l’Ania sur son site web.
Un pavé dans la mare qui n’est pas du goûts des industriels de l’agro-alimentaire et de la grande distribution, cette application dont l’objectif est avant de faire prendre conscience, risque à termes de leur faire perdre des parts de marché. Même si ces derniers ont l’obligation de jouer la carte de la transparence en affichant des compositions plus claires, tant dans les ingrédients que leur provenance et informations nutritionnelles, ils ne se précipitent pas pour jouer la transparence totale. D’où l’intérêt de ces applications citoyennes qui jouent leur rôle d’informateur et de lanceur d’alerte.
La grande distribution qui commercialise des produits sous ses propres marques a bien compris l’enjeu et s’est empressée de diffuser ses propres applications : Y’AQuoiDedans pour Système U, une application censée « traquer les substances controversées dans les aliments », ou encore Act For Food, la plateforme digitale de Carrefour, « pour aider à mieux manger », sont les premières réponses, un peu orientées, à Yuka.
Les industriels de l’agro-alimentaire s’intéressent eux aussi à ces consommateurs responsables et « rebelles » qui pourraient porter atteinte à leur politique alimentaire et réduire leurs profits. Tel l’Empire de la saga Stars War, ils ont décidé de lancer une contre-attaque avec « Num-Alim », une base de données alimentée par les membres de l’Ania, l’Association des Industries Alimentaires. Tout un programme
« C’est une source fiable et exhaustive pour guider les consommateurs dans leur choix »
« A quoi bon dépenser chaque année 1,7 milliards d’Euros pour faire la promotion des plats préparés et autre boissons sucrées si des applications permettent de savoir en clic si telle marque de poissons cuisinés ou de boissons sucrées est une cochonnerie pour la santé », écrit le Canard Enchainé qui a relayé l’information dans ses colonnes sous un titre comme en raffolent le palmipède et ses lecteurs : « Un enfumage très appliqué »…
« Le digital nous donne de nouveaux moyens pour mieux faire connaître nos processus de fabrication et valoriser les nombreuses démarches de qualité de la filière. Avec Num-Alim nous passons à la vitesse supérieure en termes de transparence », précise Richard Girardot, président de l’Ania, mais aussi Directeur de Nestlé France. Num-Alim « c’est une source fiable et exhaustive pour guider les consommateurs dans leur choix ». Fiable sans aucun doute, mais pas vraiment objective en matière de nutrition, surtout quand l’on connaît les membre les plus influents de cette association : Coca-Cola, Ferrero, Mars, … c’est-à-dire les entreprises du salé et du sucré, mais aussi des mélanges de produits de synthèse et autres joyeusetés qui font polémique aujourd’hui. Des entreprises souvent pointées du doigt et qui tardent à afficher le Nutriscore de leurs produits, cet élément visuel qui permet d’informer les consommateurs.
Pour mener à bien son « projet prioritaire et stratégique », comme le rapporte le Canard, l’Ania s’est rapprochée du groupe Avril, premier producteur européen d’huiles végétales et d’agrocarburants. Mais aussi du fonds français pour l’alimentation et la santé qui n’est autre que le bras armé de l’agro-alimentaire en matière de lobbying et qui est financé par Haribo, Pepsi Cola, Kellog’s, Fleury Michon, … toutes les entreprises qui ne font pas vraiment dans la transparence en la matière. Pas très rassurant pour le consommateur qui veut avant tout se préserver et éviter que ces aliments portent atteinte, à long terme à sa santé, mais aussi à son environnement.
Et ce qui va devrait encore plus intéresser les consommateurs responsables c’est que la moitié de ce projet pharaonique (6,2 €), sera payé par les contribuables dans le cadre d’un contrat stratégique de filière, en cours de validation par le Secrétariat général de l’investissement, lequel dépend du Ministère de l’Intérieur, croit savoir le Canard.
Et pour aller plus loin, Num-Alim proposera même des applis intelligentes qui permettraient, selon la composition du caddie du consommateur et ses goûts, de lui suggérer des recettes de cuisine (avec quelques produits bien salés et sucrés dont ils ont le secret). Les industriels de l’agro-alimentaire ne manquent pas de ressources.
Les données de cette plateforme seront ouvertes (Open Data), à tous ceux qui voudront les analyser, les interpréter et les publier (scientifiques, startups, citoyens…) au printemps 2020. « Elles pourront servir de base de référence fiable pour de nouvelles applications mobiles », précise l’Ania sur son site web.