Les réseaux sociaux ont largement contribuer au débat, plus ou moins citoyens, de la dernière élection présidentielle (Photo LDD Pixabay)
Nous avons pu le constater au cours de cette campagne, très souvent délétère, notamment sur les réseaux sociaux, le désintérêt de nos concitoyens pour la chose politique est évident. Le dialogue entre citoyens et élus, dont certains candidats ont profité, semble être de plus en plus difficile. Le numérique Ne serait-il pas en train de rebattre les cartes et inviter à la démocratie participative, au débat et à l’expression citoyenne ?
Alors, plus que jamais, le digital peut être est un outil politique puissant à condition de l’utiliser avec bienveillance et qu’il y ait une interaction avec les citoyens.
Nous ne pouvons pas ignorer le rôle central joué par les réseaux sociaux, et principalement sur Facebook et Twitter. Avec la puissance de ces réseaux, une actualité peut devenir en quelques heures un sujet brûlant suivi par des millions de personnes grâce au « hashtag » , avant même que les médias traditionnels ne s’en emparent.
En France même si nous commençons à constater un changement au niveau du système, nous sommes encore loin d’un mouvement massif visant à révolutionner les institutions, mais on s’accorde à dire que « la politique ne va pas bien ». On y associe la presse que l’on accuse d’avoir mené les débats et favorisé l’élection du nouveau Président de la République.
Nous souffrons d’une forme croissante de désintérêt vis-à-vis du politique, d’une forme d’indifférence reflétée par de forts taux d’abstention aux élections des dernières années. La preuve pour ce second tour où l’abstention atteint un niveau historique 25,38%, auquel il faut ajouter les votes blancs qui s’élèvent à 12% des votants, faisant de ceux qui ne reconnaissent pas dans les candidats en lice, dimanche, le premier parti d’opposition.
Alors si le dialogue entre les citoyens et leurs élus devient difficile, les premiers ne se sentant pas toujours écoutés, les technologies numériques pourraient bien changer la donne. En entrant sur la scène politique, elles en ont bousculé les codes pendant cette campagne, récréant, sans crier gare, la démocratie participative, le débat et l’expression citoyenne. Les citoyens les plus actifs se retrouvant alors impliqués parfois plus qu’ils ne l’étaient d’ordinaire.
Alors, plus que jamais, le digital peut être est un outil politique puissant à condition de l’utiliser avec bienveillance et qu’il y ait une interaction avec les citoyens.
Nous ne pouvons pas ignorer le rôle central joué par les réseaux sociaux, et principalement sur Facebook et Twitter. Avec la puissance de ces réseaux, une actualité peut devenir en quelques heures un sujet brûlant suivi par des millions de personnes grâce au « hashtag » , avant même que les médias traditionnels ne s’en emparent.
En France même si nous commençons à constater un changement au niveau du système, nous sommes encore loin d’un mouvement massif visant à révolutionner les institutions, mais on s’accorde à dire que « la politique ne va pas bien ». On y associe la presse que l’on accuse d’avoir mené les débats et favorisé l’élection du nouveau Président de la République.
Nous souffrons d’une forme croissante de désintérêt vis-à-vis du politique, d’une forme d’indifférence reflétée par de forts taux d’abstention aux élections des dernières années. La preuve pour ce second tour où l’abstention atteint un niveau historique 25,38%, auquel il faut ajouter les votes blancs qui s’élèvent à 12% des votants, faisant de ceux qui ne reconnaissent pas dans les candidats en lice, dimanche, le premier parti d’opposition.
Alors si le dialogue entre les citoyens et leurs élus devient difficile, les premiers ne se sentant pas toujours écoutés, les technologies numériques pourraient bien changer la donne. En entrant sur la scène politique, elles en ont bousculé les codes pendant cette campagne, récréant, sans crier gare, la démocratie participative, le débat et l’expression citoyenne. Les citoyens les plus actifs se retrouvant alors impliqués parfois plus qu’ils ne l’étaient d’ordinaire.
Ces nouveaux médias doivent pouvoir permettre aux citoyens de participer au décryptage des faits sous un mode participatif
Au travers de ces outils modernes les citoyens veulent avoir accès à une information claire et simple. Dans la pratique, l’information devrait permettre à chacun de se forger une opinion, de saisir les enjeux globaux d’un débat au-delà de sa propre petite fenêtre. Internet et les réseaux sociaux donnant aujourd’hui accès à une masse d’informations en temps réel 24h/24.
Mais attention, ces nouveaux moyens de communication peuvent permettre une démocratie participative ils sont, et cette campagne l’a largement démonté, source de fausses information (Fake news) qui peuvent compromettre la qualité de l’échange et donc le choix d’un candidat. Il est donc important que malgré la rapidité des échanges, chacun puisse prendre le temps d’analyser l’information, de prendre du recul, pour obtenir l’avis éclairé dont il a nécessairement besoin.
A l’exemple des « dazibaos » chinois où chacun peut s’exprimer sans tenter de manipuler l’opinion, l’enjeu reste pour les réseaux sociaux de présenter une information politique de manière simple, «neutre» et pédagogique pour permettre à chacun de la comprendre plus facilement.
Si ces nouveaux médias doivent pouvoir permettre aux citoyens de participer au décryptage des faits sous un mode participatif, l’humain reste l’artisan incontournable de la diffusion et donc le garant de la qualité de l’information. A l’instar de la presse, tous les citoyens deviennent des journalistes qui analysent et commentent en temps réel l’information, selon leurs habitudes et leurs connaissances en la matière.
Ces outils qui ambitionnent de réveiller la démocratie doivent encore prouver leur pouvoir d’adhésion, pour amener le plus grand nombre à participer et à s‘exprimer. Ils doivent aussi prouver leur pouvoir d’action : ce que les citoyens expriment à travers ces outils doit être pris en compte par les décideurs et avoir un impact sur la vie politique.
Comment, sous quelles conditions et dans quelle mesure peuvent-t-ils agir puisqu’ils ne peuvent remplacer le geste démocratique accomplit en glissant son enveloppe dans l’urne ? De nombreuses questions restent encore ouvertes.
Quel rôle ces nouveaux outils sont-ils appelés à jouer dans la démocratie des années à venir ? Vont-ils être capables de redonner aux citoyens l’envie de dialoguer avec leurs élus, de s’impliquer dans la vie politique de leur pays et de leur territoire ? Vont-ils rendre aux citoyens la possibilité de jouer un rôle actif ? Aujourd’hui, tout reste à inventer, sachant que la notion même de démocratie participative reste assez floue, même si on la voit émerger à travers de nombreuses initiatives publiques ou privées. La démocratie du XXIème siècle est bel et bien en train de se construire sous nos yeux et le numérique sera sans aucun doute au cœur de son fonctionnement.
Tony Canadas
Fondateur de l'association LVIC
Mais attention, ces nouveaux moyens de communication peuvent permettre une démocratie participative ils sont, et cette campagne l’a largement démonté, source de fausses information (Fake news) qui peuvent compromettre la qualité de l’échange et donc le choix d’un candidat. Il est donc important que malgré la rapidité des échanges, chacun puisse prendre le temps d’analyser l’information, de prendre du recul, pour obtenir l’avis éclairé dont il a nécessairement besoin.
A l’exemple des « dazibaos » chinois où chacun peut s’exprimer sans tenter de manipuler l’opinion, l’enjeu reste pour les réseaux sociaux de présenter une information politique de manière simple, «neutre» et pédagogique pour permettre à chacun de la comprendre plus facilement.
Si ces nouveaux médias doivent pouvoir permettre aux citoyens de participer au décryptage des faits sous un mode participatif, l’humain reste l’artisan incontournable de la diffusion et donc le garant de la qualité de l’information. A l’instar de la presse, tous les citoyens deviennent des journalistes qui analysent et commentent en temps réel l’information, selon leurs habitudes et leurs connaissances en la matière.
Ces outils qui ambitionnent de réveiller la démocratie doivent encore prouver leur pouvoir d’adhésion, pour amener le plus grand nombre à participer et à s‘exprimer. Ils doivent aussi prouver leur pouvoir d’action : ce que les citoyens expriment à travers ces outils doit être pris en compte par les décideurs et avoir un impact sur la vie politique.
Comment, sous quelles conditions et dans quelle mesure peuvent-t-ils agir puisqu’ils ne peuvent remplacer le geste démocratique accomplit en glissant son enveloppe dans l’urne ? De nombreuses questions restent encore ouvertes.
Quel rôle ces nouveaux outils sont-ils appelés à jouer dans la démocratie des années à venir ? Vont-ils être capables de redonner aux citoyens l’envie de dialoguer avec leurs élus, de s’impliquer dans la vie politique de leur pays et de leur territoire ? Vont-ils rendre aux citoyens la possibilité de jouer un rôle actif ? Aujourd’hui, tout reste à inventer, sachant que la notion même de démocratie participative reste assez floue, même si on la voit émerger à travers de nombreuses initiatives publiques ou privées. La démocratie du XXIème siècle est bel et bien en train de se construire sous nos yeux et le numérique sera sans aucun doute au cœur de son fonctionnement.
Tony Canadas
Fondateur de l'association LVIC