La remise du manifeste à Cedric O lors du Forum des Interconnectés 2020 (source Facebook Constance Nebbula, conseillère municipale chargée du numérique et de l'innovation de la Ville d'Angers, intervenante lors de la pleinière)
Alors que l’illettrisme touche environ 7% de la population française, selon l’INSEE, voici qu’un nouvel état vient de se faire jour en France : « l’illectronisme », c’est-à-dire la difficulté, voire l’incapacité, pour une frange de la population, à utiliser des outils informatiques et numériques. Un sujet qui intéresse au plus haut point l’Assemblée des Communautés de France (AdCF) et France urbaine, deux structures organisatrices des interconnectés de Lyon, qui œuvrent toute l’année pour tenter de réduire la fracture numérique.
Le Forum des Interconnectés qui avait lieu dernièrement, à l’Hôtel de Ville de Lyon, était l’occasion de remettre le manifeste « Agir face à l’urgence de d’illectronisme » au Secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, lequel participait à la conférence plénière consacrée aux « défis du numérique territorial ».
Résultant du travail d'élus territoriaux issus de l'Assemblée des communautés de France, de France urbaine et des Interconnectés, ce manifeste liste des propositions allant dans le sens d'une dématérialisation qui garantit la qualité du service public territorial, mais aussi de l’Etat, considérant que la situation est alarmante.
« Les progrès accomplis dans la simplification des démarches administratives et la facilitation du quotidien par des services proposés par les collectivités ont fait évoluer le numérique d’une approche très technologique en 2014 à une prédominance des sujets d’éthique, de souveraineté, d’appropriation par les citoyens durant l’année écoulée », ont précisé Karine Dognin-Sauze, Présidente des Interconnectés et Céline Colucci, Déléguée générale.
La dématérialisation des services publics qui doit être conclue pour 2022 par le gouvernement, pourrait bien être un obstacle à l’accès aux droits pour les 13 millions de Français « toujours très éloignés du numérique », alertent les élus présents au Forum de Lyon. « Cette situation exige de construire une démarche nationale fondée sur des dispositifs territoriaux ambitieux pour guider vers l’autonomie celles et ceux qui le peuvent, et proposer un accompagnement soutenu pour les plus fragiles », écrivent les auteurs du manifeste.
Convaincus que « le numérique doit être l’affaire de tous » et pas seulement des initiés, les Interconnectés décrètent « une mobilisation générale pérenne de tous les acteurs aux échelons pertinents ». Le manifeste appelle également à « une répartition des engagements des responsabilités du financement des actions, l’État devant prendre sa part dès lors qu’il est concerné au niveau local par les services à l’usager ».
En réponse, Cédric O a repris l’une des propositions de ce manifeste, notamment l’élaboration d’un nouveau dispositif de gouvernance : « la conférence des financeurs », un dispositif examiné dès le 13 février, dans le cadre de la 2e journée du Forum, pour pour l’élaboration d’une stratégie territoriale dans le domaine de l’inclusion numérique sur cinq intercommunalités volontaires : la métropole de Lyon, la métropole européenne de Lille, La Rochelle, l'euro-métropole de Strasbourg et le Sicoval (communauté d'agglomération du Sud-est Toulousain).
Cette expérimentation qui a débuté le 13 février a pour mission de « définir un programme coordonné de financement des actions individuelles et collectives d’inclusion numérique et articulera son action avec les Hubs numériques Inclusifs en cours de déploiement », selon Cédric O.
Mais au-delà des outils et des moyens, « le point clé », a souligné Cédric O, « reste celui de la Gouvernance. L’État ne peut déployer pas lui-même une politique d’inclusion de proximité seule à même de donner l’impulsion numérique ». Les réponses efficaces à la fracture numérique sont avant tout une question de gouvernance qui fait dialoguer ensemble les échelons et acteurs adaptés. L’un des principaux enjeux consiste donc à une mise en synergie des acteurs : collectivités, opérateurs, entreprises.
Les autres intervenants du Forum des Interconnectés ont également mis à l’accent sur les questions soulevées par les défis du numérique et partagé leurs bonnes pratiques en la matière et notamment notamment les enjeux soulevés par la dématérialisation des services publics aux différents échelons territoriaux, notamment les villes moyennes et les territoires ruraux. Ont été évoqués : la généralisation de l’usage des données et l’importance de la donnée d’intérêt général, avec l’exemple de la charte métropolitaine de la donnée mise en place à Nantes, les changements d’approche observés à Angers où le numérique s’est fait responsable pour penser ses applications du point de vue des habitants ou encore le schéma métropolitain d’inclusion qui vient d’être lancé par la Métropole de Lyon et le financement d’expérimentations par la Banque de territoires. De ce dernier forum, une nécessité majeure a émergé avec force, celle d’un « plan Marshall des compétences » pour former les agents des collectivités aux nouveaux métiers et usages du numérique.
Le Forum des Interconnectés qui avait lieu dernièrement, à l’Hôtel de Ville de Lyon, était l’occasion de remettre le manifeste « Agir face à l’urgence de d’illectronisme » au Secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, lequel participait à la conférence plénière consacrée aux « défis du numérique territorial ».
Résultant du travail d'élus territoriaux issus de l'Assemblée des communautés de France, de France urbaine et des Interconnectés, ce manifeste liste des propositions allant dans le sens d'une dématérialisation qui garantit la qualité du service public territorial, mais aussi de l’Etat, considérant que la situation est alarmante.
« Les progrès accomplis dans la simplification des démarches administratives et la facilitation du quotidien par des services proposés par les collectivités ont fait évoluer le numérique d’une approche très technologique en 2014 à une prédominance des sujets d’éthique, de souveraineté, d’appropriation par les citoyens durant l’année écoulée », ont précisé Karine Dognin-Sauze, Présidente des Interconnectés et Céline Colucci, Déléguée générale.
La dématérialisation des services publics qui doit être conclue pour 2022 par le gouvernement, pourrait bien être un obstacle à l’accès aux droits pour les 13 millions de Français « toujours très éloignés du numérique », alertent les élus présents au Forum de Lyon. « Cette situation exige de construire une démarche nationale fondée sur des dispositifs territoriaux ambitieux pour guider vers l’autonomie celles et ceux qui le peuvent, et proposer un accompagnement soutenu pour les plus fragiles », écrivent les auteurs du manifeste.
Convaincus que « le numérique doit être l’affaire de tous » et pas seulement des initiés, les Interconnectés décrètent « une mobilisation générale pérenne de tous les acteurs aux échelons pertinents ». Le manifeste appelle également à « une répartition des engagements des responsabilités du financement des actions, l’État devant prendre sa part dès lors qu’il est concerné au niveau local par les services à l’usager ».
« Définir un programme coordonné de financement des actions individuelles et collectives d’inclusion numérique »
En réponse, Cédric O a repris l’une des propositions de ce manifeste, notamment l’élaboration d’un nouveau dispositif de gouvernance : « la conférence des financeurs », un dispositif examiné dès le 13 février, dans le cadre de la 2e journée du Forum, pour pour l’élaboration d’une stratégie territoriale dans le domaine de l’inclusion numérique sur cinq intercommunalités volontaires : la métropole de Lyon, la métropole européenne de Lille, La Rochelle, l'euro-métropole de Strasbourg et le Sicoval (communauté d'agglomération du Sud-est Toulousain).
Cette expérimentation qui a débuté le 13 février a pour mission de « définir un programme coordonné de financement des actions individuelles et collectives d’inclusion numérique et articulera son action avec les Hubs numériques Inclusifs en cours de déploiement », selon Cédric O.
Mais au-delà des outils et des moyens, « le point clé », a souligné Cédric O, « reste celui de la Gouvernance. L’État ne peut déployer pas lui-même une politique d’inclusion de proximité seule à même de donner l’impulsion numérique ». Les réponses efficaces à la fracture numérique sont avant tout une question de gouvernance qui fait dialoguer ensemble les échelons et acteurs adaptés. L’un des principaux enjeux consiste donc à une mise en synergie des acteurs : collectivités, opérateurs, entreprises.
Les autres intervenants du Forum des Interconnectés ont également mis à l’accent sur les questions soulevées par les défis du numérique et partagé leurs bonnes pratiques en la matière et notamment notamment les enjeux soulevés par la dématérialisation des services publics aux différents échelons territoriaux, notamment les villes moyennes et les territoires ruraux. Ont été évoqués : la généralisation de l’usage des données et l’importance de la donnée d’intérêt général, avec l’exemple de la charte métropolitaine de la donnée mise en place à Nantes, les changements d’approche observés à Angers où le numérique s’est fait responsable pour penser ses applications du point de vue des habitants ou encore le schéma métropolitain d’inclusion qui vient d’être lancé par la Métropole de Lyon et le financement d’expérimentations par la Banque de territoires. De ce dernier forum, une nécessité majeure a émergé avec force, celle d’un « plan Marshall des compétences » pour former les agents des collectivités aux nouveaux métiers et usages du numérique.